tarir [ tarir ] v. <conjug. : 2>
• fin XIIe; frq. °tharrjan « sécher »
I ♦ V. intr.
1 ♦ Cesser de couler, s'épuiser. Source qui peut tarir (tarissable adj. ). « Les yeux troublés par les larmes, qui ne tarissaient plus » (Apollinaire).
♢ Fig. et littér. Cesser. « De peur que la pitié dans les cœurs ne tarisse » (Hugo).
2 ♦ (XIIIe) Fig. L'entretien, la conversation tarit, s'arrête parce qu'on n'a plus rien à se dire. — (Personnes) NE PAS TARIR : ne pas cesser de dire, de parler. Il ne tarit pas sur ce sujet (⇒ intarissable) . « Il ne tarissait pas de détails sur la vie de la petite malade » (Martin du Gard). Il ne tarit pas d'éloges sur vous.
II ♦ V. tr. (1549 ) Faire cesser de couler; mettre à sec. ⇒ assécher, épuiser. La sécheresse a tari la source, le puits. — Pronom. La source s'est tarie. — Loc. littér. Tarir les larmes de qqn, le consoler.
♢ Par métaph. « L'individualisme ne tarit d'abord que la source des vertus publiques » (Tocqueville). Fig. « Le contact avec la misère avait comme tari son imagination » (Chardonne). — Pronom. Sa veine poétique s'est tarie. ⇒ s'épuiser.
● tarissable adjectif Qui peut se tarir. ● tarissable (synonymes) adjectif Qui peut se tarir.
Contraires :
tarissable [taʀisabl] adj.
ÉTYM. 1718; terrissable, v. 1536; de tarir.
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♦ Rare. Qui peut être tari. || Source tarissable.
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CONTR. Intarissable.
Encyclopédie Universelle. 2012.