supputation [ sypytasjɔ̃ ] n. f.
• 1532; lat. supputatio
1 ♦ Estimation numérique. Spécialt Calculs chronologiques (sur le calendrier).
2 ♦ Appréciation, estimation, généralement appliquée à l'avenir. Ce ne sont que des supputations. Ils renonçaient « aux supputations, aux prévisions prudentes » (Romains).
● supputation nom féminin (latin supputatio) Évaluation plus ou moins exacte. ● supputation (synonymes) nom féminin (latin supputatio) Évaluation plus ou moins exacte.
Synonymes :
- calcul
- hypothèse
supputation
n. f. Action de supputer, estimation.
⇒SUPPUTATION, subst. fém.
A. — Action de supputer, de calculer numériquement quelque chose, en particulier une date. Synon. calcul, computation. Supputation des années, d'un compte, d'une dépense, des profits. M. Giraud le fait même naître [Saint-Evremond] en 1610, mais par simple supputation (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 13, 1868, p. 428). Eusèbe, dans sa Chronique, suppose que ce proconsulat [de Gratus] tomba en 171 ou 172 (...) mais Eusèbe faisait ces supputations par à peu près, et nous avons vu (...) qu'en général il rabaissait trop les dates (RENAN, Marc-Aurèle, 1881, p. 209).
B. — Évaluation, estimation, conjecture. Quand on lui demandait si mademoiselle de Villepreux était aimable et jolie, il répondait par la supputation des valeurs qu'elle apporterait en dot (SAND, Compagn. Tour de Fr., 1840, p. 19).
♦ Supputation sur qqc. Les hégéliens (...), au nom de la rationalité du réel et de la nécessité qui en découle, rejettent comme illogique et anti-historique toute supputation sur « ce qui aurait pu être autrement » (MARROU, Connaiss. hist., 1954, p. 181).
Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1532 « action d'évaluer » (Trad. du Extraict ou Recueil des Isles nouvellement trouvees en la grant mer Oceane de P. Martyr de Millan, f° 149 v°: annotations et supputations aulaines astronomiques). Empr. au lat. supputatio, -onis « id. » formé sur le supin supputatum de supputare, v. supputer; cf. l'angl. supputation « calcul » dep. 1432-50 ds NED: supputacion et au sens fig. « estimation » dep. 1643, ibid. Fréq. abs. littér.:35.
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1532 « action d'évaluer » (Trad. du Extraict ou Recueil des Isles nouvellement trouvees en la grant mer Oceane de P. Martyr de Millan, f° 149 v°: annotations et supputations aulaines astronomiques). Empr. au lat. supputatio, -onis « id. » formé sur le supin supputatum de supputare, v. supputer; cf. l'angl. supputation « calcul » dep. 1432-50 ds NED: supputacion et au sens fig. « estimation » dep. 1643, ibid. Fréq. abs. littér.:35.
supputation [sypytɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1532; lat. supputatio, de supputare. → Supputer.
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1 Estimation numérique. ⇒ Calcul, computation.
1 La supputation de la monnaie locale, qu'on accepte de me rendre sur mon billet français (…) exige des réflexions infinies.
J.-R. Bloch, Cacaouettes et Bananes, p. 59.
♦ Spécialt. Calculs chronologiques (sur le calendrier).
2 (1804). || Une, des supputations. Appréciation, estimation (généralement appliquée à l'avenir). ⇒ Hypothèse, prévision. || Faire des supputations à propos de qqch. || De fausses supputations. || Ce ne sont que des supputations. || Les supputations de qqn, au sujet de quelque chose.
2 S'il n'y avait pas une force morale qui modifiât ce que nous appelons les probabilités du hasard, le cours du monde serait dans une incertitude bien plus grande. Un calcul changerait plus souvent le sort d'un peuple : toute destinée serait livrée à une supputation obscure (…)
É. de Senancour, Oberman, XLIII.
3 Ils renonçaient pour quelque temps aux supputations, aux prévisions prudentes. Ils se contentaient d'être malheureux.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXVIII, p. 312.
Encyclopédie Universelle. 2012.