vaccination [ vaksinasjɔ̃ ] n. f.
• 1801; de vacciner
1 ♦ Action de vacciner; administration d'un vaccin tiré des pustules de pis de vache ayant la vaccine ou d'une personne atteinte de la vaccine (vaccination jennérienne).
2 ♦ (1830) Le fait de vacciner (2o); administration de vaccin. Vaccination par injection. Vaccination antipoliomyélitique, antitétanique. Vaccination préventive (contre une maladie infectieuse, microbienne ou virale, ou parasitaire). Vaccination curative. ⇒ vaccinothérapie. Vaccination obligatoire.
● vaccination nom féminin Administration d'un vaccin ayant pour effet de conférer une immunité active, spécifique d'une maladie, rendant l'organisme réfractaire à cette maladie.
vaccination
n. f. Action de vacciner.
Encycl. Méd. - La première vaccination a été pratiquée par Jenner (1796), pour protéger de la variole, en inoculant le liquide prélevé dans les pustules du pis de vaches atteintes de la vaccine. Quand Pasteur eut réalisé le vaccin contre la rage (1885), une véritable théorie de la vaccination vit le jour: l'injection dans un organisme d'un antigène microbien non virulent provoque le développement d'une défense immunitaire active (immunité humorale et cellulaire) face à l'infection par ce microorganisme.
⇒VACCINATION, subst. fém.
MÉDECINE
A. — Action d'inoculer la vaccine à un être vivant, pour le prémunir contre la variole. La vaccination a pour but de prévenir la variole en provoquant le développement d'une maladie bénigne, la vaccine (NÉLATON, Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 48).
B. — P. ext. Administration, par voie orale, intradermique ou par scarification, d'un vaccin dans l'organisme d'un être vivant, à des fins préventives ou curatives. Synon. vaccin. Vaccination antityphoïdique, antivariolique, associée, B.C.G., préventive; vaccination de rappel; séro(-)vaccination; vaccination contre une maladie; calendrier, certificat de vaccination. [Jean Hermerel] commençait alors de se faire connaître par ses recherches sur les maladies à pneumocoque et sur la vaccination de ces maladies (DUHAMEL, Désert Bièvres, 1937, p. 72). En France, la vaccination antitétanique est obligatoire dans l'armée (...) et depuis deux ans elle est obligatoire chez les enfants, en association avec la vaccination antidiphtérique (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 43). V. antirabique ex. 2 et jennérien ex. 2.
— P. métaph. Quoi qu'on fasse et quoi qu'on dise, il y a un art à pratiquer, l'art de la vaccination intellectuelle (BLONDEL, Action, 1893, p. 238).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. a) 1801 « inoculation de la vaccine pour prévenir la variole » (Décade philos., n° 16, 10 ventôse an IX, p. 393); b) 1851 vaccination contre la syphilis (A. TURENNE, cité in Journ. de méd. et de chir. pratiques, XXII, p. 403 ds QUEM. DDL t. 8, s.v. syphilisation); 1883 (PASTEUR, La vaccination du rouget des porcs, Comptes rendus de l'Ac. des Sc. t. 97 ds Hist. de la lang. fr. 1880-1914, Paris, éd. du CNRS, 1985, p. 116); 2. 1863 p. métaph. vaccination morale (SAINTE-BEUVE, Nouv. lundis, t. 5, p. 7). Dér. de vaccine; suff. -ation, v. -tion. Cf. aussi l'angl. vaccination (1800 ds NED). Fréq. abs. littér.:15. Bbg. QUEM. DDL t. 8.
vaccination [vaksinɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1801 de vacciner.
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1 Action de vacciner administration d'un vaccin tiré des pustules de pis de vache ayant la vaccine ou d'une personne atteinte de la vaccine (vaccine jennérienne).
2 (1830). Le fait de vacciner; administration de vaccin (à qqn) (→ Anticorps, cit. 2). || Procéder à la vaccination d'enfants. || Vaccination par scarification (ex. : vaccination antivariolique), par la bouche (ex. : vaccination antipoliomyélitique), par injection (ex. : vaccination antityphoïdique). || Vaccination préventive (contre une maladie infectieuse, microbienne ou virale, ou parasitaire). || Rôle de la vaccination dans la prophylaxie individuelle. || Vaccination curative (vaccinothérapie). || Vaccinations obligatoires à l'école, aux armées.
1 S'il est donc possible et recommandé, dans nos climats, d'éviter les animaux qui sont connus comme réservoirs de virus, il est nécessaire de prévenir certaines maladies infectieuses par diverses pratiques couramment nommées « vaccinations », parce que la vaccine est l'une des plus heureuses découvertes permettant de rendre tel ou tel sujet inattaquable par telle ou telle maladie.
G. Duhamel, Problèmes de civilisation, p. 74.
2 Pasteur ne se contente pas d'éclairer par ses recherches le rôle pathogène des microbes; il apporte des méthodes décisives pour les combattre. Il démontre, en effet, qu'en inoculant à un animal des microbes de virulence amoindrie, atténuée, on peut lui communiquer une maladie bénigne qui le prémunit ensuite contre la maladie grave, déterminée par le microbe en pleine virulence. Tel est le principe de la vaccination (…)
Jean Rostand, Esquisse d'une histoire de la biologie, p. 165.
Encyclopédie Universelle. 2012.