apte [ apt ] adj.
• XIVe, repris XVIIIe; lat. aptus
1 ♦ Dr., sc. Qui est naturellement ou juridiquement capable de qqch. Apte à hériter, à tester. « Être apte et idoine à posséder des bénéfices » (d'Alembert).
2 ♦ (mil. XIXe) Cour. Qui a des dispositions pour, qui peut (faire qqch.). Il est apte à faire un bon soldat. ⇒ 1. bon, capable, 1. fait (pour), propre (à); aptitude. Apte à recevoir qqch. ⇒ susceptible (de). « Moins on sent une chose, plus on est apte à l'exprimer » (Flaubert). Apte au service militaire, au travail. Le Français « plus apte au travail individuel qu'aux entreprises collectives » (Seignobos).
3 ♦ N. Sc. Les plus aptes : ceux qui résistent le mieux à la sélection naturelle. Favoriser la reproduction des plus aptes (⇒ eugénique) .
⊗ CONTR. Inapte, incapable.
● apte adjectif (latin aptus, propre à) Qui a les qualités nécessaires pour faire quelque chose, à quelque chose : Être apte à exercer une fonction. Qui a les qualités juridiques requises. ● apte (difficultés) adjectif (latin aptus, propre à) Construction Apte à : être apte à un emploi. ● apte (synonymes) adjectif (latin aptus, propre à) Qui a les qualités nécessaires pour faire quelque chose, à quelque chose
Synonymes :
- bon à
- capable de
- propre à
Contraires :
- impropre
- inapte
Qui a les qualités juridiques requises.
Synonymes :
- capable
● apte
nom masculin et adjectif
Apte d'office, jeune homme qui, sans excuse valable, ne s'est pas présenté au centre de sélection où il était convoqué pour y subir les examens médicaux d'aptitude au service national.
● apte (expressions)
nom masculin et adjectif
Apte d'office, jeune homme qui, sans excuse valable, ne s'est pas présenté au centre de sélection où il était convoqué pour y subir les examens médicaux d'aptitude au service national.
● apte (synonymes)
nom masculin et adjectif
Apte d'office
Synonymes :
- bon absent
apte
adj. Propre à, qui réunit les conditions requises pour. Apte à un emploi, à remplir un emploi.
— être déclaré apte au service, dans un état physique et mental satisfaisant pour effectuer son service militaire.
⇒APTE, adj. et subst.
I.— Emploi adj. [Gén. construit avec la prép. à suivie d'un subst. ou d'un verbe à l'inf.].
A.— DR. [En parlant d'une pers.] Qui réunit toutes les conditions nécessaires pour avoir droit à un héritage, un legs, etc. Apte à posséder, à tester, etc.; apte et idoine (vx) :
• 1. Il dit [l'article 302 du Code danois] qu'il ne suffit pas qu'une succession soit ouverte, il faut encore être apte à succéder.
SCRIBE, Bertrand et Raton, 1833, III, 3, p. 177.
• 2. La fille n'était pas apte à hériter. Mais par un adoucissement fort naturel de la rigueur de ce principe, la fille unique était considérée comme un intermédiaire par lequel la famille pouvait se continuer. Elle n'héritait pas; mais le culte et l'héritage se transmettaient par elle.
FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, p. 90.
Rem. LAND. 1840 note : ,,L'Acad. a tort de restreindre ce mot aux locutions de jurisprudence : on dit très-bien de quelqu'un qu'il est apte à telle ou telle chose.``
B.— Dans la lang. cour.
1. [En parlant d'un animé] Qui possède des dispositions naturelles ou des qualités acquises pour quelque chose. Être, devenir apte (à) + subst. ou inf.
a) Absolument :
• 3. ... homme public [le comte Frochot] apte et laborieux, tout à la chose, assez peu observateur des personnes...
SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, t. 11, 1863-69, p. 21.
b) Apte à + verbe :
• 4. Il [Frédéric Marest] comptait faire son stage d'avocat à Paris, afin d'être apte à exercer les fonctions du poste qu'on ne refuserait pas à un jeune homme riche.
BALZAC, Un Début dans la vie, 1842, p. 440.
• 5. Celui-là seul qui a éprouvé l'extrême infortune est apte à ressentir l'extrême félicité. Il faut avoir voulu mourir, Maximilien, pour savoir combien il est bon de vivre.
A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 769.
c) Apte à + subst. abstr. :
• 6. À partir de cinq ans, les écrevisses sont aptes à la reproduction, mais elles peuvent vivre, croit-on, jusqu'à quinze ou vingt ans.
COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 405.
♦ Apte à tout. Propre à toutes les disciplines, sans qualification spéciale :
• 7. Il était apte à tout, à la guerre comme aux négociations, merveilleusement adroit, et d'une dissimulation consommée.
A. FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, p. 148.
2. [En parlant d'un inanimé] Propice (à), propre à, fait pour :
a) [Se rapporte à un inanimé concr.] :
• 8. ... un câble constitue (...) une ligne de longueur invariable et de forme indéterminée, incapable de pousser, mais apte à tirer; ...
HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, p. 514.
b) [À un inanimé abstr.] :
• 9. Persicaire haïssait la « mesure française ». Il estimait à juste titre, que notre langue est la plus apte aux poèmes, la plus propice à tirer juste, la plus cruelle, la moins poétique, en un mot.
COCTEAU, La Fin du Potomak, 1940, p. 130.
