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toge

toge [ tɔʒ ] n. f.
• 1546; togue 1213; lat. toga
Antiq. Ample pièce d'étoffe sans coutures dans laquelle les Romains se drapaient. Toge prétexte, toge virile. robe.
Mod. Habit long, robe de cérémonie, dans certaines professions. Toge et épitoge de professeur, de magistrat, d'avocat.

toge nom féminin (latin toga) Pièce de laine blanchâtre ample et longue qui formait le vêtement drapé national des Romains. (D'origine probablement étrusque, elle était réservée aux citoyens. Les candidats aux élections la portaient blanchie à la craie, les enfants et les magistrats bordée de pourpre [toge prétexte].) Robe de magistrat, d'avocat, de professeur de droit, etc. ● toge (citations) nom féminin (latin toga) Cicéron, en latin Marcus Tullius Cicero Arpinum 106-Formies 43 avant J.-C. Que les armes le cèdent à la toge ! Cedant arma togae ! Des devoirs, I, 22, 77 Commentaire Hémistiche fameux d'un vers composé par Cicéron en mémoire de son consulat, et que l'on trouve aussi dans un pamphlet contre Cicéron du Pseudo-Salluste.

toge
n. f.
d1./d ANTIQ ROM Grande pièce d'étoffe que les Romains drapaient par-dessus la tunique.
|| Mod. Vêtement analogue porté par les hommes dans les régions forestières bordant le golfe de Guinée.
d2./d Robe que portent les avocats, les magistrats dans l'exercice de leurs fonctions, les professeurs de l'enseignement supérieur dans certaines cérémonies, etc.

⇒TOGE, subst. fém.
A. — ANTIQ. ROMAINE. Vêtement de dessus des citoyens romains, ample et long, fait d'une grande pièce d'étoffe en segment de cercle qui se drapait sur le corps ou la tunique. Toge blanche, bordée de pourpre; toge de laine, de lin; revêtir la toge; se couvrir la tête de sa toge; se draper dans sa toge. Des dessins de la Rome antique, des dessins de la Roma togata, où tous ces vieux Romains sont si bien saisis dans les plis de la tombée de la toge (GONCOURT, Journal, 1889, p. 1058). Au début de la République, vers 500 av. J.-C., il [le romain] porte la toge directement par dessus [le subligaculum ou pagne], mais, très vite, il glissera une tunique entre les deux vêtements et, sous l'Empire, portera deux tuniques superposées (M. BEAULIEU, Le Costume antique et médiév., 1961, p. 56). V. chlamyde ex. 2.
Toge prétexte. V. prétexte2.
Toge virile. Toge que les jeunes romains revêtaient à l'âge d'homme en quittant la toge prétexte. Synon. robe virile. Prendre la toge virile. Les tribuns ne pouvaient revêtir que la toge blanche appelée toge pure ou virile parce que les simples citoyens n'étaient autorisés à la porter qu'à l'âge de leur majorité politique (Fr. BOUCHER, Hist. du cost. en Occident de l'Antiquité à nos jours, 1969 [1965], p. 120).
P. anal. (de forme). Il a (...) une toge jaune comme les moines bouddhistes accrochée à l'épaule avec une grande agrafe de cuivre (CLAUDEL, Soulier, 1929, 4e journée, 6, p. 887).
B. — 1. Vêtement ample des magistrats, de certaines professions du droit, dans l'exercice de leurs fonctions. Synon. robe. Après cinquante-trois ans d'une carrière hors série, le doyen de l'ordre des avocats de la cour d'appel vient de raccrocher sa toge, son hermine et son rabat, pour prendre une retraite plus que largement méritée (L'Est Républicain, 15 janv. 1988, p. 604, col. 4-5). Le pire , c'est Dréard, l'avocat de la partie civile. Ce gros, en toge noire, qui gesticule en causant avec deux de ses confrères, à droite (BOURGET, Actes suivent, 1926, p. 91).
P. méton. Les gens de justice. L'événement de 1918 bouleversait toutes les habitudes des avocats du droit: c'est le droit violenté qui devenait le plus fort, c'est la toge assaillie qui avait raison de l'épée (BENDA, Trahis. clercs, 1927, p. 229).
2. Costume de cérémonie des recteurs et des professeurs d'université. Synon. robe. La toge et l'épitoge. La palme d'or brodée sur la toge du professeur (COPPÉE, Idylle pendant siège, 1874, p. 7). Je suppose qu'(...) il relira une dernière fois son discours (...) et ne résistera pas (...) à la curiosité de la cérémonie, à l'amusement de s'affubler d'une toge et d'un bonnet carré (MARTIN DU G., Notes Gide, 1951, p. 1420).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1213 antiq. rom. togue (Li Fet des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, 353, 18) — 1660 (OUDIN Fr.-Esp.); 1546 toge (RABELAIS, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, p. 67); p. ext. 1802 (Arrêté du 23 déc. d'apr. BRUNOT t. 9, p. 1047). Empr. au lat. toga « couverture », spécialisé dans le sens de « toge » vêtement du citoyen romain, dér. de tegere « couvrir, recouvrir ». Fréq. abs. littér.:105.

toge [tɔʒ] n. f.
ÉTYM. 1546; togue, 1213; lat. toga.
1 Antiq. rom. Ample pièce d'étoffe sans coutures dans laquelle les Romains se drapaient (→ Romaniser, cit. 2). || La toge se portait sur la tunique et servait de manteau. || Toge prétexte, toge virile. Robe. || Les armes le cèdent à la toge (traduction de la maxime latine Cedant arma togæ) : le droit prime la force.
2 (1802). Mod. Habit long, sorte de robe de cérémonie, dans certaines professions. || Toge et épitoge de professeur, de magistrat, d'avocat (→ Habillement, cit. 8; orphelin, cit. 3).

Encyclopédie Universelle. 2012.