ADDIS-ABEBA
ADDIS-ABEBA
Capitale de l’Éthiopie, Addis-Abeba fut officiellement fondée en 1887 et ne fut d’abord, comme plusieurs autres villes, qu’un vaste camp où résidait temporairement l’empereur Ménélik II, entouré de ses hauts dignitaires, de leurs suites nombreuses et de leur personnel domestique et militaire.
La ville, implantée dans une région fertile, de climat agréable et près de sources thermales, étage ses quartiers entre 2 200 et 2 700 mètres d’altitude, dans un site assez tourmenté de collines et de ravins. De grands travaux d’urbanisme ont à plusieurs reprises remodelé en partie l’agglomération. On y reconnaît, d’est en ouest, le guebbi , quartier impérial originel, devenu le centre des activités politiques, administratives et intellectuelles; l’arada , pôle des affaires et du grand commerce; l’addis ketema , dont le cœur est le grand marché, fondé par les Italiens et qu’anime le commerce traditionnel. Des zones résidentielles se sont développées vers le sud, tandis que partout se multipliaient les sefer , quartiers populaires aux rues étroites et escarpées, aux petites maisons rectangulaires à toit de tôle ou de chaume, faites d’un mélange d’argile gâchée et de paille (tchica ) et isolées les unes des autres par une clôture ou une haie vive. Cet ensemble assez hétérogène connaît une animation et une circulation intenses.
Addis-Abeba a été très tôt une ville importante: 30 000 habitants dès 1897; 100 000 en 1935. La population était estimée, en 1990, à 1,7 million d’habitants. Le périmètre urbain est immense et enferme de vastes espaces ruraux. L’aspect semi-campagnard de plusieurs quartiers est accentué par l’omniprésence des eucalyptus, qui ont été importés d’Australie en 1905. La ville remplit une fonction administrative primordiale, renforcée par le rôle international qu’elle joue depuis 1960 avec l’installation de plusieurs organismes panafricains (l’Organisation de l’unité africaine, notamment, y a son siège depuis sa création, en 1963) et la tenue périodique de grandes réunions politiques et économiques. L’État est le premier employeur du pays. Le commerce est représenté surtout par des milliers de petites boutiques, principalement concentrées sur les 1 600 hectares du grand marché, et par une foule de vendeurs ambulants.
L’industrie est surtout implantée dans la banlieue sud-est. On y trouve à la fois la grande industrie textile et un artisanat très répandu et actif (tissage). Un grand nombre d’entreprises travaillent dans le secteur alimentaire (huile, farine, bière, sodas, alcools), dans la fabrication de chaussures de matières plastiques, de produits chimiques. Addis-Abeba joue enfin un rôle essentiel comme tête de ligne de la voie ferrée de Djibouti, son débouché vital vers l’extérieur, comme pôle de développement de la région du Choa et comme centre d’un réseau en étoile de voies routières et de lignes aériennes nationales et internationales (en 1993, 800 000 passagers et 1,4 millier de tonnes de fret sont passés par l’aéroport d’Addis-Abeba). Au début des années 1990, la ville a souffert des affrontements entre le gouvernement et la rébellion.
Addis-Abeba ou Addis-Ababa
cap. de l'éthiopie, située à 2 500 m d'alt. sur le plateau Amhara; environ 1 700 000 hab.; ch.-l. de prov. Industr. alim., text. La ville est reliée au port de Djibouti par voie ferrée. Aéroport international.
— Fondée en 1887 par Ménélik II, elle devint le siège de l'O.U.A. en 1963.
— Musées. Université.
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Addis-Abeba
(charte d') traité constitutif de l'Organisation de l'unité africaine (O.U.A.), adopté en 1963 par les états indépendants d'Afrique.
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Addis-Abeba
(traité d') acte (1896) par lequel l'Italie reconnut la souveraineté du négus Mélénik II sur l'éthiopie après sa victoire d'Adoua.
Encyclopédie Universelle. 2012.