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train-train

train-train [ trɛ̃trɛ̃ ] n. m. inv.
• fin XVIIIe; altér. de trantran « son du cor » (1561 onomat.) sous l'infl. de train
Marche régulière sans imprévu. routine. « le train-train universitaire, d'ordinaire si emmitouflé, si routinier dans l'habitude et si morne » (Gracq).

train-train ou traintrain nom masculin invariable (moyen français trantran, son du cor, avec l'influence de train) Familier. Marche régulière et monotone des occupations habituelles : Le train-train familial.train-train ou traintrain (difficultés) nom masculin invariable (moyen français trantran, son du cor, avec l'influence de train) Orthographe Les deux graphies, train-train et traintrain, sont admises. Remarque La graphie trantran est aujourd'hui presque entièrement sortie de l'usage. ● train-train ou traintrain (synonymes) nom masculin invariable (moyen français trantran, son du cor, avec l'influence de train) Familier. Marche régulière et monotone des occupations habituelles
Synonymes :
- routine

train-train ou traintrain
n. m. inv. Fam. Cours routinier des occupations. Le train-train quotidien.

⇒TRAIN-TRAIN, TRANTRAN, subst. masc.
Cours ordinaire des choses, de la vie. Synon. habitude, routine. Train-train de l'existence, de la vie; déranger son train-train. Vous devez avoir repris votre train-train habituel et vous ennuyer plus fort que jamais (FLAUB., Corresp., 1862, p. 51). L'entrecôte cuite à point, le doigt de Bordeaux, l'irréprochable café, les cigares noirs (...) ce tran-tran de bourgeois aisé (...) ce sont là des habitudes (BERNANOS, Gde peur, 1931, p. 388). L'homme ne se contente nulle part du traintrain monotone de l'existence (LOWIE, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 183).
Prononc. et Orth.:[], []. Ac. 1694-1878: trantran; 1935: d'une part: train-train: ,,on dit aussi tran-tran, dont le mot est une déformation``, d'autre part: trantran. LITTRÉ: trantran ou train-train; Lar. Lang. fr.: train-train; ROB. 1985: train-train: ,,on écrit parfois traintrain``. Prop. du Conseil sup. de la lang. fr. ds Doc. admin. du J.O., 6 déc. 1990, p. 18: traintrain. Étymol. et Hist. 1. 1611 trantran « sonnerie du cor » (COTGR.); 2. 1616 trantran « petits secrets d'une affaire » (La Comédie des Proverbes, acte II, scène 3 ds Anc. Théâtre fr., t. 9, p. 54); 3. 1640 il entend le trantran « il n'est pas ignorant, il est fin ou habile » (OUDIN Curiositez); 4. 1830 train-train « rythme ordinaire, occupations régulières » (BALZAC, Œuvres div., t. 1, p. 503). Altér. sous l'infl. de train, de trantran « son du cor », redoublement de tran « notation des tons et notes de la trompe » (1561, DU FOUILLOUX, Vénerie, éd. G. Tilander, 42, 2, p. 100), d'orig. onomatopéique. Fréq. abs. littér.:78. Bbg. BLOCHW.-RUNK. 1971, p. 355.

train-train [tʀɛ̃tʀɛ̃] n. m.
ÉTYM. Fin XVIIIe, in Brunot; corruption de trantran (1680, de train, redoublé) d'après le sens III de train.
Marche régulière sans imprévu. Trantran (vx). || Le train-train des habitudes; d'une affaire, d'un travail. Courant, routine (cit. 4). || Le train-train familial (cit. 1). || Continuer son petit train-train.On écrit parfois traintrain.
1 Et quand je repasse toute mon existence, ça (sic) été toujours comme ça, rien qui sort du train-train des événements ordinaires et j'ai le droit d'appeler la Providence une marâtre.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 23 avr. 1860, t. I, p. 251.
2 Elle m'assurait que l'an prochain, elle ne se laisserait pas abrutir par le traintrain quotidien; elle lirait, nous causerions.
S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée, p. 279.

Encyclopédie Universelle. 2012.