verbalisme [ vɛrbalism ] n. m.
• 1876; de verbal
♦ Péj. Caractère verbal (2o), utilisation des mots pour eux-mêmes au détriment de l'idée. « Le lourd verbalisme intellectuel des philosophes de profession ! » (R. Rolland). ⇒ logomachie.
● verbalisme nom masculin Défaut de quelqu'un qui masque sous un flot de paroles une indigence d'idées.
verbalisme
n. m. Péjor. Usage des mots pour les mots, et non pour exprimer une idée.
⇒VERBALISME, subst. masc.
Utilisation des mots pour eux-mêmes, importance excessive donnée aux mots. L'auteur de lieux communs cède à la puissance des mots, au verbalisme, à l'emprise du langage, et le reste (PAULHAN, Fleurs Tarbes, 1941, p. 48). Le verbalisme peut être d'une grande qualité. Il y a un certain verbalisme chez Valéry. Sans doute. Et puis, il y a le verbalisme de Rabelais (GREEN, Journal, 1948, p. 203).
Prononc.:[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1876 (Lar. 19e: Verbalisme. Méthode d'enseignement qui s'attache à apprendre les mots, plutôt qu'à faire naître les idées. Peu usité); 2. 1909 « caractère verbal; utilisation des mots pour eux-mêmes au détriment des idées » (FAURE, Hist. art, p. 111). Dér. de verbal; suff. -isme; au sens 2, cf. l'angl. verbalism att. dep. 1871 (v. NED). Fréq. abs. littér.:59.
verbalisme [vɛʀbalism] n. m.
ÉTYM. 1876; de verbal.
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1 Rare. « Méthode d'enseignement qui s'attache à apprendre les mots plutôt qu'à faire naître les idées » (in P. Larousse).
2 (Av. 1922). Péj. Caractère verbal (I., 2.); utilisation des mots pour eux-mêmes au détriment de l'idée (→ Emprise, cit. 3). ⇒ Logomachie (2.).
0 (…) le lourd verbalisme intellectuel des philosophes de profession !
R. Rolland, le Voyage intérieur, Les trois éclairs.
Encyclopédie Universelle. 2012.