vieillard [ vjɛjar ] n. m.
• vieillart 1155; de vieil (→ vieux)
1 ♦ Homme d'un grand âge. ⇒ vieux. Vieillard de quatre-vingts ans (⇒ octogénaire) , de quatre-vingt-dix ans (⇒ nonagénaire) . Vieillard respectable, vénérable. ⇒ patriarche. Vieillard cassé, impotent, gâteux, tombé en enfance, qui radote (cf. fam. Un vieux débris, un vieux birbe). Un vieillard qui a toute sa tête. « Cette roideur d'esprit des vieillards » (Voltaire). « À combien l'amour revient aux vieillards » (Balzac). « la misère des vieillards n'intéresse personne » (Hugo). Société dirigée par des vieillards. ⇒ gérontocratie. — REM. Le fém. normal de vieillard est vieille. « En une génération on trouve plus de vieilles que de vieillards » (Voltaire). On trouve parfoisVIEILLARDE, 1788. Littér. « Une ribotante vieillarde » (Bloy).
2 ♦ (Au plur. ou sing. indéterminé) Personne (homme ou femme) d'un grand âge. « l'empire de l'habitude est très grand sur les vieillards » (Rousseau). Un adulte et un vieillard. Vieillards, infirmes et incurables. Asile, hospice, maison de vieillards. Médecine des vieillards. ⇒ gériatrie. Étude des vieillards. ⇒ gérontologie. REM. On dit volontiers personnes âgées par euphémisme.
⊗ CONTR. Jeune (homme); enfant.
● vieillard nom masculin (de vieil) Homme très âgé. (Au féminin on dit vieille ou quelquefois vieillarde [littéraire et péjoratif].) ● vieillard (citations) nom masculin (de vieil) Honoré de Balzac Tours 1799-Paris 1850 Les vieillards sont assez enclins à doter de leurs chagrins l'avenir des jeunes gens. La Femme de trente ans Honoré de Balzac Tours 1799-Paris 1850 Les pleurs des vieillards sont aussi terribles que ceux des enfants sont naturels. Ursule Mirouët Pierre Corneille Rouen 1606-Paris 1684 Un vieillard amoureux mérite qu'on en rie. Médée, II, 3, Créon Adolphe Dumas Chartreuse de Bonpas, près d'Avignon, 1806-Puys, Seine-Maritime, 1861 Je sortirai du camp, mais quel que soit mon sort, J'aurai montré du moins comme un vieillard en sort. Le Camp des croisés Gustave Flaubert Rouen 1821-Croisset, près de Rouen, 1880 Académie française, 1880 Vieillard : À propos d'une inondation, d'un orage, etc., les vieillards du pays ne se rappellent jamais en avoir vu un semblable. Dictionnaire des idées reçues Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 Vieillard stupide ! il l'aime. Hernani, IV, 7, Hernani Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens, Mais, dans l'œil du vieillard, on voit de la lumière. La Légende des siècles, Booz endormi Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 Les femmes regardaient Booz plus qu'un jeune homme, Car le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand. La Légende des siècles, Booz endormi Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 Le vieillard regardait le soleil qui se couche ; Le soleil regardait le vieillard qui se meurt. Les Quatre Vents de l'esprit Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 Ne rien faire est le bonheur des enfants et le malheur des vieillards. Tas de pierres Éditions Milieu du monde Max Jacob Quimper 1876-Drancy 1944 Un vieillard n'a plus de vices, ce sont les vices qui l'ont. Le Cornet à dés Gallimard Jean de La Bruyère Paris 1645-Versailles 1696 C'est une grande difformité dans la nature qu'un vieillard amoureux. Les Caractères, De l'homme Maurice Martin du Gard 1896-1970 La jeunesse, en France, on ne l'admire que chez les vieillards. Petite Suite de maximes et de caractères Flammarion Prosper Mérimée Paris 