trachée [ traʃe ] n. f.
• fin XIVe; bas lat. d'o. gr. trachia → trachée-artère
1 ♦ Portion du conduit aérifère comprise entre l'extrémité inférieure du larynx et l'origine des bronches.
2 ♦ (1734) Zool. Chacun des très nombreux petits tubes membraneux, assurant la respiration des arthropodes en transportant l'air depuis la peau (stigmates) jusqu'aux organes.
♢ (1748) Bot. Trachées : vaisseaux annelés et spiralés.
● trachée nom féminin (bas latin trachia) Canal qui fait communiquer le larynx avec les bronches, et qui sert au passage de l'air pendant la respiration. Chez les arthropodes, tube membraneux élastique, renforcé par une paroi chitineuse épaissie, servant à la respiration. (Les trachées s'ouvrent à l'extérieur par des stigmates ; elles se renflent par places pour constituer des sacs aériens ; elles se ramifient à travers les organes et les appendices du corps, les branches les plus fines, appelées trachéoles, pénétrant jusque dans les cellules.) Nom parfois donné aux vaisseaux parfaits des plantes vasculaires, par opposition aux trachéides, ou vaisseaux imparfaits. ● trachée (difficultés) nom féminin (bas latin trachia) Prononciation [&ph104;ʀ&ph85;ʃ&ph89;], -ch- se prononce comme dans tranchée. Mais dans les autres mots de la même famille, -ch- se prononce k : trachéen, enne ; trachéite, trachéo-bronchite, trachéotomie. ● trachée (synonymes) nom féminin (bas latin trachia) Canal qui fait communiquer le larynx avec les bronches, et...
Synonymes :
- trachée-artère
trachée
n. f.
d1./d ANAT Conduit aérien musculo-cartilagineux faisant suite au pharynx et qui, se divisant, donne naissance aux bronches souches droite et gauche.
d2./d ZOOL Chez les arthropodes, tube étroit qui apporte directement l'oxygène de l'air aux cellules et aux organes. (Elle débouche à l'extérieur par le stigmate.)
⇒TRACHÉE, subst. fém.
A. — ANAT. [Chez l'homme et les vertébrés à respiration aérienne] Conduit aérifère fibro-cartilagineux qui relie le larynx aux bronches. Inflammation, obturation de la trachée; orifice de la trachée; incision de la trachée. D'autre part, l'injection de virus frais, dans la trachée de deux vaches grasses (...), n'a été suivie d'aucun accident et les animaux ont acquis l'immunité (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 257). V. laryngospasme s.v. laryngo-.
B. — ZOOL. [Chez les insectes et certains arachnides] Organe respiratoire en forme de petit tube membraneux et chitineux qui amène l'air à partir d'un stigmate à travers tout le corps de l'animal. L'insecte parfait n'a que deux ailes; son suçoir est armé de soies ou de lancettes, et ils ont souvent en outre une trompe charnue à deux lèvres; les trachées donnent dans des sacs à air, qui occupent souvent la plus grande partie de l'abdomen (CUVIER, Anat. comp., t. 1, 1805, p. 85). Les insectes respirent par des trachées, c'est-à-dire des tubes ramifiés dans tout le corps, remplis d'air (COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 318).
♦ Trachée aérifère (synon. vieilli). Aussi les trachées aérifères des insectes constituent-elles le plus imparfait des organes qui respirent l'air (LAMARCK, Philos. zool., t. 2, 1809, p. 140).
C. — BOT., au plur. Vaisseaux spiralés, annelés ou réticulés des tissus ligneux dont ils forment le système aquifère. L'eau pompée par les racines s'appelle liqueur lymphatique, parce qu'elle diffère fort peu de l'eau pure. Elle monte d'abord au moyen des trachées ou tuyaux aériens en spirales, rangés le long des fibres longitudinaires du bois (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 180).
REM. 1. Trachée-artère, subst. fém., anat., synon. désuet (supra A). La trachée-artère, au dessus de laquelle tous nos aliments passent (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 188). Les deux poumons de la grenouille sont de simples sacs à paroi plissée, appendus directement à une courte trachée-artère (CAMEFORT, GAMA, Sc. nat., 1960, p. 139). 2. Trachéole, subst. fém., zool. Ramification extrême des trachées des insectes et des arachnides. Les trachées sont des tubes internes servant à la respiration; elles se ramifient à travers les organes, et les appendices du corps, les branches les plus fines sont appelées trachéoles (SÉGUY 1967).
