trouveur, euse [ truvɶr, øz ] n. ♦ Rare Personne qui trouve, invente. « Terpsichore, trouveuse de la danse ! » (Claudel).
● trouveur, trouveuse nom Littéraire. Personne qui trouve : Un trouveur de bons mots.
⇒TROUVEUR, -EUSE, subst.
A. — 1. Personne qui découvre quelque chose, d'une manière fortuite ou non. Trouveur de trésor. Il avait porté la bourse au commissaire de police du quartier, comme objet perdu mis par le trouveur à la disposition des réclamants (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 261). Don Rodrigue: (...) Dis-moi un peu (...) qui a rendu le plus de services aux pauvres fiévreux, Le médecin dévoué qui ne bouge pas de leur chevet (...) Ou cette espèce de propre-à-rien qui, ayant eu un jour comme ça Envie de l'autre côté de la terre, A découvert le quinquina? Sept-Épées: Hélas, c'est le trouveur de quinquina (CLAUDEL, Soulier, 1929, 4e journée, 8, p. 903).
2. Personne qui invente, par un effort de l'esprit, de l'imagination ou grâce à une heureuse inspiration. Trouveur de nouvelles formules. Tout en littérature a déjà été fait par un autre, (...) rien n'est neuf, (...) il n'y a pas de trouveurs (GONCOURT, Journal, 1884, p. 349). La plupart de ces chercheurs infortunés (...) se réfugient dans l'érudition qui les trompe comme elle trompe tout le monde: entre le trouveur et l'érudit, le peuple ne voit point l'abîme (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p. 96).
— Empl. adj. La psychologie sèchement trouveuse de « systèmes tout faits » (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1906, p. 297).
B. — Rare. Trouvère ou troubadour. Walter Scott, ce trouveur moderne, imprimait alors une allure gigantesque à un genre de composition appelé secondaire (BALZAC, Comédie hum., 1842, av.-pr., p. XXVIII).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-ø:z]. Pour le sens A att. ds Ac. 1878; pour le sens B att. ds Ac. 1762-1878: v. trouvère. Étymol. et Hist. 1. 2e tiers du XIIe s. truvur « menteur » (EVER. DE KIRKHAM, Dist. de Catun, str. 42a, Stengel, Ausg. und Abhandl., XLVII ds GDF.); 2. XIIIe s. troveor « celui qui trouve quelque chose » (Fragment d'une vie de St Eustache, éd. P. Meyer, 76 in Romania t. 36, p. 21); 1283 trouveres « id. » (PHILIPPE DE BEAUMANOIR, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 737, p. 379); 3. fin XIIe s. troverre « inventeur, découvreur » (EVRAT in BARTSCH, Lang. et Litt., 309, 28 ds T.-L.); 4. 1332 adj. chiens trouvëours « qui ont du flair » (JEHAN ACART DE HESDIN, Prise amoureuse, éd. E. Hoepffner, 412); 5. 1690 « trouvère, troubadour » (FUR., s.v. trouveres). Dér. de trouver; suff. -eur2. Fréq. abs. littér.:18. Bbg. GOHIN 1903, p. 242. — SCHUCHARDT (H.). Trouver. Z. rom. Philol. 1904, t. 28, p. 37.
trouveur, euse [tʀuvœʀ, øz] n.
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♦ Rare.
1 Personne qui trouve, qui invente.
1 On déclare péremptoirement, que tout en littérature a été déjà fait par un autre, que rien n'est neuf, qu'il n'y a pas de trouveurs (…) ils ne veulent pas de génies, d'esprits originaux.
Ed. et J. Goncourt, Journal, 24 mai 1884, t. VI, p. 223.
2 Terpsichore, trouveuse de la danse ! où serait le chœur sans la danse ?
Claudel, Cinq grandes odes, I.
3 (…) à la fois mage et machine, chercheur permanent et trouveur incomblé, déchaînant le meilleur et le pire, cerveau et conscience, Einstein accomplit les rêves les plus contradictoires (…)
R. Barthes, Mythologies, p. 93.
♦ Adj. || Chiens trouveurs, qui ont beaucoup de flair.
2 Fam., vx. Menteur.
3 Didact. Trouvère ou troubadour. || « Le digne continuateur (cit.) des vieux trouveurs ».
Encyclopédie Universelle. 2012.