1803-Cannes 1870 Académie française, 1844 Il n'y a rien de si laid que la bassesse dans un vieillard. Lettres, à Mme de Montijo, 8 octobre 1847 Henry Millon de Montherlant Paris 1895-Paris 1972 Académie française, 1960 Les vieillards meurent parce qu'ils ne sont plus aimés. Carnets Gallimard Henry Millon de Montherlant Paris 1895-Paris 1972 Académie française, 1960 Les vieillards meurent parce qu'ils ne sont plus aimés. Carnets Gallimard Jean-Jacques Rousseau Genève 1712-Ermenonville, 1778 Les enfants flattent quelquefois les vieillards, mais ils ne les aiment jamais. Émile ou De l'éducation Virgile, en latin Publius Vergilius Maro Andes, aujourd'hui Pietole, près de Mantoue, 70 avant J.-C.-Brindes 19 avant J.-C. Heureux vieillard ! Fortunate senex ! Les Bucoliques, I, 46 Bible Tu te lèveras devant une tête chenue, tu honoreras la personne du vieillard et tu craindras ton Dieu. Ancien Testament, Lévitique XIX, 32 Commentaire Citation empruntée à la « Bible de Jérusalem ». ● vieillard (difficultés) nom masculin (de vieil) Genre et nombre Au masculin singulier, un vieillard = un homme très âgé. Au masculin pluriel, les vieillards = les personnes très âgées (hommes et femmes). Emploi et re-gistre Vieillarde n.f. = femme marquée par le grand âge, est littéraire et péjoratif : « Une vieillarde hideuse qui tient une horrible auberge »(V. Hugo). La nuance péjorative est absente chez beaucoup d'auteurs contemporains : « Mme Vincent et deux autres vieillardes dont je ne sais plus le nom »(A. Gide). Dans le registre courant, c'est vieille qui tient lieu d'équivalent féminin à vieillard : « Pourriez-vous me dire pourquoi il y a de beaux vieillards et point de belles vieilles »(Diderot). Mais voir aussi vieux, vieille, ci-après. ● vieillard (synonymes) nom masculin (de vieil) Homme très âgé.
Synonymes :
- vieux
vieillard
n. m.
d1./d Homme fort âgé. Syn. (Antilles fr.) vieux-corps.
d2./d Plur. Les vieillards: les personnes très âgées.
⇒VIEILLARD, -ARDE, subst. et adj.
I. — Substantif
A. — 1. Au masc. sing. Homme ayant atteint un âge avancé. Synon. aïeul, ancêtre, patriarche, vieux. Je ne suis plus qu'un pauvre vieillard, mangé de goutte et de rhumatismes, criblé de douleurs et d'infirmités (SANDEAU, Mlle de La Seiglière, 1848, p. 266). La face de M. Thibault rayonnait de renoncement et de mysticité, au point que l'on n'en apercevait plus les bouffissures ni les rides, au point que cette figure de vieillard avait la candeur d'un visage d'enfant (MARTIN DU G., Thib., Pénitenc., 1922, p. 736).
SYNT. Vieillard aimable, catarrheux, cynique, débauché, décharné, décrépi, gâteux, grincheux, impotent, infirme, malade, mourant, obstiné, original, ratatiné, respectable, ridicule, tremblant, valide, vénérable, (encore) vert, vicieux; affreux, admirable, auguste, beau, bon, doux, exécrable, gros, honnête, infortuné, malheureux, malin, noble vieillard; devenir un vieillard; vieillard de cent ans; vieillard en haillons, sans défense, sans pitié; vieillard à barbe blanche, à cheveux blancs.
— SOCIOL. Homme très âgé dont le grand âge et l'expérience permet(tait) dans certaines sociétés, d'accéder au pouvoir et à la direction des affaires. Société dirigée par des vieillards. Il y avoit (...) un chef nommé fiscal, espèce de censeur public, élu par les vieillards (CHATEAUBR., Génie, t. 2, 1803, p. 436). Au Queensland, tous les vieillards formaient un conseil qui réglait les affaires d'État (LOWIE, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 319).
