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submersion

submersion [ sybmɛrsjɔ̃ ] n. f.
• 1314; somersion v. 1160; lat. submersio
Didact. Le fait de submerger ou d'être submergé. Submersion d'une terre. inondation. La submersion d'un navire ( naufrage) . Asphyxie, mort par submersion. noyade.
Technique d'irrigation qui consiste à recouvrir (une terre) d'une nappe d'eau. « la submersion des plaines par les eaux de vidange » (Zola).

submersion nom féminin (bas latin submersio) Littéraire. Action de submerger ; fait d'être submergé : La submersion des rives par une crue. Technique d'irrigation qui consiste à recouvrir d'une nappe d'eau le terrain à irriguer. Inondation ou invasion par la mer. ● submersion (expressions) nom féminin (bas latin submersio) Côte de submersion, zone de modelé continental ennoyée et refaçonnée par les agents marins à la suite d'un mouvement positif du niveau de la mer, d'un affaissement tectonique ou d'un tassement sédimentaire.

submersion
n. f. Action de submerger; son résultat.

⇒SUBMERSION, subst. fém.
A. — Fait de submerger ou d'être submergé. Synon. inondation. Faudrait peut-être bien un bateau, alors! dit Jean, que cette idée nouvelle de la submersion des plaines par les eaux de vidange amusait et dégoûtait (ZOLA, Terre, 1887, p. 406). Nous avons, en effet, les clés de cette inondation aux écluses de Nieuport, que nous tenons solidement, mais combien de temps demandera-t-elle pour être tendue, quel espace embrassera-t-elle? Voilà des questions auxquelles ne permet pas de répondre l'expérience d'un système hydraulique organisé pour protéger le pays contre l'eau de mer, et auquel on va demander une rapide submersion de terrains étendus (FOCH, Mém., t. 1, 1929, p. 201).
B. — Envahissement, invasion. Là aussi il y a confusion des langues, activité incessante, labeur infatigable, concours acharné de l'humanité tout entière, refuge promis à l'intelligence contre un nouveau déluge, contre une submersion de barbares (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 224). Et voilà que Rome tombait et que, comme devant, l'Asie, monstrueuse et complexe, s'emparait du sceptre qu'elle avait perdu. Cette submersion de l'Europe après son premier essor dura environ six siècles (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 63).
Au fig. [À propos d'un sentiment, d'une émotion] Envahissement total, pénétration profonde. D'ailleurs, qu'est-ce qu'un coin obscur dans une telle submersion de joie? Cosette et Marius étaient dans un de ces moments égoïstes et bénis où l'on n'a pas d'autre faculté que de percevoir le bonheur (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 642). Il y a un point extrême où cesse la dialectique de la liberté et de l'inconscient, par submersion de la raison et de l'effort dans la folie (RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 422).
C. — Fait d'être débordé par l'ampleur d'une tâche, de ne plus pouvoir maîtriser ce qui est en quantité, en abondance. Pour le bibliothécaire d'une grande bibliothèque d'étude, la fiche imputrescible, le linoléum insonorisé et l'hygromètre propre à prévenir la pullulation des champignons sur les livres ne présenteront véritablement de l'intérêt que lorsque auront été résolus le problème de la submersion du bibliothécaire et du lecteur par des millions de fiches que l'on ne se résout que trop rarement à transformer en catalogues imprimés (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 1113).
D. — Spécialement
1. AGRIC. ,,Procédé d'irrigation qui consiste à recouvrir d'une mince nappe d'eau une parcelle à irriguer`` (FÉN. 1970). Pour lutter contre le phylloxéra, divers procédés, comme le traitement du sol au sulfure de carbone et la submersion des vignes pendant l'hiver, furent d'abord retenus; puis on se rendit rapidement compte que l'adoption du greffage des vignes françaises sur des porte-greffes américains était la seule solution pratique et durable (LEVADOUX, Vigne, 1961, p. 61).
2. MÉD. ,,Asphyxie mécanique provoquée soit par inondation des voies respiratoires par un liquide où est plongé le sujet vivant, soit par une inhibition brusque cardiorespiratoire due au contact de l'eau froide sur la peau et les muqueuses`` (Méd. Flamm. 1975).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1314 submersion (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, 1879). Empr. au b. lat. submersio, -onis « action d'enfouir » IIIe-IVe s. ds BLAISE Lat. chrét., « action de plonger dans, immersion » IVe-Ve s., ibid., dér. du supin submersum de submergere, submerger. Fréq. abs. littér.:18.

submersion [sybmɛʀsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1458; somersion, v. 1160; bas lat. submersio, du lat. class. submersum, supin de submergere. → Submerger.
1 Didact. Le fait de submerger ou d'être submergé. || La submersion d'un navire ( Naufrage), d'une terre ( Inondation). Spécialt. || Asphyxie, étouffement, mort par submersion ( Noyade).Fig. || « Submersion dans la nuit » (Hugo, Shakespeare).
2 (1876, P. Larousse). Agric. Irrigation (d'une terre) au moyen d'une nappe d'eau fixe pour protéger la vigne (par exemple, contre le phylloxéra). || La submersion est employée en viticulture.
0 — Faudrait peut-être bien un bateau, alors ! dit Jean, que cette idée nouvelle de la submersion des plaines par les eaux de vidange amusait et dégoûtait.
Zola, la Terre, V, I.

Encyclopédie Universelle. 2012.