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toper

toper [ tɔpe ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1659; « appliquer en jetant » XIIe; du rad. expressif topp-
Accepter un défi, un enjeu; taper dans la main, heurter le verre... (du partenaire) pour signifier qu'on accepte, qu'on conclut le marché. « Qui tope à tout, disait le vieux Séchard, ne paye rien » (Balzac). « Topez là ! [...] Il n'y a point d'affaire conclue quand les parties n'ont pas trinqué » (France). ⊗ HOM. poss. Taupé.

toper verbe intransitif (radical onomatopéique topp-, évoquant quelque chose de brusque) Exprimer son accord à quelqu'un, en particulier en tapant dans sa main tendue : Tope ! Topons là.toper (homonymes) verbe intransitif (radical onomatopéique topp-, évoquant quelque chose de brusque) taupé adjectif et nom masculin tauper verbe

toper
v. intr. Donner un petit coup dans la main de son partenaire pour signifier que le marché est conclu. Tope! Topez là!

⇒TOPER, verbe
A. — Empl. intrans.
1. Vx. Accepter l'enjeu de l'adversaire, notamment au jeu de dé. J'ai massé vingt pistoles, il n'y a pas voulu toper (Ac. 1798-1878). Expr. Tope et dingue. ,,J'accepte et je tiens`` (Ac. 1798-1878).
2. Accepter une proposition ou un marché. Je leur dirais: « Voici un petit bout de concordat en soixante articles, signez-le moi, je vous le payerai dix mille francs par article (...) » Cela dit sans phrase, on toperait en trente-six heures (STENDHAL, Corresp., t. 3, 1831, p. 29).
3. Taper (dans la main d'une personne) pour conclure un marché. L'huissier, clignant de l'œil: Marchez donc, eh farceur! Je vous dis que Me Barbemolle est une des lumières du barreau. Lagoupille: Eh bien tope là! Rossard qui s'en dédit! (COURTELINE, Client sér., 1897, 2, p. 32). Les hommes ont topé sans que la main se dérobe (ARNOUX, Zulma, 1960, p. 61). Empl. pronom. réciproque. Dans le pays, tout le monde nous mariait ensemble. Alors, nous n'avions pas dix ans que nous nous sommes topé dans la main... Et ça tient, madame, ça tient (ZOLA, Page amour, 1878, p. 859).
B. — Empl. trans.
1. Empl. trans. indir. Accepter une proposition ou un marché. En ces sortes de marchés, le débat annonce un négociant capable qui défend ses intérêts. Qui tope à tout, disait le vieux Séchard, ne paye rien (BALZAC, Illus. perdues, 1837, p. 15).
2. GOLF. Toper la balle. Frapper la balle sur son sommet. Mlle Tollon s'énerve visiblement, et, à plusieurs reprises, tope la balle (L'Auto, 28 avr. 1934, p. 4 ds GRUBB Sports 1937, p. 74).
Prononc. et Orth.:[], (il) tope []. LITTRÉ, ROB. ont [to-], comme var. ou comme seule prononc. ,,Il est douteux et plutôt ouvert`` (MART. Comment prononc. 1913, p. 110). Att. ds Ac. dep. 1694. Ac. 1798, 1835, ainsi que LITTRÉ, tô-. Étymol. et Hist. I. 1. 3e tiers XIVe s. [ms. agn.] tuper « placer (en jetant) » (Thèbes, éd. L. Constans, 8154, var. S: O vif argent et o estuppe Le fou grezeis desoz lor tupe [aux étançons mis pour soutenir la tour]), ex. isolé dans la lang. littér.; 1382 a. champ. toper « appliquer » (Arch. Aube G 1382 ds GDF.), relevé dans les dial. de l'Ouest, la Bourgogne, la Suisse romande, FEW t. 13, 2, p. 37 b; 2. 1934 terme de golf toper la balle (L'Auto, loc. cit.). II. A. 1. 1645 terme du jeu de dés « tenir l'enjeu proposé » (C. OUDIN, Tesoro de las dos lenguas fr. y esp., Paris, A. Sommaville, s.v. topar: rencontrer, heurter [...], toper au jeu de dez, tenir le coup); 1690 (FUR.: quelque gros jeu qu'on joüe, il tope toûjours); 2. 1713 (HAMILTON, Gram., XI ds LITTRÉ: Il tôpait partout). B. 1. Av. 1679 « donner son assentiment » tôper à (RETZ, Mém., II, éd. A. Feillet, t. 2, p. 315: M. [...], qui ne cherchait que de l'argent comptant tôpoit [ms. taupoit] à tout ce qui lui en montroit); 1808 (HAUTEL: L'affaire est conclue, tôpez là); 1771 (Trév., s.v. tauper: au reste il faut écrire toper); 2. 1690 (FUR.: je n'eusse jamais creu qu'il deust toper à cette proposition); av. 1839 tope là (compagnonnage d'ouvriers d'apr. ESN.). C. 1680 tôper, tauper « accepter un défi à boire » (RICH.). I dér. du rad. onomat. topp- rendant le bruit de deux objets qui se heurtent; dés. -er. II v. tope. Fréq. abs. littér.:47. Bbg. WARTBURG (W. von). Word 1954, n° 10, pp. 301-303.

toper [tɔpe] v.
ÉTYM. 1659; de tope; « appliquer en jetant », XIIe; rad. topp-.
1 V. intr. (Jeu). Accepter l'enjeu de l'adversaire, aux dés, en disant tope.
2 V. intr. Adhérer, consentir à une proposition, un marché.À l'impératif. || Tope ! || Topez !
1 — Douze sous et demi, ce n'est guère; vous mettrez bien les treize sous !
— Douze sous et demi, treize sous (…) Tope.
Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 536.
2 En ces sortes de marchés, le débat annonce un négociant capable qui défend ses intérêts. Qui tope à tout, disait le vieux Séchard, ne paye rien.
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 473.
Trans. ind. Vx. || Toper à une proposition.
3 (Par reprise du sens propre et attraction de taper). Taper (dans la main, etc.) pour conclure un marché, montrer qu'on l'accepte. || Topez là, d'accord ! (→ aussi Droguer, cit. 2).
3 — Topez là ! dit mon père. Barbe, apportez deux gobelets. Il n'y a point d'affaire conclue quand les parties n'ont pas trinqué en signe d'accord.
France, la Rôtisserie de la reine Pédauque, in Œ., t. VIII, p. 16.
4 V. tr. Sports (golf, 1934). || Toper la balle : frapper la balle sur son sommet.P. p. adj. || Balle topée.

Encyclopédie Universelle. 2012.