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avaloir

avaloir nom masculin Exutoire destiné à recueillir les eaux de ruissellement et à les évacuer à l'égout. ● avaloir (homonymes) nom masculin à-valoir nom masculin invariable

avaloir
n. m. TRAV PUBL Orifice le long d'un trottoir servant à l'évacuation des eaux pluviales vers le réseau d'assainissement.

I.
⇒AVALOIR1, subst. masc., AVALOIRE, subst. fém.
A.— TECHNOLOGIE
1. [Correspond à avaler1 A 1]
CHAPELLERIE. Outil servant à avaler la ficelle.
SELLERIE. Avaloire, subst. dém., ou avaloir1, subst. masc. Pièce du harnais qui descend derrière les cuisses des chevaux et les entoure à leur partie inférieure :
1. Au collier, au licol, à la poitrinière, à la bricole, jusqu'aux avaloirs qui descendent sur leurs cuisses mouillées [des mules], les grelots sonnaient, tintinnabulaient sur les pavés du faubourg de Triana...
MORAND, Le Flagellant de Séville, 1951, p. 78.
2. [Correspond à avaler1 B]
PÊCHE. Digue établie sur une rivière de manière à retenir les saumons (cf. avaloir2).
Avaloire, subst. fém., ou avaloir1, subst. masc.
BÂT. Avaloir(e) d'une cheminée. ,,... partie du conduit, de forme tronconique, située au-dessus du foyer pour avaler la fumée`` (NOËL 1968).
TRAV. PUBL. Avaloir(e) d'une bouche d'égout. ,,... partie de forme tronconique reliant la chaussée à l'égout`` (NOËL 1968) :
2. Un jour, vers 1816, une petite fille qui portait à une actrice de l'Ambigu ses diamants pour un rôle de reine, fut surprise par une averse, et fut si fatalement entraînée dans l'égout de la rue du Temple qu'elle allait y disparaître, sans les secours d'un passant ému par ses cris; mais elle avait lâché les diamants, qui furent retrouvés dans un regard. Cet événement fit grand bruit, il donna du poids aux réclamations pour la suppression de ces avaloirs d'eau et de petites filles.
BALZAC, Sur Catherine de Médicis, Le Martyr calviniste, 1841, p. 57.
3. [Correspond à avaler1 C 2] CÉRAM. Sorte de meule formée de deux disques métalliques servant à broyer les minerais. Synon. mâchoire.
B.— Arg. [Correspond à avaler1 B] Avaloire, subst. fém., ou, plus rare, avaloir1, subst. masc. Gosier :
3. Disciple de la bande noire,
Pour bien te caler l'avaloire...
HOGIER-GRISON, Les Hommes de proie, Le Monde où l'on flibuste, 1887, p. 325.
4. [J'aime mieux jeûner et porter des savates] que d'être sans eau d'aff dans l'avaloir (...) [=] sans eau-de-vie dans le gosier.
SUE, Les Mystères de Paris, t. 1, 1842-43, p. 35.
PRONONC. ET ORTH. :[]. Pt Lar. 1968 signale : ,,on dit aussi avaloir``.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.— 1. XIIIe s. technol. (sellerie) avaleoire (De l'Oustillement au villain, Montaiglon et Rayn., II, 150 ds GDF. Compl. : Et forrel et dossiere, Trais et avaleoire); 1754 avalloir (La Vie agricole, 325 ds IGLF Techn. : Une sellette avec une dossière et des avalloirs. 31. 10 s.), rare; 2. 1272 pêche avaloir « gorge pratiquée dans une rivière pour prendre le poisson » (Cart. de Marquette, Richel. 1. 10967, f° 40 v° ds GDF. : Dou droit qu'il demandoient u voloient avoir a no moulin de marke et as avaloirs et as escluses) — XVIe s., ibid.; 1772 avaloire (DUHAMEL DU MONCEAU, Traité des pesches maritimes, des rivières et des étangs, t. 2, p. 260 : [...] des Avaloires; elles consistent en une digue ou chaussée qui traverse le lit de la rivière [...] aux deux extrémités de cette digue sont établis des coffres [...] la face d'amont est ferrée par un grillage pour que l'eau traverse le coffre, et que le poisson ne puisse en sortir); 1845 avaloir « sorte de nasse, d'engin » (BESCH.); 3. 1611 [1600 d'apr. FEW t. 14, p. 142a] avalloire « ouverture permettant l'accès à un lieu inférieur » (COTGR.); non attesté ds les dict. en dehors de Lar. 19e; 1841 trav. public BALZAC, supra; 1701 habill. (FUR. : Avaloire. C'est aussi chez les Chapeliers un outil dont ils se servent pour faire couler la ficelle du chapeau au bas de la forme).
B.— 1615 avaloire « gosier (d'un homme qui absorbe beaucoup) » (Comédie des proverbes, 11, 3 ds Dict. hist. Ac. fr., t. 4, p. 576a : Cela passe doux comme lait, mais je pense que tu es fils de tonnelier, tu as belle avaloire); 1810 pop. avaloir (E. MOLARD, Le Mauvais lang. corrigé, p. 31 : Avaloir Grand gosier [...] dites, une belle avaloire).
Dér. du rad. de avaler1 étymol. A. et B; suff. -oir; oire.
BBG. — BARB.-CAD. 1963. — BAUDR. Pêches, 1827. — BOUILLET 1859. — CHESN. 1857. — Forest. 1946. — GAY t. 1 1967 [1887]. — LE ROUX 1752. — MICHEL 1856. — Mots rares 1965. — NOËL 1968. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 42.
II.
⇒AVALOIR2, subst. masc.
A.— Synon. de avaloir1 ou avaloire.
B.— PÊCHE. Sorte de nasse.
Rem. Attesté à partir de BESCH. 1845 ds la plupart des dict. généraux.
ÉTYMOL. ET HIST. — V. avaloir1.
STAT. — Fréq. abs. littér. :2.
BBG. — BARB.-CAD. 1963. — CHESN. 1857. — DUCH. 1967, p. 64. — FRANCE 1907. — LARCH. 1880. — LA RUE 1954.

avaloir [avalwaʀ] n. m.
ÉTYM. 1272, t. de pêche; avaler.
———
I (De avaler, I., « descendre »). Techn.
1 Avaloire.
2 (1701). Anciennt. Outil de chapelier servant à faire descendre la ficelle sur la forme.
———
II (1615, n. f.; de avaler, II. « faire descendre par le gosier »).
1 Fam. et vieilli. (E. Sue, in T. L. F.). Gosier d'un glouton. || Quel avaloir !On a dit aussi une avaloire, n. f.
2 Techn. Partie inférieure du conduit d'une cheminée, de forme tronconique, par où s'échappent les gaz et fumées de combustion. || Avaloir préfabriqué en béton. || La hotte faisait office d'avaloir dans les anciennes cheminées de campagne. || Avaloir monobloc. Par appos. || Hotte avaloir.
HOM. À-valoir, avaloire.

Encyclopédie Universelle. 2012.