bretzel [ brɛtzɛl ] n. m.
• 1867; mot alsacien, all. Brezel
♦ Biscuit léger, en forme de huit ou de bâtonnet, parsemé de grains de sel. Manger des bretzels en prenant l'apéritif.
● bretzel nom masculin ou féminin (allemand Brezel) Biscuit alsacien croquant, en forme de nœud, parsemé de gros sel, consommé traditionnellement avec la bière. ● bretzel (difficultés) nom masculin ou féminin (allemand Brezel) Prononciation [&ph86;&ph102;ɛ&ph104;&ph110;ɛ&ph96;] avec un t. Genre Masculin ou féminin. Le masculin est plus fréquent.
⇒BRETZEL, subst. masc.
Pâtisserie en forme de boucle dont les deux extrémités se croisent comme des bras, et qui, saupoudrée de sel et parfois de grains de cumin, se consomme en buvant de la bière :
• Une servante rentra avec une cruche de bière et des bretzels.
GIRAUDOUX, Siegfried et le Limousin, 1922, p. 79.
PRONONC. ET ORTH. :[], [], []. PASSY 1914 donne uniquement la 1re transcr.; Pt Lar. 1968 et WARN. 1968 notent la 2e; Pt ROB. transcrit la 3e. BARBEAU-RODHE 1930 admet la 1re et la 3e. Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e admettent bretzel ou brezel. Pt Lar. 1906 (et Pt Lar. 1968), ROB. (et Pt ROB.) enregistrent bretzel. Au plur. des bretzels. Pour brèchetelle (fém.), cf. A. DELVAU, Dict. de la lang. verte, 1867, p. 509, et brestelle (fém.), cf. ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, t. 1, 1870, p. 148.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1492 Neuchâtel brechale (cité dans Pat. Suisse rom., s.v. brètchèl), encore attesté en Suisse romande (bréchalle, bréchelle, brichelle, brètchèl, ibid. et PIERREH., s.v. brichelle) et en dial. rom. de Moselle brètsèle, , (ZÉL.); 1867 brèchetelles (A. DELVAU, Dict. de la lang. verte); 2. 1893 bretzel (E. ROSTAND, Les Musardises d'apr. A. Pruvot dans Fr. mod., t. 22, p. 130).
1 empr. à l'all. Brezel, a. h. all. brezitella, prizitella « pâtisserie en forme de bras entrelacés » (KARG-FRINGS, s.v. brezzitel(l)a), m. h. all. brêzel, prêzel (LEXER30, s.v. prêze) par l'intermédiaire des dial. des pays frontières : notamment l'alémanique pour la Suisse romande (TAPP. t. 2, p. 19), et le dial. germ. de Moselle pour la Lorraine de lang. rom.; le type brèchtel relevé à Delémont (canton de Berne, Pat. Suisse rom., loc. cit.) et encore noté par Delvau, est à rattacher à l'alsac. bretstell (dep. 1395 dans KLUGE20, s.v. Brezel; v. aussi TAPP., loc. cit.). L'a. h. all. est à rattacher à un lat. vulg. brachitella (dimin. de brachita, -us, lui-même dér. de brachium, bras). Il est possible que le lat. ait été véhiculé en all. par les dial. d'Italie du Nord (Bologne brazadèla, DEI, attesté dès 1250 sous la forme lat. braçadella dans DU CANGE t. 1, p. 726a) qui remontent au type brachiatella; 2 empr. récent du fr. à l'all. Brezel, ces pâtisseries salées étant servies dans les brasseries fr. pour accompagner la bière.
STAT. — Fréq. abs. littér. :1.
BBG. — BEHRENS D. 1923, pp. 58-59. — COLOMB. 1952/53, pp. 224-225. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 338 (s.v. brèchetelle).
bretzel [bʀɛdzɛl] n. m.
ÉTYM. 1893, E. Rostand; 1492, brechale (encore attesté en Suisse romande); mot alsacien et all. Brezel; du lat. vulg. brachitella, dimin. de brachita, de brachium « bras », par anal. de forme.
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♦ Pâtisserie légère, en forme de huit (ou de bras entrelacés), salée et saupoudrée de cumin. || Manger des bretzels en prenant l'apéritif.
0 Une servante rentra avec une cruche de bière et des bretzels (…)
Giraudoux, Siegfried et le Limousin, p. 79.
Encyclopédie Universelle. 2012.