— [Dans une périphrase désignant un personnage précis] Le vieillard de Téos. Anacréon. De l'aveugle qui dit le courage homicide De ce divin guerrier, fils de la Néréide, Du vieillard de Téos et du Thébain Pindare (MORÉAS, Sylves, 1896, p. 224).
♦ Vieillard (de comédie). Personnage ridicule, se faisant facilement duper. Synon. barbon. Vieillard amoureux berné par une jeune femme rusée, c'est presque le thème du Barbier de Séville (DUMESNIL, Hist. théâtre lyr., 1953, p. 126).
2. Gén. au masc. plur., empl. coll. Personne âgée, homme ou femme. Soyons doux et compatissants pour les vieillards, eux qui ne saluent plus que de loin toutes les joies, et qui regardent, d'un air pensif, défiler les prouesses de leurs beaux ans (AMIEL, Journal, 1866, p. 265). Considéré naguère encore comme un vieillard, le sexagénaire passe actuellement à juste titre pour relativement jeune (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 800).
♦ Grand vieillard. Personne ayant atteint au moins l'âge de quatre-vingt cinq ans. Chez les grands vieillards les fractures de l'extrémité inférieure du radius et de l'épaule (...) constituent une indication de la méthode (JUDET, Fractures membres, 1948, p. 21) On assiste aujourd'hui dans notre société à un phénomène nouveau: le groupe des personnes âgées est de plus en plus important, mais il est aussi en meilleure santé et plus actif que jadis. C'est la montée des « vieux jeunes », comme les gérontologues appellent maintenant les personnes du troisième âge, qui ont entre 65 et 74 ans, par opposition aux « vieux vieux » (75 à 84 ans) et aux « grands vieillards » (85 ans et plus) (Le Point, 24 nov. 1980, p. 87, col. 1).
— INSTIT. SOC.
♦ Pension pour vieillards. Aide accordée aux personnes âgées. La loi du 22 floréal (...) institua l'assistance médicale gratuite à domicile, les pensions aux vieillards, les secours aux mères de familles nombreuses (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 412).
♦ (Établissement) pour vieillards. (Établissement) accueillant des personnes âgées et leur assurant le gîte, le couvert et les soins nécessaires à leur état de santé. Foyer, hospice de vieillards. M. Bellaguet s'était offert plusieurs fois à la placer dans une maison de vieillards, mais elle s'y était refusée avec tant de force qu'il avait dû y renoncer (A. FRANCE, Pt Pierre, 1918, p. 139). Mon frère! Il m'enverrait à l'asile des vieillards plutôt que de me loger chez lui (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 747).
3. Au fém., rare. Femme très âgée.
a) [Avec une nuance péj.] Ernée est une affreuse petite ville bête et plate où il y a une vieillarde hideuse qui tient une horrible auberge (HUGO, Fr. et Belg., 1885, p. 51).
b) [À l'époque mod., tend à devenir un simple substitut intensif de vieille] J'ai causé avec un vieillard et une bonne vieillarde de ce temps-là (DUPANLOUP, Journal, 1851-76, p. 69). À 34 ans, vous n'êtes pas une vieillarde. L'auriez-vous oublié? (Elle, 19 juill. 1976, p. 25, col. 3).
4. P. comp. et p. métaph. Avoir l'aspect d'un vieillard, une démarche, des idées de vieillard; ressembler à un vieillard, paraître un vieillard; être comme un vieillard. D'une voix chevrotante comme celle d'un vieillard, je répondis par un remerciement négatif (BALZAC, Lys, 1836, p. 38). Sa haute taille courbée, sa démarche fléchissante, lui donnaient l'allure d'un vieillard (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 216).
B. — 1. P. anal. Individu jeune ayant l'aspect physique ou la mentalité d'un vieillard. Contrainte par ses parents à un mariage de convenance avec un jeune vieillard (BOURGET, Irrépar., 1884, p. 46). Des vieillards de quinze ans briguent la succession (...), suivent au collège des cours de bonneteau politique (BERNANOS, Gde peur, 1931, p. 21).
