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voilier

voilier [ vwalje ] n. m.
• 1510 adj.; de 2. voile
I
1(1660) Un navire bon, mauvais voilier, qui marche bien, mal à la voile.
2(1872) Navire à voiles. Les grands voiliers d'autrefois ( 1. brick, clipper, goélette, trois-mâts) . « Un grand voilier de Norvège aux mâts blancs, à la coque de chêne » (Bosco).
Bateau de sport ou de plaisance, qui avance à la voile ( 2. caneton, dériveur, fifty-fifty, 1. quillard). Voilier à moteur ( yacht) . Voilier monocoque, multicoque ( catamaran, trimaran) . Gréement d'un voilier ( cotre, ketch, schooner, sloop) . Voilier sous-toilé, surtoilé. Voilier bridé. Faire du voilier ( 2. voile [3o], yachting) . Course de voiliers. régate.
3Zool. Grand voilier : oiseau de mer à ailes longues et puissantes ( albatros) .
Grand poisson carnivore (perciformes) dont la nageoire dorsale forme comme une grande voile. Voilier du Pacifique. Voilier de l'Atlantique, décrit dans « Le Vieil Homme et la Mer » d'Hemingway.
4Voilier solaire : engin spatial équipé d'une voile solaire.
II(1567) Mar. Homme qui fait ou raccommode les voiles. « Il avait été mousse, voilier, gabier » (Hugo). « Un honorable maître-voilier qui servait sur la Flore » (Mac Orlan).

voilier nom masculin (de voile 3) Navire à voiles. (Pour la réglementation maritime, un voilier est un navire marchant exclusivement à la voile.) Ouvrier qui fait ou répare des voiles. Nom usuel de poissons à nageoire dorsale très développée, voisins de l'espadon. ● voilier (expressions) nom masculin (de voile 3) Oiseau bon, mauvais voilier, dont le vol est puissant et soutenu, ou au contraire faible et saccadé.

volier ou voilier
n. m. (Québec) Syn. de volée (sens 3), surtout en parlant d'une bande d'oiseaux migrateurs. Un volier d'outardes, de canards sauvages.
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voilier
n. m.
d1./d Bateau à voiles.
d2./d Celui qui confectionne ou répare les voiles. Un maître voilier.
d3./d Didac. Oiseau à ailes puissantes.
d4./d ICHTYOL Poisson (Istiophorus albicans) voisin de l'espadon, remarquable par sa première nageoire dorsale longue et haute.
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voilier
n. m. V. volier.

⇒VOILIER, -IÈRE, adj. et subst.
I. — Adj., vx. Muni de voiles. Navire voilier (ROB. 1985).
Empl. subst. Bon, mauvais voilier. Navire qui marche bien, mal à la voile. Pouvez-vous me faire connaître le patron d'un petit bâtiment, bon voilier, que je puisse affréter pour huit jours ? (DUMAS père, Kean, 1836, III, 3e tabl., 2, p. 137). Métaphore précieuse, et qui plus est, fausse, un fin voilier étant un bateau bon marcheur, (qui ne câline pas) (ESNAULT, [Comment. (IGLF 1951) de l'ouvrage de Richepin, Flibustier (1888)], p. 23).
II. — Substantif
A. — [À propos d'un être hum.] Artisan ou marin dont la profession est de tailler ou coudre ensemble les laizes des voiles, d'y fixer leurs renforts, ralingues ou garnitures, et de raccommoder ces voiles (d'apr. BONN.-PARIS 1859). Au lieu de la foule des charpentiers, des voiliers, des matelots, des calfats, des mousses, on aperçoit quelques galériens qui traînent leurs entraves (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 350). Il avait beaucoup navigué. Il avait été mousse, voilier, gabier, timonier, contre-maître, maître d'équipage, pilote, patron (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 83).
Au fém., rare. Dans les arsenaux, des femmes, qu'on appelle Voilières, sont, aussi, employées dans l'atelier de la voilerie pour les travaux de cet atelier (BONN.-PARIS 1859).
B. — [À propos d'un animal]
1. ORNITH. Oiseau de mer auquel l'envergure de ses ailes permet de longs voyages. C'était un magnifique oiseau de la famille de ces grands voiliers, dont les ailes étendues mesurent dix pieds d'envergure, et qui peuvent traverser des mers aussi larges que le Pacifique (VERNE, Île myst., 1874, p. 315). Les voiliers, avec leurs membranes de chauve-souris ou leurs plumes d'oiseaux (TEILHARD DE CH., Phénom. hum., 1955, p. 138).
2. ICHTYOL. Poisson des mers chaudes au museau allongé, dont la nageoire dorsale, vivement colorée, se dresse comme une voile (d'apr. Animaux 1981).
C. — [À propos d'une chose]
1. Navire à voiles. Les grands voiliers en acier jouissent encore d'une certaine faveur pour le transport des nitrates du Chili et du Pérou (QUINETTE DE ROCHEMONT, Trav. mar., t. 1, 1900, p. 135). Jadis, les voiliers mettaient deux à trois mois pour atteindre l'Irlande. Leur route n'était pas l'actuelle route directe, par le Nord (MORAND, New-York, 1930, p. 201).
2. Bateau de sport ou de plaisance avançant à la voile. Course de voiliers; acheter, louer, posséder un voilier; faire du voilier; voilier de croisière, d'initiation. Nous nous sommes promenés en voilier avec un vieux Hollandais qui nous a chargés de la manœuvre après nous l'avoir expliquée (GREEN, Journal, 1933, p. 148). V. régate A 2 ex. de Morand.
P. métaph. Et voici, débordant d'une côte inconnue, l'immense voilier blanc de Sainte-Victoire. Sous nous, le rail s'amollit comme un coussin de soie. Nous glissons vers Aix (GIONO, Chron., Noé, 1947, p. 301).
Prononc. et Orth.:[vwalje], fém. [-]. Le subst. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. déb. XVIe s. (barche) voiliere « qui marche bien à la voile » (J. D'AUTON, Chron., IV, 403 ds GDF. Compl.); 2. 1784 oiseau voilier « dont le vol est étendu » (texte ds Nouv. dict. d'hist. nat., Paris, 1816-1819 d'apr. FEW t. 14, p. 223a). B. Subst. 1. 1567 « celui qui fait ou répare les voiles d'un navire » (H. JUNIUS, Nomenclator omnium rerum, p. 530, ibid.); 2. a) 1660 « navire à voiles » (OUDIN Fr.-Esp.); b) spéc. 1930 « bateau de sport » (MORAND, op. cit., p. 241); 3. a) 1803 « poisson » (LACÉPÈDE, Hist. nat. des poissons, Paris, Plassan, t. 3, p. 377); b) 1829 grand voilier « albatros » (Dict. des sc. nat., t. 58, p. 317). Dér. de voile2; suff. -ier. Fréq. abs. littér.:137. Bbg. ARVEILLER (R.). Contribution à l'ét. du vocab. mar. Fr. mod. 1958, t. 26, p. 59. — KEMNA 1901, pp. 44-45.

