tonnelle [ tɔnɛl ] n. f.
• 1340; de tonne → tunnel
1 ♦ Petite construction circulaire à sommet arrondi, faite de lattes en treillis soutenues par des cerceaux, sur laquelle on fait grimper des plantes et qui sert d'abri. ⇒ charmille, gloriette, pergola (cf. Pavillon de verdure). « nous goûtions sous une tonnelle d'aristoloche, de chèvrefeuille, de vigne vierge » (Radiguet).
3 ♦ (1906) Archéol. Partie de l'armure du cheval qui recouvrait la croupe.
● tonnelle nom féminin (diminutif de tonne) Petite construction de treillage, berceau couvert de végétation et formant abri. Partie de l'armure du cheval qui couvrait la croupe.
tonnelle
n. f. Berceau de treillage couvert de verdure.
⇒TONNELLE, subst. fém.
A. — Petite construction, le plus souvent circulaire, à sommet en voûte, faite d'un treillage le long duquel on fait grimper des plantes afin de former un abri ombragé. Synon. berceau (v. ce mot II A 1), gloriette (v. ce mot B). Une tonnelle de jasmins et de clématites, faite en treillage blanc et garnie d'un banc rustique (FLAUB., 1re Éduc. sent., 1845, p. 24). Le jardin long, tout étroit, garni de groseilliers poudreux, et de tonnelles en treillis vert mal dissimulées par les feuilles de la vigne vierge et du lierre (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 269).
— [En fonction de déterm.] En tonnelle(s). La charmille (...), plantée de petits pieds arrachés dans le bois, que l'on dirigera en tonnelle continue appelée « cabinet de verdure », lieu futur de causerie à l'ombre, autour de la tasse de café (PESQUIDOUX, Livre raison, 1925, p. VI). Tous les arbres maintenus à hauteur d'homme, taillés, contournés, réunis en arceaux, en tonnelles, en kiosques (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 111).
B. — CHASSE. Filet utilisé pour la chasse aux oiseaux. Un lent rabat dirige les perdrix ou les canards vers la tonnelle (DUCHARTRE 1973).
C. — HIST. DE L'ARM. Partie de l'armure du cheval qui recouvrait la croupe. (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1339 « berceau fait de treillage et couvert de verdure » (A. N. JJ 73, f° 103 v° ds GDF. Compl.); 2. 1387-89 « sorte de filet pour prendre les perdrix » (GASTON PHÉBUS, Livre de chasse, 61, 5, éd. G. Tilander, p. 257: quant on chasse a la tonnelle; tonne « id. » att. en var.). Dimin. de tonne; suff. -elle. Fréq. abs. littér.:207. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 189, b) 531; XXe s.: a) 395, b) 195.
DÉR. Tonneler, verbe trans., chasse, vx. Chasser, prendre des oiseaux à la tonnelle. (Dict. XIXe et XXe s.). Au fig., vx ou région. Prendre quelqu'un au piège, tromper. Les examinateurs se laissèrent tonneler, et beaucoup (...) l'approuvèrent (LA VARENDE, Saint-Simon, 1955, p. 232). — [], (il) tonnelle [-]. Ac. 1694: tonneller, dep. 1718: tonneler. — 1res attest. a) 1564 tonneller « chasser (les perdrix) avec la tonnelle » (THIERRY), b) ca 1590 p. ext. « faire tomber (quelqu'un) dans un piège » (BRANTÔME, Œuvres, éd. Lalanne, t. 5, p. 131); de tonnelle, dés. -er.
BBG. — WEXLER 1955, pp. 64-70; p. 82 n.
tonnelle [tɔnɛl] n. f.
ÉTYM. 1340, aussi « tonneau »; dimin. de tonne.
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1 Petite construction circulaire à sommet arrondi, faite de lattes de bois en treillis soutenues par des cerceaux métalliques, sur laquelle on fait grimper des plantes, et dans laquelle on est à l'abri du soleil. ⇒ Berceau, charmille, gloriette, pavillon (de verdure). || Feuillage, vignes, pampres d'une tonnelle (→ Bigarrer, cit. 1; feuillu, cit. 1). || S'asseoir sous une tonnelle. || Tonnelle de jardin. || Tonnelles des restaurants, des guinguettes (cit. 1; → aussi Élysée, cit. 2). || Tonnelle et pergola.
1 Compte ce qui sort, un jour de fête seulement, du quartier Saint-Jacques : les bataillons de modistes, les armées de lingères, les nuées de marchandes de tabac; tout cela s'amuse, tout cela a ses amours, tout cela va s'abattre autour de Paris, sous les tonnelles des campagnes, comme des volées de friquets.
A. de Musset, Contes, « Mimi Pinson », I.
2 Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin (…)
Verlaine, Poèmes saturniens, « Melancholia », III.
3 Nous nous couchions sur la pelouse, nous goûtions sous une tonnelle d'aristoloche, de chèvrefeuille, de vigne vierge.
R. Radiguet, le Diable au corps, p. 148.
4 Il nous prend avec des tonnelles,
Nous loge avec des coqs et nous coupe les ailes (…)
La Fontaine, Fables, X, 7.
3 (1899). Archéol. Partie de l'armure (cit. 4) du cheval qui recouvrait la croupe. ⇒ Cuvelière.
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DÉR. Tonneler.
Encyclopédie Universelle. 2012.