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PORTO
PORTO

POR

Ville du Portugal située à quelques kilomètres de l’Atlantique, sur le rebord du plateau qui domine au nord la profonde entaille de la vallée du Douro enjambée aujourd’hui par trois ponts. L’agglomération de Porto s’étend jusqu’à la mer, où se trouvent des quartiers résidentiels (Foz), le port de Leixões, près de Matosinhos. De vastes faubourgs occupent aussi la rive sud (Vila Nova de Gaia, centre d’élaboration du vin de Porto). La vieille ville est constituée de hautes et étroites maisons aux larges fenêtres. Les quartiers récents (XIXe et XXe s.) comportent encore, à l’arrière des maisons alignées au long des rues, de vastes étendues libres, et la ville se dilue progressivement dans la verte campagne densément peuplée du Minho. Bien qu’il soit difficile de la délimiter, on peut admettre que l’ensemble de l’agglomération groupait quelque 700 000 habitants en 1960 et 1 170 000 en 1991. La ville comptait 309 000 habitants en 1991.

C’est autour de Porto (Portucale) que commença à s’organiser le futur royaume du Portugal. La ville jouissait au Moyen Âge de certains privilèges, le plus important étant que le séjour des nobles y était limité à trois jours. Elle prit part aux premières expéditions marocaines (XVe s.), mais resta à l’écart de la grande phase de l’expansion maritime. La puissance économique de Porto s’affirma quand, à partir du XVIIIe siècle, elle commença à organiser la fabrication et l’exportation des vins de Porto, produits plus en amont sur les versants schisteux de la vallée du Douro et descendus en barque jusqu’à son port. Le commerce de ces vins, destinés surtout à l’Angleterre, attira à Porto une importante colonie britannique qui s’organisa pour dominer le marché (Feitoria inglesa ). Vers la même époque commença un flot d’émigration continu vers le Brésil, alimenté aussi bien par la ville que par les campagnes très peuplées du Nord-Ouest. Au XIXe siècle, la ville de Porto se trouva au cœur des luttes libérales et cette tradition politique s’est maintenue jusqu’à nos jours dans un milieu citadin fier de sa ville et d’esprit progressiste. Deux de ses ponts (dont un a été construit par Gustave Eiffel) et le palais de Cristal témoignent des débuts de l’architecture métallique. C’est la deuxième ville du pays, la «capitale du Nord», un grand centre commercial et industriel (métallurgie, textile, agro-alimentaire), la seule ville portugaise dont la physionomie et l’activité soient comparables à celles des villes de l’Europe moyenne.

porto [ pɔrto ] n. m.
• 1786; vin de Porto 1759; de Porto, ville du Portugal
Vin de liqueur portugais très estimé. Porto rouge, blanc. « Un porto, ça ne se boit pas, ça se sirote. C'est l'épaisseur veloutée qui est en cause, mais aussi la parcimonie affectée » (Ph. Delerm). Des portos vieux ( vintage) . Bouteille, verre de porto. Verre à porto, de capacité inférieure à celle du verre à vin.

porto nom masculin Vin de liqueur rouge et parfois blanc, parfumé et généreux, que l'on récolte au Portugal, sur les rives du Douro, et qui acquiert son maximum de qualité après une longue conservation. ● porto (homonymes) nom masculin por adjectif portaux adjectif pluriel

porto
n. m. Vin liquoreux, rouge ou blanc, du Portugal.
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porto
v. et port du Portugal, à l'embouchure du Douro; ch.-l. du distr. du m. nom et cap. de la région Nord; 327 370 hab. (2e v. du pays). Industr. Production de porto.
évêché. Univ. Cath. romane (XIIe-XIIIe s., remaniée). église dos Clérigos (XVIIe-XVIIIe s.).

⇒PORTO, subst. masc.
Vin de liqueur produit au Portugal, provenant exclusivement des vignobles de la vallée du Douro. Porto blanc, rouge; une bouteille de vieux porto. Vers 20 heures, après un excellent dîner, arrive le moment du porto (GREEN, Journal, 1936, p.68). [Elle] a eu la gentillesse de venir à moi, de m'offrir un verre de porto (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1939, p.97).
Verre à porto. Verre de capacité inférieure à celle du verre à vin et supérieure à celle du verre à liqueur. (Dict.XXes.).
P. méton. Un verre de ce vin. Antoine fit verser deux portos. Jacques prit le verre entre ses doigts qui tremblaient toujours; il y trempa les lèvres, se brûla au vin alcoolisé, et toussa (...) [il] s'enhardit, reprit une gorgée, la laissa descendre en lui comme une boule de feu, puis une autre, puis tout le contenu du verre, jusqu'au fond (MARTIN DU G., Thib., Pénitenc., 1922, p.707). À onze heures moins cinq, Lulu frappait sur la table et réglait son porto (DRUON, Gdes fam., t.2, 1948, p.223).
Porto-flip. V. flip1 C.
Prononc. et Orth.:[]. Plur. des portos. Étymol. et Hist. 1759 vin de Porto (VOLTAIRE, Candide, éd. R. Pomeau, p.105, 108); 1786 Porto «id.» (BEFFROY DE REIGNY, Les Lunes du Cousin Jacques, numéro 22, oct., p.70 ds QUEM. DDL t.21); 1825 porto (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, p.321). Empl. comme nom commun de Porto, ville du Portugal célèbre pour son commerce de vins de la vallée du Douro. Fréq. abs. littér.:150. Bbg. QUEM. DDL t.4, 17, 21.

porto [pɔʀto] n. m.
ÉTYM. 1786, in D. D. L.; vin de Porto, 1759; de Porto, ville du Portugal.
Vin de liqueur portugais très estimé. || Porto rouge, blanc. || Porto vieux. || D'excellents portos. || Un verre de porto (→ Debout, cit. 5; nourriture, cit. 2).Verre à porto : verre d'une capacité intermédiaire entre celle du verre à vin et celle du verre à liqueur.
1 Il y a des portos dont le goût n'est pas mauvais, mais qui sont en quelque sorte labiles. Le palais ne les retient pas. Ils fuient. Aucun souvenir n'en demeure. Ce n'est pas le cas du porto de Certâ : chaud, ferme, assuré, et véritablement timbré.
Aragon, le Paysan de Paris, p. 95.
tableau Classification des vins.
Porto flip : cocktail fait de porto et de jaune d'œuf battu.
2 (…) le porto flip est la résultante d'un jaune d'œuf et de porto. Je vais donc réaliser un cognac flip.
René Fallet, le Triporteur, p. 237.

Encyclopédie Universelle. 2012.