3. Spéc., BIOL., CHIM., HISTOL., etc. [En parlant d'un corps, d'un tissu, etc.] Qui possède la propriété (chimique, organique) de :
• 10. Le procédé (...) est basé sur les cycles d'extraction par solvants organiques qui sont aptes à séparer l'uranium et le plutonium après la dissolution des barres irradiées dans l'acide nitrique, ...
GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, 1962, p. 118. Cf. en outre P. MORAND, Aux confins de la vie, 1955, p. 101.
II.— Emploi subst. [Employé en biol., bot. et zool. par réf. à la théorie de la sélection naturelle et ds l'expr. survivance des plus aptes].
Cf. en outre O. HAMELIN, Essai sur les éléments principaux de la représentation, 1907, p. 296; L. PLANTEFOL, Cours de bot. et de biol. végétale, t. 2, 1931, p. 637 et Biol., 1965, pp. 1615-16 (encyclop. de la Pléiade), sur la théorie de Darwin, reposant sur « les plus aptes » et « les non-aptes ».
PRONONC. :[apt].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1145 ate « (d'un inan.) naturellement propre à qqc. » (EVERARD DE KIRKHAM, Distiques de Caton ds GDF. Compl. : E la main ke l'en use Plus ate l'avum veue); 1308 acte de (AIME, Yst. de li Norm., I, 9, ibid.); 1375 apte a (ORESME, Le Livre du Ciel et du monde, éd. Menut-Denomy, 117 d 2-4 ds Mediaeval Studies, V, p. 297 : Car de toutes figures la sperique est la plus utile, apte et abile a mouvement de corps); noté ,,vieux mot et hors d'usage`` de FUR. 1690 à GATTEL 1797; 2. 1762 jurispr. (Ac. : Apte. Terme de Palais. Propre à quelque chose. Apte et idoine).
Empr. au lat. aptus, au sens de « bien joint » (ENNIUS, Ann. 373 ds TLL s.v., 327, 80) (cf. a. fr. ate, fin XIIe s., Partenopeus de Blois, 5071, éd. Crapelet ds GDF. : cauces de saie bien ate[s]); au sens 1, d'un inan., VARRON, Rust., 1, 6, 2 ds TLL s.v., 329, 20; d'une pers., CICÉRON, Brut., 178, ibid., 331, 26.
STAT. — Fréq. abs. littér. :383. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 149, b) 516; XXe s. : a) 558, b) 889.
BBG. — MIQ. 1967. — PIERREH. Suppl. 1926.
apte [apt] adj.
ÉTYM. 1375; ate, 1145; repris XVIIIe; lat. aptus.
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1 Dr. (XVIIIe) et sc. Qui détient naturellement ou juridiquement une capacité, un droit, etc. || Apte à hériter, à succéder, à tester. — Vx. || Apte et idoine.
1 (Il) n'a de prêtre que ce qu'il en faut pour être apte et idoine à posséder des bénéfices.
d'Alembert, Lettre au roi de Prusse, 30 juil. 1781.
2 (Mil. XIXe). Cour. Qui est propre à (qqch.), qui a des dispositions naturelles pour (faire qqch.). || Apte à exercer des fonctions. || Combien d'enfants négligés seraient aptes à faire de bonnes études ! || Il est apte à faire un bon soldat. ⇒ Bon, capable, fait (pour), propre (à). || Un esprit apte à concilier les antinomies. → Accord, cit. 17. || Apte à recevoir qqch. ⇒ Susceptible (de). || Être apte à comprendre la portée de ses actes. — Apte au travail, au service militaire, à la reproduction. — Être apte à qqch., à tout.
2 Moins on sent une chose, plus on est apte à l'exprimer comme elle est (…)
Flaubert, Correspondance, t. II, p. 82.
3 Des hommes habiles dans l'analyse et suffisamment aptes à faire un résumé peuvent être privés d'imagination.
Baudelaire, Œuvres, t. II, p. 226.
4 (Le Français) plus apte au travail individuel qu'aux entreprises collectives.
Ch. Seignobos, Hist. sincère de la nation franç., p. 335.
5 Car un homme ne naît pas jaloux, il apporte seulement un état de réceptivité qui le rend apte à contracter cette maladie.
A. Maurois, Climats, p. 64.
6 (…) nulle part, même en Italie, il ne s'était senti à ce point apte à toutes les grandes tâches et si évidemment destiné à les accomplir (…)
Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, t. II, XXII.
7 L'homme est extraordinairement habile à s'empêcher d'être heureux; il semble que, moins il est capable de supporter le malheur, plus il est apte à se l'apprivoiser.
Gide, Journal, 1895, Pl., p. 56.
♦ Spécialt. || Apte au service militaire. || Jeunes gens aptes d'office, qui sans excuse valable, ne se sont pas présentés aux épreuves d'aptitude.
♦ (Choses). || Un instrument apte à effectuer certaines opérations. || Les « solvants organiques qui sont aptes à séparer l'uranium et le plutonium » (Goldschmidt in T. L. F.).
8 Il redoute de laisser mourir la conversation (…) Aussi se hâte-t-il de faire son choix parmi les propos qu'il sait aptes à stimuler l'éloquence de la vieille fille.
H. Troyat, le Vivier, p. 7.
♦ Sans compl. en à. || Être déclaré apte.
3 N. (D'abord, en sc. de la nature). || Les plus aptes, ceux qui résistent à la sélection naturelle. || La sélection des plus aptes. — L'élimination des non aptes, des moins aptes.
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CONTR. Inapte, incapable.
DÉR. V. Aptitude.
COMP. V. Adapter, inapte.
Encyclopédie Universelle. 2012.