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appentis

appentis [ apɑ̃ti ] n. m.
• fin XIIIe; de l'a. fr. apent, p. p. de appendre
1Toit en auvent à une seule pente, adossé à un mur et soutenu par des poteaux ou des piliers. « Des appentis de bois adossés à la muraille » (Voltaire).
2Par ext. Petit bâtiment adossé à un grand et servant de hangar, de remise.

appentis nom masculin (de appent, ancien participe passé de apprendre) Toit à un seul versant dont le faîte s'appuie sur ou contre un mur. ● appentis (difficultés) nom masculin (de appent, ancien participe passé de apprendre) Prononciation [&ph85;&ph100;̃&ph104;&ph93;], avec le son en comme dans apprenti. Orthographe Toujours avec s à la fin : un appentis, des appentis. ● appentis (expressions) nom masculin (de appent, ancien participe passé de apprendre) Bâtiment en appentis ou appentis, petit bâtiment adossé à un plus grand et couvert d'un tel toit.

appentis
n. m. ARCHI
d1./d Toit d'un seul versant, appuyé contre un mur du côté supérieur et supporté par des piliers.
d2./d Petite construction s'appuyant contre un bâtiment.

⇒APPENTIS, subst. masc.
A.— Petit toit à un seul égout appuyé à un mur, et généralement soutenu, du côté inférieur, par des poteaux ou piliers. Petit, vaste appentis :
1. Il plante quatre piquets, deux par deux et croisés, en forme d'x, à 3 mètres de distance de pied à pied sur la même ligne et à 1 m 50 au-dessus de terre. D'un couple de piquets à l'autre, une lourde perche de 4 mètres est jetée. Sur elle s'appuie la charpente. Oh! rudimentaire et limitée à une seule pente. Elle est formée de seize à dix-huit barres de 3 m 33, dont les plus longues, qui, fichées en terre par le gros bout, appuyées et distribuées ensuite le long de la pièce transversale à 20 centimètres d'écartement, s'élèvent à angle aigu, montent obliquement vers le firmament. Ce n'est encore que l'ossature. Il reste à couvrir. Les copeaux qui sautent au fil de l'outil servent de tuiles. Le « cerclé » commence par les accumuler au ras du sol, au pied des barres, afin de les empêcher de basculer, et puis, de jour en jour, il les pousse en couches successives jusqu'à l'extrémité de ces sortes de chevrons. Les couches sont étendues régulièrement, elles s'étagent sur une épaisseur de 25 à 30 centimètres. Et l'appentis est terminé. Il se dresse, ouvert de trois côtés. On comprend que l'orientation donnée à l'abri soit chose importante. Chez nous, où les ruées du vent et de la pluie débouchent de l'ouest, il fait face au levant.
PESQUIDOUX, Chez nous, t. 2, 1923, p. 149.
Rem. Ex. isolé montrant un toit non appuyé à un mur mais soutenu aux quatre coins par des piliers :
2. ... la lanterne brillait à travers la brume et commençait d'éclairer, au-dessus et autour d'elle, une sorte de toit carré en palmes sèches, soutenu aux quatre coins par de gros bambous. Ce grossier appentis, autour duquel s'agitaient des ombres confuses, avançait avec lenteur vers la rive.
A. CAMUS, L'Exil et le royaume, 1957, p. 1656.
En appentis. Qui est pourvu d'un toit à un seul versant. Baraque en appentis :
3. La série prévoit trois prix de fers à vitrage correspondant aux combles vitrés : 1° en appentis c'est-à-dire à un seul versant ou pour marquises; 2° à deux versants; 3° à trois ou quatre croupes.
E. ROBINOT, Vérification, métré et pratique des travaux du bâtiment, t. 3, 1928, p. 26.
B.— P. méton. Bâtiment ou partie d'un bâtiment pourvu d'un appentis :
4. Dans une maison de la grande rue de Sèvres, on traverse une grande cour, pleine de grands bois écorcés. Au-dessus d'un hangar, plein de bois dégrossis pour faire des moyeux de roues et qui donnent une odeur et un aspect de bûcheronnerie, est un tout petit appentis. On y monte par une échelle de meunier. On entre dans une toute petite pièce, où il y a des livres, un piano, une fenêtre aux persiennes à demi fermées par une ficelle.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1863, p. 1262.
PRONONC. :[]. PASSY 1914 et BARBEAU-RODHE 1930 notent une demi-longueur pour [].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. a) Fin Xe s. apendiz « chambre latérale, construite sur le prolongement d'une autre chambre » (Les Gloses fr. de Gerschom de Metz, éd. Brandin, p. 38); b) XIe s. apentiz « construction basse derrière ou à côté d'une maison » (Les Gloses fr. dans les commentaires talmudiques de Raschi, éd. Blondheim, 1937, p. 97); ca 1170 (Rois, éd. E. R. Curtius, 1911, p. 125 : De treis altres murs fud li temples avirunez, e apres chescun devers le temple ert uns apentiz cume encloistres sur columpnes levez); 2. 1694 p. ext. (Ac. : Appentis [...] Bastiment bas et petit qui est appuyé contre un plus haut).
Dér. d'un part. passé archaïque apent (< lat. appenditus) de appendre étymol. 1; suff. -is.
STAT. — Fréq. abs. littér. :60.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — BARB.-CAD. 1963. — Canada 1930. — CHABAT t. 1 1875. — CHESN. 1857. — FÉN. 1970. — Forest. 1946. — JOSSIER 1881. — Lar. mén. 1926. — VIOLLET 1875.

appentis [apɑ̃ti] n. m.
ÉTYM. Xe, apendiz; de l'anc. franç. apent, p. p. de appendre.
1 Toit en auvent à une seule pente, adossé à un mur et soutenu par des poteaux ou des piliers. || Construire un appentis. || Comble en appentis.Baraque en appentis, couverte par un appentis.
2 (1694). Petit bâtiment couvert en appentis. Chartil, hangar, remise.
1 Cet appentis couvert et vitré fut ordonné avec tant de hâte, que les fêtes et les dimanches ne furent pas exceptés de ce travail.
Saint-Simon, Mémoires, 354, 171, in Littré.
2 (…) les prêtres logeaient dans des appentis de bois adossés à la muraille (…)
Voltaire, Essai sur les mœurs, Temples.
3 Au-dessus d'un hangar (…) est un tout petit appentis, on y monte par une échelle de meunier. On entre dans une toute petite pièce (…)
Ed. et J. de Goncourt, Journal, 1863, p. 1262, in T. L. F.

Encyclopédie Universelle. 2012.