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HUÊ
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HUÊ

Importante ville de la république du Vietnam, Huê (211 085 hab. en 1989) est située à 80 kilomètres au sud du 17e parallèle, sur la rivière des Parfums, à 10 kilomètres de la mer. Créée par les Chinois au IIIe siècle, Huê devint vietnamienne au XIVe siècle, puis capitale impériale de l’Annam en 1802. La ville impériale, fortifiée, avec sa cité interdite, ses palais, ses tombeaux impériaux, se dresse sur la rive gauche, tandis que des quartiers modernes, commerciaux et industriels s’étendent sur la rive droite. Une bonne partie de la ville a dû être reconstruite après les combats qui y ont fait rage lors de l’offensive du Front national de libération (F.N.L.) en février 1968. Huê reste un grand centre culturel et universitaire et le marché de la production agricole du nord du pays, doté de quelques activités industrielles liées à cette fonction (industries alimentaires et textiles).

hue [ 'y; hy ] interj.
• 1680; onomat.
Mot dont on se sert pour faire avancer un cheval, pour le faire tourner à droite (on dit aussihuhau). Hue cocotte ! Allez, hue ! Tirer à hue et à dia : tirer en sens contraire; fig. employer des moyens contradictoires. « la mer encor poussait à hue à dia notre navire » (Cliff). ⊗ HOM. U.

Huê
v. du Viêt-nam; 260 490 hab. Industr. agroalimentaires; tourisme.
Située à la frontière nord du royaume champa, la ville devint à la fin du XVIIe s. la capitale des seigneurs Nguyên, et la capitale du pays tout entier quand Gia Long monta sur le trône en 1802. Il y entama de gigantesques travaux, sur le modèle des villes impériales chinoises. Elle comprend trois enceintes: celle de la ville impériale, celle de la cité royale et, enfin, la cité pourpre interdite. Malgré les ravages de la guerre elle conserve de nombreux monuments: palais du Trône, le belvédère de la Lecture, le temple des rois Nguyên, les tombeaux royaux, etc. La ville fut accordée au Sud-Viêt-nam par les accords de Genève en 1954; en 1968 (offensive du Têt) et en 1972, l'armée nord-vietnamienne tenta en vain de la prendre; elle y parvint en mars 1975.

⇒HUE, mot inv.
[S'emploie pour stimuler, faire avancer un cheval de trait, le faire tourner à droite (dans cet emploi, on dit plutôt huhau, cf. infra rem.)] Hue, la blonde! — ajouta le cocher, en allongeant un coup de fouet à sa rosse (MURGER, Scènes vie jeunesse, 1851, p. 169). Le vieux cheval blanc se mit à trottiner d'un train si doux qu'il semblait danser sur place, sourd à la voix qui criait parfois du fond de la voiture : « Hue donc, Cocotte. Hue donc, Cocotte. » (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Aveu, 1884, p. 163).
Loc. adv. À hue et à dia.
P. anal. [S'emploie pour stimuler, faire avancer une personne considérée, par dérision, comme un animal] Oui! le temps règne; il a repris sa brutale dictature. Et il me pousse, comme si j'étais un bœuf, avec son double aiguillon. — « Et hue donc! bourrique! sue donc, esclave! vis donc, damné! » (BAUDEL., Poèmes prose, 1867, p. 28). Tout le monde y est? hue! dit le caporal. On dévale, on roule. On va vers l'avant, on ne sait pas où (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 332).
Emploi subst. Cri poussé par une personne pour faire avancer un cheval. Ils entendirent dans la cour les hue! dia! du petit-fils de Cadette qui attelait (MAURIAC, Baiser Lépreux, 1922, p. 194).
REM. Huhau, mot inv. [S'emploie pour faire aller un cheval de trait vers la droite] Anton. dia. Les chevaux piétinent, (...) De rauques voix (...) retentissent, Criant dia, criant huhau (POMMIER, Paris, 1866, p. 219). Emploi subst., au fig. La banqueroute de Beyle et la fortune posthume de Stendhal procèdent de ce huhau et de ce dia (R. JUDRIN, Moralités littér., Paris, Gallimard, 1966, p. 179).
Prononc. et Orth. : [y] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1180 Hue « ouf » [d'apr. l'éd.] peut-être « hue » (HUE DE ROTELANDE, Ipomodon, éd. A. J. Holden, 4988) 1. 1680 « cri des charretiers pour faire avancer les chevaux » (RICH.); 2. 1835 l'un tire à hue et l'autre à dia « dans des directions opposées » (Ac. [1721 il n'entend ni a huhe ni a dia « on ne saurait lui faire entendre raison » Trév., s.v. dia]). Var. de l'onomat. hu utilisée — comme interj. soit pour effrayer, ca 1165 (CHR. DE TROYES, G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 2574), soit pour donner un avertissement, 1176-81 (ID., Chevalier Lyon, éd. M. Roques, 5125), ou traduire le dédain, 2e quart XIIIe s. [ms.] (ID., Perceval, var. ms. A, 5955, éd. F. Lecoy, t. II, Appendice, p. 116); attesté comme subst. au sens de « clameur confuse, bruit » dès ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 2064 : le hu e le cri) — comme cri des charretiers pour faire avancer les chevaux 1653 dia, hu (R. HÉMARD, Les Restes de la guerre d'Estampes, 95 [Willem, 1881] ds QUEM. DDL t. 7); v. aussi H. ESPE, Die Interjektionen im Altfranzösischen, Berlin, 1908, pp. 23-24. Fréq. abs. littér. : 92.

hue ['y] interj.
ÉTYM. V. 1180, sens obscur; hu, 1653; onomatopée.
Mot dont on se sert pour faire avancer un cheval, pour le faire tourner à droite (on dit dia pour la gauche). || Charretier, cocher, voiturier, qui crie hue ! à son cheval (→ Fouailler, cit. 3). || Hue cocotte ! || Allez, hue ! — ☑ Loc. prov. (1721, n'entendre ni à hue ni à dia). À hue et à dia. Dia (→ Franchir, cit. 10).
Par ext. || Allons, hue ! les gosses, arrivez !
N. m. (invar.). || Des hue sonores.
tableau Principales interjections.
DÉR. V. Huer.
COMP. Huhau.
HOM. Eu (p. p. du v. avoir), u.

Encyclopédie Universelle. 2012.