2. Au fig. ou p. métaph.
a) [Pour désigner un inanimé concr.] [Le chêne] est le vieillard des bois (HUGO, Chans. rues et bois, 1865, p. 242). Les chambres vraiment sont de bons vieillards Et ce sont aussi de bonnes aïeules (RODENBACH, Règne sil., 1891, p. 23).
b) [Pour désigner un inanimé abstr.] Le Temps, injurieux vieillard (BAUDEL., Fl. du Mal, 1860, p. 65). Rien ne vit plus en nous: nos amours et nos haines Sont de pâles vieillards sans force et sans vigueur (GAUTIER, Poés., 1872, p. 214).
II. — Adj. (ou en appos.)
A. — [En parlant d'une pers. ou d'un coll.] Ce peuple vieillard compte ses années par celles du globe; il est l'aîné de tous les peuples de la terre (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 300). Par la gravité de ses mœurs et l'austérité de sa vie, il se montre déjà vraiment vieillard (BILLY, Introïbo, 1939, p. 147).
B. — [En parlant d'un inanimé] J'ignore quelle est la fatale influence, quel espoir de vertige plane sur notre gouvernement. Est-ce la froideur vieillarde? (BALZAC, Œuvres div., t. 2, 1830, p. 101).
REM. 1. Vieillardeau, subst. masc., rare. Synon. de vieillard (avec une valeur diminutive et péj.) Deux vieillardeaux évêques (...) se promenaient (...) dans le parc de Saint-James (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 447). 2. Vieillardement, adv., rare. À la manière d'un vieillard. S'habiller vieillardement. Je tousse si vieillardement, que je dois justement redouter par la chaleur qu'il fait de passer d'un endroit chaud à un endroit frais (BALZAC, Lettres Étr., t. 1, 1837, p. 419).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Ac. dep. 1694: vieillard. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1155 subst. (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 5033: li sage hume et li veillart); b) 1370 au plur. désignant les personnes âgées (ORESME, Ethique, éd. A. D. Menut, p. 424); c) 1788 fém. (FÉR., qui le qualifie de ,,grossier barbarisme``); 2. a) 1775 nom d'une espèce de singe (VALM.); b) 1779 nom d'une espèce d'oiseau (BUFFON, Hist. nat. des oiseaux, t. 6, p. 398). Dér. de vieil, v. vieux; suff. -ard; l'anc. lang. a empl. vieillard comme adj. du XIIe s. au XVIe s. (v. GDF. et HUG.) encore empl. sporadiquement, supra. Fréq. abs. littér.:6 399. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 13 579, b) 9 716; XXe s.: a) 8 495, b) 5 309. Bbg. GLASER (K.). Le Sens péj. du suff. -ard en fr. Rom. Forsch. 1910, t. 27, p. 939.
vieillard [vjɛjaʀ] n. m.
ÉTYM. 1155, vieillart; vieillarde, 1788; de vieil (→ Vieux), et suff. -ard.