Prononc. et Orth.:[]. Auj. seul trachée est prononcé avec [--]. Les dér. plus sav. le sont avec [-k-]: trachéal, trachéen, trachéide, trachéite, trachéo-, mais LITTRÉ les transcrit encore avec [--]. Voir G. STRAKA ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 19 n° 1 1981, pp. 222-223. Ac. 1762: trachée-artère; 1798-1878: trachée-artère en vedette et trachée (hist. nat.) dans l'art.; 1935: trachée-artère et trachée sous deux vedettes autonomes. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1240 anat. la trachie arterie « portion du conduit aérifère comprise entre l'extrémité inférieure du larynx et l'origine des bronches » (ROGER DE SALERNE, Chirurgie, éd. D. J. A. Ross ds Z. fr. Spr. Lit. t. 86, p. 259); b) ca 1370 trachée (JEAN LEFÈVRE, Lamentation Matheolus, I, 217 ds T.-L.); 2. 1734 zool. « appareil respiratoire de la plupart des arthropodes » (RÉAUMUR, Hist. nat. des Insectes ds BRUNOT t. 6, pp. 577-578, note 5); 3. 1746-48 bot. (JAMES, Dict. de méd. ds Trév. 1752). 1 a empr. au gr. littéral. « artère raboteuse » appelée ainsi à cause de ses anneaux, le gr. dit aussi simplement (v. aussi artère) comp. de , fém. de « rude, raboteux » et de « artère » (v. ce mot); b empr. au b. lat. trachia « trachée artère » (du gr. ) et étendu à la lang. de la bot. Fréq. abs. littér.:298. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1 420, b) 39; XXe s.: a) 21, b) 21.
DÉR. Trachéen, -enne, adj., anat. a) [Chez les oiseaux] Qui appartient au système respiratoire et vocal. [Le syrinx] peut se former aux dépens de la trachée, et c'est alors un syrinx trachéen (E. PERRIER, Zool., t. 4, 1928-32, p. 3211). En compos. Il y a de plus dans cet oiseau une sixième paire de muscles; ce sont les cérato-trachéens (CUVIER, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 248). Il y a deux paires de muscles abaisseurs de la trachée, Les sterno-trachéens (CUVIER, Anat. comp., t. 4, 1805, p. 466). b) [Corresp. à trachée B] Qui appartient aux trachées des insectes et des arachnides. [L'abeille] ne sort de la ruche que huit jours après sa naissance, pour accomplir son premier « vol de propreté » et remplir d'air ses sacs trachéens qui se gonflent (MAETERL., Vie abeilles, 1901, p. 168). Les arachnides sont des Arthropodes terrestres à respiration trachéenne ou cutanée (BRUMPT, Parasitol., 1910, p. 482). En partic. Qui respire par des trachées. Arachnides trachéens; arthropodes trachéens. (Dict. XIXe et XXe s.). — [], fém. [-]. — 1res attest. a) 1805 muscles sterno-trachéens « muscles relatifs à la trachée et au sternum » (CUVIER, op. cit., t. 3, p. 488), b) 1842 « qui respire par les trachées » (Ac. Compl.); de trachée, suff. -éen, v. -ien.
trachée [tʀaʃe] n. f.
ÉTYM. Fin XIVe; du bas lat. trachia, du grec trakheia (artêria). → Trachée-artère.
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1 Anat. et cour. Portion du conduit aérifère comprise entre l'extrémité inférieure du larynx et l'origine des bronches. ⇒ Respiration (cit. 1; et → Pharynx, cit.). || Incision de la trachée. ⇒ Trachéotomie.
2 (1734; du lat. sc., dénomination due à Malpighi, v. 1680). Zool. Chez les insectes, les myriapodes et certains arachnides, Chacun des très nombreux petits tubes rigides qui pénètrent dans tous les organes pour y porter directement l'air qui est entré par les stigmates. || Trachées et trachéoles des arthropodes.
3 (1748). Bot. || Trachées : vaisseaux annelés ou spiralés.
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DÉR. et COMP. Trachéal, trachéates, trachéen, trachéide, trachéite. — V. aussi Trachéo-.
Encyclopédie Universelle. 2012.