Akademik

zizanie

zizanie [ zizani ] n. f.
• fin XIIIe; lat. ecclés. zizania, gr. zizanion, d'o. sémitique
1Vx Mauvaise herbe, ivraie.
(1474) Fig. Semer la zizanie : faire naître la discorde, les disputes. « La vieille zizanie entre les frères renaissait » (Aragon). désaccord, mésentente.
2(1829) Bot. Plante herbacée (graminées), céréale exotique qui ressemble au riz.
⊗ CONTR. Concorde, entente.

zizanie nom féminin (latin ecclésiastique zizania, ivraie, du grec dzidzanion, mauvaise herbe) Désunion, mésintelligence qu'on fait naître dans un groupe : Semer la zizanie dans un couple.zizanie (synonymes) nom féminin (latin ecclésiastique zizania, ivraie, du grec dzidzanion, mauvaise herbe) Désunion, mésintelligence qu'on fait naître dans un groupe
Synonymes :
- brouille
- désaccord
- désunion
- heurt

zizanie
n. f.
d1./d Discorde, désunion, mésintelligence. Semer la zizanie.
d2./d BOT Plante herbacée (Fam. graminées) proche du riz, dont certaines espèces sont cultivées en Asie et en Amérique. Syn. riz sauvage.

⇒ZIZANIE, subst. fém.
A. — 1. [P. réf. à Matth. 13, 25] Mauvaise herbe, ivraie. C'est la providence qui peut songer à tous les êtres à la fois. Quant à l'individu, elle le laisse semer le blé ou l'ivraie, et ne fait pas mûrir le froment sur l'herbe de zizanie (AMIEL, Journal, 1866, p. 182).
2. BOT. Genre de plantes monocotylédones, de la famille des Graminées, comprenant des espèces comestibles, notamment la folle avoine (v. avoine A 1 rem). (Dict. XXe s.).
B. — Au fig., littér. Mésentente; cause de discorde, de désunion. Jeter, mettre, semer la zizanie. Il y avait, paraît-il, de la zizanie dans le ménage (L. DAUDET, Am. songe, 1920, p. 251). Mon père (...) était brouillé avec ses parents qui eux-mêmes sont morts sans avoir revu leur fille (...). Nous n'avons jamais su les raisons de toutes ces zizanies (MAURIAC, Nœud vip., 1932, p. 16).
Prononc. et Orth.:[zizani]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1291 « ivraie, mauvaise herbe » (GUIART DESMOULINS, Bible historiale, ms. Maz. 312 [2e tiers XIVe s.], f° 205a ds GDF. Compl.: ses anemis i soursema zizanie); 2. ca 1386-89 fig. semer la zizanie « semer la discorde » (PHILIPPE DE MÉZIÈRES, Le Songe du vieil pelerin, éd. G. W. Coopland, t. 2, p. 306: la zizanie qui a este semee ou champ de ta mere sainte eglise); 1415 (Lettre de Charles VI au roi Ferdinand Ier, [Paris, 4 avr., Perg. extra inv. n° 4227], éd. R. Avezou ds B. hispanique, t. 29, 1927, n° 4, p. 358: l'ennemi de paix, seminateur de zizanie et de discorde); 1469 semer zizanie (REGNAUD LE QUEUX, Doléances de Mégère ds Jardin de plaisance, éd. A. Vérard, ca 1501 [reprod. en fac-sim., 1950] f° XIX v° a); 1474 mettre zizanie (Lettre de Louis XI ds Ordonnances des Rois de France, t. 18, p. 57: mectre grande zizanie, discorde et desunion); 3. 1823 bot. « genre de graminée connue sous le nom de riz du Canada » (BOISTE Hist. nat.). Empr. au lat. chrét. zizania neutre plur. « ivraie, mauvaise herbe » (dans la parabole de l'ivraie, Matth. 13, 25: inimicus ejus [...] superseminavit zizania in medio tritici) , lui-même empr. au gr. , même sens, lequel à son tour serait empr. à une lang. orientale (syriaque , même sens d'apr. KLEIN Etymol.; sumérien zizân « blé » d'apr. CHANTRAINE). Au sens 2, cf. lat. chrét. zizania neutre plur. et fém. sing. « ivraie, mauvaise herbe, comme symbole de mauvaises influences, jalousie, discorde, hérésie » (BLAISE Lat. chrét.); au sens 3, empr. au lat. sc. zizania (1744, LINNÉ Syst. Nat.). Fréq. abs. littér.:20. Bbg. VINCENT 1983, pp. 463-464.

zizanie [zizani] n. f.
ÉTYM. 1290; semer les zizanies, 1530; sens fig., « discorde », 1474; lat. ecclés. zizania, grec zizanion « ivraie », mot sémitique.
———
I
1 Vx. Mauvaise herbe, ivraie.
2 (1829). Bot. Plante monocotylédone (Graminées), herbacée, céréale exotique qui ressemble au riz et dont la graine est comestible. || La zizanie aquatique (zizania aquatica) est appelée riz du Canada.
———
II Mod., littér. Discorde et mésintelligence. Désaccord, désunion, mésentente. || Semer la zizanie parmi des personnes : faire naître la dispute entre elles.
1 Le goût de la brouille est un héritage de famille (…) Nous n'avons jamais su les raisons de toutes ces zizanies, mais nous faisions confiance à la haine de nos ascendants (…)
F. Mauriac, le Nœud de vipères, I.
2 La vieille zizanie entre les frères renaissait. Armand sentit son infériorité : il n'avait pas les moyens de faire le fier.
Aragon, les Beaux Quartiers, II, XXXII.
CONTR. (Du II.) Accord, concorde.

Encyclopédie Universelle. 2012.