thermidorien, ienne [ tɛrmidɔrjɛ̃, jɛn ] adj. et n.
• 1794; de thermidor
♦ Hist.
1 ♦ Relatif à la coalition qui renversa Robespierre le 9 thermidor. Le parti thermidorien. — Période thermidorienne de la Révolution, du 9 thermidor à la fin de la Convention.
2 ♦ N. Les thermidoriens : les coalisés, députés faisant partie de la coalition de thermidor.
● thermidorien, thermidorienne adjectif et nom Se dit des Conventionnels qui, autour de Barras, Tallien, Fouché, contribuèrent à la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II. ● thermidorien, thermidorienne adjectif Relatif aux journées de thermidor.
⇒THERMIDORIEN, -IENNE, subst. masc. et adj.
HISTOIRE
I. — Subst. masc.
A. — Subst. masc. plur. [Corresp. à un dénombrement indéterminé] Ensemble des hommes qui ont fait le 9 thermidor et qui ont participé au gouvernement qui a suivi. Les Thermidoriens accusèrent les Montagnards de les pousser [les sans-culottes] à la révolte (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 440).
B. — [Corresp. à une unité isolée ou à un dénombrement déterminé] Homme appartenant à cet ensemble. L'ancien clerc venu d'Arcis, l'ancien Représentant du Peuple, l'ancien Thermidorien (BALZAC, Tén. affaire, 1841, p. 265).
— P. anal. Homme qui présente certaines caractéristiques qu'on prête aux thermidoriens, comme la modération. Le jugement si prophétique de Brodsky sur Clarenne dans le fumoir de Columbia: « un raffiné, un thermidorien », me revint à l'esprit (MORAND, Champions du monde, 1930, p. 183).
II. — Adjectif
A. — [En parlant d'une pers. ou d'un groupe de pers.] Qui fait partie de cet ensemble d'hommes, qui est favorable aux thermidoriens. Ils avaient pour eux les sections thermidoriennes autour des Tuileries (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 357). 305 [députés] étaient franchement républicains — d'ailleurs, pour la plupart, thermidoriens — et 158 royalistes, en majorité libéraux (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 467).
B. — [En parlant d'une chose] Propre, relatif aux thermidoriens, à leurs idées, à leur gouvernement. Réaction thermidorienne; journaux thermidoriens. La période suivante, celle de la république thermidorienne et du Directoire (27 juillet 1794-9 novembre 1799) (Encyclop. éduc., 1960, p. 18).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Init. majuscule ds BALZAC, loc. cit. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. a) 1795 subst. « nom des députés faisant partie de la coalition de thermidor mettant fin à la dictature de Robespierre » (J. P. B. BRUTUS MAGNIER, Brochure, fructidor an III ds BRUNOT t. 9, 2, p. 843); b) 1930 « modéré, opposé à Jacobin » (MORAND, op. cit., p. 24); 2. 1795 adj. « qui a rapport à la coalition qui renversa Robespierre » (BABEUF, Le Tribun du peuple, 28 janv., n° 21, p. 66 ds QUEM. DDL t. 11). Dér. de thermidor; suff. -ien. Fréq. abs. littér.:21. Bbg. QUEM. DDL t. 11.
thermidorien, ienne [tɛʀmidɔʀjɛ̃, jɛn] adj. et n.
ÉTYM. 1795; de thermidor.
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♦ Histoire.
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I Adj. Relatif à la coalition qui renversa Robespierre le 9 thermidor. || Le parti thermidorien. Par ext. || Période thermidorienne de la Révolution : du 9 thermidor à la fin de la Convention (18 brumaire, An IV).
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II N.
1 (1795). || Les thermidoriens : les coalisés, députés faisant partie de la coalition de thermidor.
0 (…) Robespierre avait été renversé par une coalition de Montagnards et de modérés (…) Cette coalition se divisa bientôt en thermidoriens de gauche, comme Barère, Collot d'Herbois, Billaud-Varenne (…) et thermidoriens de droite, comme Barras, Tallien, Fréron, qui, sans être alors royalistes, s'étaient mis à la tête (…) des muscadins pour détruire l'influence des anciens terroristes.
Lavisse et Rambaud, Hist. générale du IVe s. à nos jours, t. VIII, p. 218.
Encyclopédie Universelle. 2012.