taillade [ tajad ] n. f.
1 ♦ Coupure faite dans les chairs avec un instrument tranchant. ⇒ balafre, entaille, estafilade.
♢ Par ext. Incision. Taillade dans un tronc d'arbre.
2 ♦ (XVIe) Anciennt Ouverture allongée faite dans l'étoffe d'un vêtement pour laisser apparaître la doublure ou un vêtement de dessous. Manches à taillades. ⇒ crevé.
● taillade nom féminin (italien tagliata, de tagliare, tailler) Entaille dans les chairs provoquée par un instrument tranchant. Vieux. Coupure en long faite dans un vêtement pour laisser voir la chemise ou une doublure. ● taillade (synonymes) nom féminin (italien tagliata, de tagliare, tailler) Entaille dans les chairs provoquée par un instrument tranchant.
Synonymes :
- balafre
- coupure
- entaille
⇒TAILLADE, subst. fém.
A. — Coupure faite dans les chairs à l'aide d'un instrument tranchant. Synon. balafre, entaille, estafilade. En se rasant, il s'est fait une taillade au menton. (Dict. XXe s.).
B. — Entaille faite sur un inanimé concret à l'aide d'un instrument tranchant. Synon. incision. Faire des taillades sur le tronc d'un arbre. (Dict. XIXe et XXe s.).
♦ P. méton., région. (notamment Provence). Tranche. Il a eu une grande taillade de jambon maigre avec un liseré de gras (GIONO, Regain, 1930, p. 224).
— Vieilli. Ouverture longitudinale pratiquée dans un mur. Au-dessus de cette porte on voyait les armes des seigneurs de Combourg, et les taillades à travers lesquelles sortaient jadis les bras et les chaînes du pont-levis (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 63).
— COUT. (hist. du vêt., XVIe s.). Ouverture pratiquée dans l'étoffe de certains vêtements afin de laisser apparaître la doublure ou le vêtement de dessous. Synon. crevé. Manche, pourpoint à taillades. Je conseillerais à Sa Seigneurie le costume de velours noir à taillades et bouffettes en satin de la même couleur (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 333).
Prononc. et Orth.:[], [ta-]. LITTRÉ, Lar. Lang. fr., MARTINET-WALTER 1973 [ta-, ] (13, 4). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) ) 1420 « sorte d'épée pour frapper de taille » (doc. ds DU CANGE, s.v. taillada: tailade); ) 1532 coup... en taillade « coup donné avec le tranchant de l'épée » (RABELAIS, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, p. 155, 107); b) 1585 « coupure, entaille dans les chairs » (PARÉ, Le Livre des animaux, chap. 8 ds Œuvres, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 3, p. 744); 2. ca 1512 « ouverture faite dans l'étoffe d'un vêtement » (La Rescription des dames de Millan a celles de Paris et de Rouen ds Mém. de la S. hist. de Paris et de l'Isle de France, t. 44, 1917, p. 133, 142). Empr. à l'ital. tagliata « entaille » (XIVe s. ds DEI, s.v. tagliare1), part. passé fém. subst. de tagliare « tailler », du lat. pop. taliare, v. tailler. Bbg. HOPE 1971, p. 224. — KOHLM. 1901, p. 26. — QUEM. DDL t. 27. — WIND 1928, p. 107, 193.
taillade [tajad] n. f.
ÉTYM. 1532, Rabelais, « coup qui entaille, que l'on porte en frappant de taille »; « épée pour frapper de taille », XVe; ital. tagliata, de tagliare, même rac. que tailler.
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1 Coupure dans les chairs faite avec un instrument tranchant. ⇒ Balafre, entaille (supra cit. 2), estafilade, plaie. || Se faire une taillade.
♦ Par ext. Incision. || Faire des taillades dans un tronc d'arbre.
2 (Fin XVIe). Anciennt. Ouverture allongée faite dans l'étoffe d'un vêtement pour laisser apparaître la doublure ou un vêtement de dessous. || Les taillades d'un pourpoint. || Manches à taillades. ⇒ Crevé.
3 Régional. Tranche.
0 Il y a eu une grande taillade de jambon maigre avec un liséré de gras qui miroite comme de la glace de fontaine.
J. Giono, Regain, Pl., t. I, p. 422.
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DÉR. Taillader, tailladin.
Encyclopédie Universelle. 2012.