voilier [vwalje] adj. et n. m.
ÉTYM. 1510, adj.; de 2. voile.
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I
1 Adj. Vx. Muni de voiles. || Navire voilier.N. m. (1660). Mod. || Ce navire est bon voilier, fin voilier, mauvais voilier, marche bien, mal à la voile (→ Gagner, cit. 50).
1 L'orgueil qu'un homme libre a de se sentir vivre
Dans un brick fin voilier et bien doublé de cuivre (…)
Hugo, les Chants du crépuscule, VIII.
2 (1784). Par anal. || Oiseau voilier, dont le vol est très étendu. → ci-dessous, III.
3 N. m. (1872, Littré). Navire à voiles. || Les grands voiliers d'autrefois (→ Sillonner, cit. 1). || Le clipper, voilier du XIXe siècle.Barque, bateau à voiles.
2 Il y avait sous mes fenêtres un grand voilier de Norvège aux mâts blancs, à la coque de chêne peinte en bleu, qui débarquait paisiblement des bois du Nord.
H. Bosco, Un rameau de la nuit, p. 30.
Le voilier, bateau de sport, de plaisance ( Yacht). || Voilier monotype. || Voilier d'initiation, de compétition, de croisière. || Coque, gréement, voilure, spinnaker, gouvernail, safran… d'un voilier. || Voilier muni d'une quille ( Quillard), d'une dérive ( Dériveur). || Voilier mixte, conçu pour naviguer à la voile et au moteur. Fifty. || Acheter, posséder, louer un voilier de dix mètres (ellipt., un dix-mètres). || Faire du voilier. Voile, yachting. || Course de voiliers. Régate.
3 — Je crois que je l'aperçois sur le ponton.
Un jeune homme en short venait en effet de débarquer d'un léger voilier qu'il amarrait (…)
G. Simenon, Maigret se fâche, II.
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II N. m. (1567). Ouvrier, marin qui fait ou raccommode les voiles. || Paumelle, marprime de voilier. || Il avait été mousse, voilier, gabier (→ 1. Patron, cit. 5). || Maître-voilier.
3.1 Pendant cette semaine, Pencroff, aidé par Harbert, qui maniait habilement l'aiguille du voilier, travailla avec tant d'ardeur, que les voiles de l'embarcation furent terminées.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 466 (1874).
4 (…) un honorable maître-voilier qui servait sur la Flore, une des frégates du roi (…)
P. Mac Orlan, l'Ancre de miséricorde, IX.
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III N. m.
1 (1801). Poisson des mers chaudes, de la famille des Élopidés, à grande nageoire dorsale qui émerge comme une voile. || Le voilier se laisse pousser par le vent à la surface de l'eau.
5 Les Voiliers sont de grands poissons possédant une dorsale énorme; nageant en surface, ils la laissent émerger et vont ainsi paresseusement à la dérive.
R. et M.-L. Bauchot, les Poissons, p. 116.
2 (1829). Didact. Oiseau à ailes longues, capable d'utiliser les courants aériens (vol à voile). || Un grand voilier. || Les voiliers marins. || L'albatros est un voilier, est le voilier par excellence.
Littér. (Abusif en sc.). Oiseau qui vole bien, ou loin (oiseau migrateur, par exemple).
6 Hubert, quand il fut bien caché, commença d'appeler le canard. Il employait à cet effet deux pipeaux : l'un d'appel, l'autre de réponse. Le voilier lointain entendait; il entendait cette réponse : le canard est si bête qu'il la croyait de lui; de sorte qu'il arrivait vite.
Gide, Paludes, in Romans, Pl., p. 135.

Encyclopédie Universelle. 2012.