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vaccin

vaccin [ vaksɛ̃ ] n. m.
• 1801; de vaccine
1Virus de la vaccine (variole des vaches) qui, inoculé à l'homme, le préserve de la variole.
2(1852) Substance préparée à partir de microbes, virus ou parasites (tués, inactivés ou atténués par des procédés spéciaux), qui, inoculée à un individu, lui confère une immunité contre le germe correspondant. aussi autovaccin. Sérum et vaccin. Injection, inoculation d'un vaccin. Vaccin antivariolique, antirabique. Vaccin antituberculeux ( B. C. G.) . Le vaccin a pris.
3Fam. Action de vacciner. vaccination. Faire un vaccin à un enfant.
4Fig. Ce qui immunise contre..., préserve de... « Un des meilleurs vaccins contre la frénésie des passions publiques est la passion “privée” » (R. Rolland).

vaccin nom masculin (de vaccine) Substance d'origine microbienne (microbes vivants atténués ou tués, substances solubles) qui, administrée à un individu ou à un animal, lui confère l'immunité à l'égard de l'infection déterminée par les microbes mêmes dont elle provient et parfois à l'égard d'autres infections. Substance microbienne analogue, mais utilisée dans un dessein curatif et non plus préventif. Ce qui immunise contre un mal, un danger : Un vaccin contre la passion.vaccin (expressions) nom masculin (de vaccine) Vaccin B.C.G., vaccin antituberculeux. Vaccin polyvalent, vaccin préparé avec plusieurs microbes différents.

vaccin
n. m. MED Préparation dont l'inoculation dans un organisme provoque un état d'immunité à l'égard d'un microorganisme (virus, bactérie, etc.) déterminé.

⇒VACCIN, subst. masc.
A. — MÉDECINE
1. Virus de la vaccine, inoculé à l'homme afin de l'immuniser contre la variole. Vaccin antivariolique, jennérien. [L'organisme] se mithridatise contre des agents morbides. Ainsi le vaccin qui empêche la variole pendant un temps si grand! (Cl. BERNARD, Princ. méd. exp., 1878, p. 157). Nombre d'auteurs persistaient à considérer le vaccin comme un virus variolique affaibli. Abandonnée pendant quelque temps, la question est reprise vers 1880 et elle fait l'objet de nombreuses recherches expérimentales (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 354).
Empl. adj., vieilli. Relatif à la vaccine. Synon. vaccinal (dér. s.v. vaccine). Lymphe vaccine. Boutons vaccins (LITTRÉ). La vaccine est la maladie qui résulte de l'inoculation du virus vaccin (NELATON, Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 50).
2. P. ext.
a) Substance préparée en laboratoire à partir de microorganismes (tués, inactifs ou atténués) et qui, inoculée à un être vivant, l'immunise ou l'aide à lutter contre une maladie infectieuse (déterminée par le même microorganisme) grâce à la formation d'anticorps spécifiques. Vaccin antirabique, antituberculeux; vaccin vivant, tué. La médecine a la surprise de constater que le microbe attaqué de front par les vaccins et les sérums leur oppose des obstacles inattendus (J.-R. BLOCH, Dest. du S., 1931, p. 308). Les notions récentes dans le mode d'administration des vaccins classiques, l'apparition de vaccins nouveaux, la généralisation du vaccin antipolio et du BCG, et de séduisantes perspectives d'avenir justifient amplement quelques pages sur ce sujet (R. SCHWARTZ, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 124). V. antitétanique ex.
Vaccin mixte, polyvalent; vaccin(s) associé(s). Ensemble de vaccins immunisant simultanément contre plusieurs maladies infectieuses. Vaccins mixtes (...) associant plusieurs variétés de vaccins (QUILLET Méd. 1965, p. 273). Vaccin triple. Vaccin immunisant simultanément contre trois maladies infectieuses (p. ex. diphtérie, tétanos, poliomyélite). Cette méthode de vaccin triple permet (...) de lutter contre la carence, encore trop fréquente, des vaccinations obligatoires contre la diphtérie et le tétanos (R. SCHWARTZ, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 126). Vaccin quadruple ou tétravalent. Vaccin immunisant simultanément contre quatre maladies infectieuses (p. ex. diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche). Il y a lieu de signaler le vaccin quadruple utilisé à Ceylan par Castellani, et destiné à préserver à la fois contre les infections typho-paratyphiques et contre le choléra (WIDAL, LEMIERRE, ABRAMI ds Nouv. Traité Méd. fasc. 3 1927, p. 210).
b) P. méton. Inoculation de cette substance immunisante. Synon. vaccination. Administrer un vaccin. Sur les bras nus demeuraient les marques du vaccin (GIRAUDOUX, Siegfried et Lim., 1922, p. 280). Petite cicatrice laissée sur la peau par cette inoculation. Les bras nus, blancs comme des cuisses, étoilés de trois vaccins troublants (MARTIN DU G., Vieille Fr., 1933, p. 1059).
B. — P. métaph. ou dans un cont. métaph. Ce qui immunise, préserve (de quelque chose). Le principe qui consiste à inoculer le vaccin révolutionnaire pour éviter les révolutions (...) est d'une analogie séduisante (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 7, 1864, p. 344). Grâce à la France pénétrante, grâce à notre idéal social infiltré à cette heure dans toutes les intelligences humaines, d'un pôle à l'autre, grâce à ce vaccin sublime, l'Amérique se guérit de l'esclavage, la Russie, du servage (HUGO, Paris, 1867, p. 77).
REM. Vaccino-, élém. formant issu de vaccin ou vaccine, entrant dans la constr. de qq. termes de méd. a) [Le 2e élém. est non-autonome] ) Vaccinogène, adj. Relatif à la production d'un vaccin. L'aptitude vaccinogène présente des différences notables suivant les individus; un virus qui provoque sur certains animaux une belle éruption ne donne chez d'autres que des pustules avortées avant la période de sécrétion (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p. 372). ) Vaccinoïde, subst. fém. ,,Réaction cutanée bénigne chez un individu revacciné contre la variole`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Synon. vaccinelle (rem. 2 s.v. vaccine), fausse vaccine. b) [Le 2e élém. est un subst.] ) Vaccinoprévention ou vaccinoprophylaxie, subst. fém. Vaccination destinée à prévenir une maladie infectieuse. (Dict. XXe s.). ) Vaccinostyle, subst. masc. Petite lancette métallique en forme de plume à pointe coupante, que l'on utilise pour la vaccination par scarification. Le médecin dépose une goutte de vaccin sur l'épaule, la cuisse, le dos du pied et scarifie avec un vaccinostyle (DURANTEAU 1971). ) Vaccinothérapie, subst. fém. Méthode thérapeutique consistant à traiter certaines maladies infectieuses au moyen de vaccins, afin d'activer les capacités de défense de l'organisme. Rien de très grand, de vraiment décisif n'a pu être atteint, si l'on excepte toutefois la vaccinothérapie de la coqueluche (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 56). Vaccinothérapique, adj., dér. Qui concerne la vaccinothérapie. Des décharges soudaines dans la circulation sanguine des produits issus de la lyse bactérienne doivent occasionnellement engendrer des phénomènes de choc analogues à ceux que suscite l'injection vaccinothérapique (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 32).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. a) 1801 « substance organique propre à créer une réaction immunitaire contre la variole » (Décade philos., n° 16, 10 ventôse an IX, p. 390 et 391); b) 1852 p. ext. « substance organique propre à créer une réaction immunitaire préventive ou curative contre une maladie infectieuse » (Journ. de méd. et chir. pratiques, XXIII, p. 5 ds QUEM. DDL t. 8); 1881 (PASTEUR, Compte rendu des expériences [...], Comptes rendus de l'Ac. des Sc., t. 92 ds Hist. de la lang. fr. 1880-1914, Paris, éd. du CNRS, 1985, p. 116: un vaccin, c'est-à-dire un virus propre à donner une maladie plus bénigne); c) 1895 « inoculation d'une telle substance, acte de vaccination sur un individu » (TROUSSEAU, Hôtel-Dieu, p. 119); 2. 1863 p. métaph. « phénomène propre à la prévention d'un phénomène moral » (SAINTE-BEUVE, op. cit., t. 5, p. 7). Forme masc. subst. refaite sur le lat. vaccinus, -a, -um « de vache » d'apr. vaccine. Fréq. abs. littér.:64. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 69 (s.v. vaccinothérapie). — MIGLIORINI (Br.). Trois questions glottotechniques... Fr. mod. 1973, t. 41, p. 69. — QUEM. DDL t. 8, 18 (s.v. vaccinothérapie).

