KAMPALA
KAMPALA
Capitale de l’Ouganda, Kampala était déjà une agglomération de quelque importance lorsque des missionnaires chrétiens vinrent s’y installer, avant que les Anglais, en 1890, ne bâtissent un fort face à la résidence du souverain, le Kabaka Mwanga. En 1911, la population était de 32 000 personnes. La ville n’a amorcé sa croissance démographique qu’après 1930: il y avait 175 000 habitants en 1959, dont 30 p. 100 d’Indo-Pakistanais et d’Européens; Kampala comptait 773 000 habitants en 1991, mais la part de la population non africaine s’est considérablement réduite après les mesures d’expulsion des Asiatiques, en 1972.
Le site urbain est constitué par un ensemble de collines qui s’élèvent à 1 200-1 250 mètres, séparées par des vallées humides (Nakivubo, Kitante, Lugogo), drainées et aménagées en espaces verts (terrains de golf, de sport, reboisement). La ville s’est développée autour de plusieurs centres ayant acquis une spécialisation fonctionnelle assez marquée: l’administration est au sud-ouest, près de l’ancien palais royal (Mengo); le centre des affaires sur les pentes de Nakasero, en position centrale près de la gare; la célèbre université de Makerere au nord. Les quartiers résidentiels sont très dispersés: les Asiatiques étaient particulièrement nombreux dans la zone commerciale, qui porte dans son architecture les marques de leur présence ancienne; les Européens et la bourgoisie africaine se concentrent à Nakasero et à Kololo, d’où la vue s’étend sur toute la ville et sur le lac Victoria. L’habitat autochtone a gagné surtout vers le nord-est, soit sous forme de constructions individuelles (Kibuli, Mbuya), soit sous forme d’«estates», ou lotissements officiels (Naguru, Nakawa); mais tout autour de la ville, on passe progressivement à une zone périurbaine, où toutes les pentes des collines sont fortement urbanisées par des constructions en ordre dispersé. L’industrialisation est assez poussée: produits alimentaires et boissons, travail du bois, du coton, construction mécanique, assemblage de tracteurs, bâtiment. Les entreprises se concentrent dans une aire qui leur a été réservée à l’ouest, et dont la desserte est assurée par la voie ferrée vers Nairobi et Mombasa. Quelques-unes sont à Port Bell, sur le lac. Si l’aéroport international de Kampala est à Entebbe, à 35 kilomètres au sud, la capitale est le centre d’un réseau routier en étoile qui en fait un pôle majeur de ramassage et de commercialisation des produits agricoles pour la consommation urbaine et pour l’exportation (tabac, sucre, coton, café, thé, pyrèthre).
Kampala
cap. de l'Ouganda, sur le lac Victoria, à 1 300 m d'altitude; 770 000 hab. Marché agricole relié par voie ferrée à Nairobi (Kenya). Industr. alimentaires, textiles. Métallurgie à Port-Bell.
— Université. école des Arts du collège Makereke.
— Kampala était la capitale de l'ancien royaume du Buganda.
Encyclopédie Universelle. 2012.