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vocable

vocable [ vɔkabl ] n. m.
• 1380, repris XIXe; lat. vocabulum
1Vieilli Mot, surtout considéré quant à la signification et à l'expression. « Le vers qui de plusieurs vocables refait un mot total, neuf » (Mallarmé).
2(1788) Cette église est sous le vocable de saint Jean, sous son patronage.

vocable nom masculin (latin vocabulum) Mot, terme d'une langue considéré surtout sous le rapport de sa signification, de son individualité lexicale (petit, petite, petits sont trois formes d'un même vocable). Nom du saint ou du mystère sous le patronage duquel une église est placée.

vocable
n. m. Didac. Mot, terme. Vocable peu usité.

⇒VOCABLE, subst. masc.
A. — Élément du langage, considéré quant à sa signification et à son individualité lexicale. Vocable primaire, secondaire; vocable d'emprunt; vocable argotique, dialectal; vocable compliqué, inexact, technique; vocable emprunté à une autre langue; désigner sous un vocable; placer, ranger sous le même vocable. Je me délectais, aux repas, de récits à mots couverts, de ce langage, employé par les parents, où le vocable hermétique remplace le terme vulgaire, où la moue significative et le « hum! » théâtral appellent et soutiennent l'attention des enfants (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 44). « (...) Je vous rejoindrai à votre hôtel. Okay? » Je réponds: « Okay. » O le plus international des vocables! (MAUROIS, Journal, 1946, p. 17). V. technique I D 1 ex. de B. Quemada.
— [Désigne un nom propre] Nous étions pressés de donner un vocable à notre académie (...).Académie des Amis.Académie Molière (A. FRANCE, Vie fleur, 1922, p. 419).
Vocable (de). Dénomination (de), mot (de). Chacune des grandes nouvelles de Henry James équivaut au moins à ce que l'on publie chez nous sous le vocable de roman (BLANCHE, Modèles, 1928, p. 174).
♦ [Introd. un nom propre, patronymique ou topon.] Ôter son nom à un être humain et social, c'est lui ôter quelque chose de sa personne. Mais je conviens que le vocable de Radégonde est rude (A. FRANCE, Pt Pierre, 1918, p. 201). Si l'on regroupe les régions de Nice et de Marseille sous le vocable Côte d'Azur, on constate que Paris et la Côte d'Azur se partagent les préférences des touristes étrangers (Tour. Fr., 1960, p. 16).
STAT., LING. [P. oppos. à lexème (unité virtuelle composant le lexique) et à mot (toute occurrence réalisée en parole)] Actualisation d'une unité lexicale particulière dans le discours. La phrase réalisée Le petit garçon caresse le petit chat comporte sept mots, dont deux fois le vocable petit (Ling. 1972). On a pu longtemps disserter sur le vocabulaire d'une langue, d'un auteur ou d'une œuvre sans jamais se poser cette question élémentaire: « Combien de mots différents (nous dirons plutôt: de vocables) contient-il? » (Ch. MULLER, Lang. fr. et ling. quantitative, 1979, p. 229). V. occurrence2 ex. de Lang. 1973.
B. — Loc., RELIG. CATH. [À propos d'une église, d'une chapelle] Sous le vocable de. Sous la protection, sous le patronage de. Un très vaste baptistère rond, converti en église sous le vocable de Sainte-Marie-Majeure (LENOIR, Archit. monast., 1852, p. 101). La chapelle de l'Abbé X... est sous le vocable de saint Athanase et le presbytère est assez modeste (GREEN, Journal, 1945, p. 206).
P. métaph. C'est une cathédrale que l'œuvre de Rabelais, une cathédrale placée sous le vocable des humanités, de la pensée libre, de la tolérance (A. FRANCE, Vie littér., 1891, p. 29).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. a) 2e moit. XIIIe s. « appellation, dénomination » (Vie del ben. Justin, B.N. 818, f° 302 v° ds GDF. Compl.); b) fin XIVe s. « mot » (ds ROQUES t. 2, n° 13458) — 1680, RICH., répertorié comme ,,vieux`` par Trév. 1721-1771; à nouv. 1842 (Ac. Compl.); 2. 1788 « appellation d'une église, du nom du saint auquel elle est dédiée » (FÉR. Crit.). Empr. au lat. vocabulum, -i « mot », dér. de vocare « appeler », de vox, vocis « voix ». Fréq. abs. littér.:162. Bbg. VAGANAY (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t. 32, p. 183.

vocable [vɔkabl] n. m.
ÉTYM. 1380; rare du XVIIe au XIXe; du lat. vocabulum.
1 Élément du langage ( Mot), surtout considéré quant à la signification et à l'expression. Diction (vx), langue (cit. 32, Ronsard); nom (II., 1.). → Exprimer, cit. 10; idée, cit. 16. || La phrase (cit. 8), unité formelle faite d'un arrangement de vocables. || Vocables primaires, secondaires, d'emprunt. || Vocable introduit de toutes pièces (→ Néologisme, cit. 2).
1 Car tant s'en faut que je refuse les vocables Picards, Angevins, Tourangeaux, Mansseaux (Manceaux) lors qu'ils expriment un mot qui défaut en nostre François (…)
Ronsard, Œuvres en prose, Suravertissement au lecteur.
2 Dès ce temps, elle mettait en moi l'amour des vocables choisis, techniques, imagés, des vocables lumineux, pareils, selon la belle expression de Joubert, « à des miroirs où sont visibles nos pensées », — amour qui, plus tard, devenait l'amour de la chose bien écrite.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 30 août 1892, t. IX, p. 58.
3 Le vers qui de plusieurs vocables refait un mot total, neuf, étranger à la langue et comme incantatoire (…)
Mallarmé, Préfaces Avant-dire au Traité du Verbe, Pl., p. 858.
(En statistique). Chaque unité lexicale différente dans un corpus (indépendamment du nombre de ses réalisations). || Les vocables sont les mots différents (opposé à mot, à occurrence).
2 (1788). Appellation d'une église, d'une chapelle sous un patronage (de saint). || Cette église est sous le vocable de saint Jean.

Encyclopédie Universelle. 2012.