vieillard [ vjɛjar ] n. m.
• vieillart 1155; de vieil (→ vieux)
1 ♦ Homme d'un grand âge. ⇒ vieux. Vieillard de quatre-vingts ans (⇒ octogénaire) , de quatre-vingt-dix ans (⇒ nonagénaire) . Vieillard respectable, vénérable. ⇒ patriarche. Vieillard cassé, impotent, gâteux, tombé en enfance, qui radote (cf. fam. Un vieux débris, un vieux birbe). Un vieillard qui a toute sa tête. « Cette roideur d'esprit des vieillards » (Voltaire). « À combien l'amour revient aux vieillards » (Balzac). « la misère des vieillards n'intéresse personne » (Hugo). Société dirigée par des vieillards. ⇒ gérontocratie. — REM. Le fém. normal de vieillard est vieille. « En une génération on trouve plus de vieilles que de vieillards » (Voltaire). On trouve parfoisVIEILLARDE, 1788. Littér. « Une ribotante vieillarde » (Bloy).
2 ♦ (Au plur. ou sing. indéterminé) Personne (homme ou femme) d'un grand âge. « l'empire de l'habitude est très grand sur les vieillards » (Rousseau). Un adulte et un vieillard. Vieillards, infirmes et incurables. Asile, hospice, maison de vieillards. Médecine des vieillards. ⇒ gériatrie. Étude des vieillards. ⇒ gérontologie. REM. On dit volontiers personnes âgées par euphémisme.
⊗ CONTR. Jeune (homme); enfant.
vieillarde [vjɛjaʀd] n. f.
ÉTYM. 1788; de vieillard.
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1 Péj. Vieille femme (le terme non marqué est vieille, n. f.). || Une ribotante vieillarde (→ Libidineux, cit. 1).
2 Vieille femme (avec une intention stylistique par rapport à vieille, n. f., ou à vieille femme).
1 C'est au sein de pareils villages qu'il fallait chercher des vieillards durables, plutôt des vieillardes car — selon le mot désabusé d'une de celles-ci, — « ce n'est guère solide, un homme ».
Colette, Belles saisons, p. 240.
2 Une jeune anglaise me tamponnait le front d'un mouchoir trempé dans un seau à glace, cependant que certaine vieillarde desserrait ma ceinture et m'éventait de son réticule.
Robert Pinget, Graal Flibuste, p. 138.
♦ Fig. et plais. (Choses) :
3 Des chignoles pourries, y'en a plein Tenerife. Des vieillardes ferrailleuses, asthmatiques, terminées, aux pneus lisses, aux bougies éteintes, aux chemises déchirées, mais qui tacotent encore, vaille que vaille sur les routes poudreuses bordées de bananiers.
San-Antonio, T'es beau, tu sais !, p. 85.
Encyclopédie Universelle. 2012.