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1 Homme d'un grand âge. — REM. Le mot est relatif, selon la perception de l'âge par chaque culture; au XVIIe s., un homme de soixante ans était un vieillard; vieillard implique un âge avancé très apparent, ou suggère une idée de respect (par rapport à vieux, n. m.). ⇒ Âgé, sénile, vieux. || L'homme mûr et le vieillard (→ Composer, cit. 4). || Vieillard de quatre-vingts, quatre-vingt-dix ans. ⇒ Octogénaire, nonagénaire. — Vieillard majestueux (cit. 2), respectable (→ Affabilité, cit. 3), vénérable (→ Armer, cit. 26); sage vieillard (→ Par, cit. 26). ⇒ Nestor (vx), patriarche (cit. 4). || Digne, noble vieillard (→ Redingote, cit. 2). || Un grand vieillard et un petit vieux. || Société dirigée par des vieillards. ⇒ Gérontocratie (cit. 2). || Conseil des vieillards, dans les sociétés primitives, antiques… ⇒ aussi Sénat. — Vieillard cacochyme, caduc (⇒ Caducité), cassé, chenu (cit. 1), croulant, décrépit, édenté, gâteux, impotent (cit. 2 et 5), invalide, tombé en enfance, qui radote. ⇒ Débris, ruine (cit. 16). || Vieillard catarrheux, à la voix cassée, chevrotante, frêle (cit. 12); qui larmoie (cit. 3). || Vieillard ridé, aux mains tremblotantes (cit.). — Vieillard gaillard (→ Longévité, cit. 1), bien conservé, solide, encore vert. || Un vieillard sec, osseux (→ Grandir, cit. 8; spencer, cit. 1). || Un vieillard qui a toute sa tête. || Vieillard qui fait le jeune homme. ⇒ Beau (vieux beau), coquard (vx), roquentin. || « À combien l'amour revient aux vieillards » (Balzac, Splendeurs et Misères des courtisanes). || Vieillard crédule, ridicule, borné (type de théâtre). ⇒ Géronte, grime. — Riche vieillard, vieillard à héritage. || La misère des vieillards n'intéresse (cit. 12) personne. — Allus. littér. || « Ton impudence (cit. 1), téméraire vieillard (…) » « Vieillard stupide ! il l'aime (…) » (Hugo, Hernani). — Par plais. || « Un beau, gros, court, jeune vieillard » (→ Fureter, cit. 2, Beaumarchais).
0.1 Un Vieillard, nommé le Père Brasdargent, âgé de cent cinq ans. Cet Homme était encore assez vigoureux pour conduire la charrette dans la campagne.
Restif de La Bretonne, la Vie de mon père, p. 61.
1 C'était, on s'en souvient, un de ces vieillards antiques qui attendent la mort tout droits, que l'âge charge sans les faire plier, et que le chagrin même ne courbe pas.
Hugo, les Misérables, IV, VIII, VII.
2 — Quel âge me donnes-tu ? (…) — Vous êtes encore jeune (…) — Je pense bien !… Tu me prends déjà pour un vieillard ? pour un gâteux ? pour une baderne ? pour une guenille, un débris, un déchu, un amoindri, une ganache, un décrépit, un sénile, un caduc un suranné une ruine un archaïque un périmé un défectif un vioc (…)
R. Queneau, Loin de Rueil, IV.
3 Au restaurant de la Tour Eiffel, nous étions nombreux hier soir à fêter les quatre-vingts printemps d'André Siegfried. Quel jeune vieillard ! Tous ses cheveux encore blonds, mais surtout toutes ses idées nettes (…)
F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 180.
♦ Allus. bibl. || Suzanne et les (deux) vieillards. || Les vingt-quatre vieillards de l'Apocalypse (sujet fréquent de l'iconographie médiévale).
2 Personne qui a la mentalité d'un vieillard. — Fig. || « Nous (cit. 15), vieillards nés d'hier » (→ aussi Naïf, cit. 4). ⇒ Vieux (I., A., 2.).
REM. Le féminin normal de vieillard est vieille (→ Vieux). || « En une génération on trouve plus de vieilles que de vieillards » (Voltaire, Dict. philosophique, art. Femme), mais on trouve aussi vieillarde, dans un contexte plus littéraire.⇒ Vieillarde.
3 (XVIIe). Au plur. ou sing. indéterminé. Personne (homme ou femme) d'un grand âge. ⇒ Vieux (→ Personnel, cit. 7; potentialité, cit.). || L'empire de l'habitude (cit. 23) est très grand sur les vieillards. || « Les vieillards aiment à donner de bons préceptes (…) » (→ Exemple, cit. 8).
4 Toutes les menues infirmités du grand âge, et qui font d'un vieillard une créature si misérable.
Gide, Journal, 19 mars 1943.
♦ Dr. Personne sans ressources, âgée de plus de soixante-cinq ans. || Assistance aux vieillards, infirmes et incurables. || Asile, hospice (cit. 1) de vieillards.
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CONTR. Jeune, homme (jeune homme), enfant.
DÉR. Vieillarde.
Encyclopédie Universelle. 2012.