uhlan [ ylɑ̃ ] n. m.
• 1748; mot all., du polonais, tatar oglan « enfant »
♦ Cavalier, mercenaire des armées de Pologne, de Prusse, d'Autriche et d'Allemagne. — Par ext. « Le jour où le premier uhlan paraîtra sur la frontière » (Martin du Gard). Les uhlans.
● uhlan nom masculin (turc oğlan, garçon) Nom donné, dans plusieurs armées européennes, à des cavaliers armés de la lance. ● uhlan (difficultés) nom masculin (turc oğlan, garçon) Orthographe et prononciation Noter la place du h devant le l : -hl-. - On ne fait pas la liaison et il n'y a pas d'élision avec uhlan : le uhlan ; un capitaine de uhlans.
⇒UHLAN, subst. masc.
HIST. MILIT. [De la fin du XVIIe s. au déb. du XXe s.] Cavalier lancier servant dans les armées d'Autriche, de Pologne, de Prusse et d'Allemagne. Uhlans prussiens; capitaine, colonel, régiment de uhlans. Il avait remarqué, à l'autre bord, le cordon des sentinelles allemandes (...). Des uhlans galopaient derrière, reliaient les différents postes (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 439). Le régiment déboucha dans un vaste champ défriché, pris entre deux bois, où deux cents des nôtres (...) s'étaient fait surprendre et tuer (...) par une division de uhlans éclaireurs, tombés là en trombe, avec lances et revolvers (BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 55). V. chapska ex. et guidon ex. 2.
— P. iron. Cet état, — qu'ils n'ont pas su, qu'ils n'ont pas voulu culbuter à temps pour mettre la république socialiste à sa place, — ils n'ont plus maintenant qu'à le défendre à la pointe de leurs baïonnettes, le jour où le premier uhlan paraîtra sur la frontière (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 511).
Prononc. et Orth.:[]. Les uhlans [ley-], un uhlan [-] (LITTRÉ, BARBEAU-RODHE 1930, FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 440). Mot traité comme avec h aspiré (MART. Comment prononce 1913, p. 155). Att. ds Ac. dep. 1835. Ac. 1835, 1878: l'u est aspiré. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 222: ulan. Étymol. et Hist. 1748 houlan (D'ARGENSON, Journal, II, 291 ds BRUNOT t. 6, 2, 1, p. 1240, note 12); 1771 uhlan (Trév.). Empr. à l'all. Uhlan de même sens, empr., par l'intermédiaire du polon. , au turc « jeune homme » (FEW t. 19, p. 214a; LOK., n° 1588). La forme ullac (1578, Négociations de la France dans le Levant, éd. E. Charrière, t. 3, p. 761), donnée par le FEW, loc. cit. comme un 1er empr. du mot turc, désigne un envoyé, un messager (cf. plusieurs attest. dans les Négociations, t. 3, pp. 733-761, notamment p. 758: ,,La nuict de devant estoit party le grand escuyer avec (...) sept ou huict autres personnes seullement, allant en ullac vers ledit Bude``) et elle est plutôt un empr. au turc ulak, de même sens. Fréq. abs. littér.:214. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 19, b) 182; XXe s.: a) 1 201, b) 72. Bbg. COLOMB. 1952/53, pp. 535-536. — QUEM. DDL t. 25.
uhlan [ylɑ̃] n. m.
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♦ Cavalier mercenaire des armées de Pologne, de Prusse, d'Autriche et d'Allemagne. ⇒ Lancier. || Les premiers uhlans étaient des Tartares.
0 Ça n'est peut-être pas bien épatant ce que je vais vous dire : figurez-vous tout de même qu'aux premiers jours de septembre 1914, quand les premières patrouilles de uhlans n'étaient plus très loin de la tour Eiffel… Eh bien, figurez-vous que j'ai pleuré ! Oui ! j'ai pleuré à l'idée que les Fritz allaient abîmer Paris !
G. Leroux, Rouletabille chez Krupp, p. 71.
Encyclopédie Universelle. 2012.