vaccin [vaksɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1801; aussi adj., 1803, bouton, virus vaccin; de vaccine.
Vieilli.
1 Virus de la vaccine (variole des vaches) qui, inoculé à l'homme, le préserve de la variole.Adj. || Virus (2.) vaccin.
2 (1852). Substance préparée à partir de microbes, virus ou parasites (tués, inactivés ou atténués par des procédés spéciaux), qui, inoculée à un individu, lui confère une immunité contre le germe correspondant. aussi Autovaccin; → préf. vaccino-. || Sérum et vaccin. || Injection, inoculation d'un vaccin. || Plume à vaccin (vaccinostyle). || Vaccins antibactériens. || Vaccins antivirus. || Vaccin antivariolique, antirabique (→ aussi Enrager, cit. 10). || Vaccin antityphique (→ Prescription, cit. 4). || Vaccin antigrippal. || Vaccin antituberculeux, vaccin de Calmette, vaccin B. C. G. B. C. G. || Vaccin qui prend.Vaccin polyvalent (1913, in Rev. gén. des sc., no 6, p. 230) ou vaccins associés, préparation associant plusieurs vaccins différents.
1 La tribu sainte d'Oberammergau n'était pas sortie intacte de la guerre. Les mobilisés avaient dû, malgré les démarches du bourgmestre, laisser couper pour la première fois de leur vie leurs chevelures; sur les bras nus demeuraient les marques du vaccin antityphique, anticolérique (sic), antitétanique (…)
Giraudoux, Siegfried et le Limousin, p. 280.
Substance analogue, mais non préventive. || Vaccin curatif.
3 Fam. Action de vacciner. Vaccination. || Faire un vaccin à un enfant. || Séance de vaccin.
4 Fig. Ce qui immunise contre…, préserve de…
2 Un des meilleurs vaccins contre la frénésie des passions publiques est la passion « privée », la passion au sens propre, l'amour.
R. Rolland, le Voyage intérieur, p. 90.
DÉR. et COMP. Anavaccin, autovaccin. V. Vacciner.

Encyclopédie Universelle. 2012.