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apurer

apurer [ apyre ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1611; « purifier, épurer » fin XIIe; de 1. a- et pur
Fin. Reconnaître un compte exact après vérification des pièces justificatives. Apurer un compte et en donner quitus au comptable.

apurer verbe transitif (de pur) Solder son passif. S'assurer que les articles d'un compte (recettes et dépenses) sont régulièrement établis et appuyés des pièces justificatives. ● apurer (difficultés) verbe transitif (de pur) Sens Ne pas confondre ces deux verbes. 1. Apurer un compte = le vérifier et l'arrêter définitivement (terme de comptabilité, de technique financière). 2. Épurer = purifier. Épurer de l'eau.

apurer
v. tr. Vérifier (un compte), s'assurer qu'il est en règle.

⇒APURER, verbe trans.
A.— FIN. Apurer un compte. S'assurer par un examen définitif que ses différentes parties sont exactes, que le comptable peut être déclaré quitte et le solde réglé :
1. ... Grandet de Saumur demanda le dépôt chez un notaire de tous les titres de créance existants contre la succession de son frère, en les accompagnant d'une quittance des payements déjà faits, sous prétexte d'apurer les comptes, et de correctement établir l'état de la succession. Ce dépôt souleva mille difficultés.
BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, p. 180.
B.— TECHNOL. Apurer l'or. ,,Laver l'or moulu à plusieurs eaux, lorsqu'il a été amalgamé au feu.`` (BESCH. 1845).
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.
P. anal., part passé apuré. Purifié :
2. Nous roulions avec le Tessin et avec des sauts presque aussi brusques, sur le chemin de Bellinzona. Les premiers bonds du Tessin sont une belle chose. Il s'élance d'une arche de neige, non pas savonneux, comme la Reuss, mais apuré. Il précipite ses belles et héroïques eaux à travers des roches polies, formant des chutes hardies, sans crainte ni hésitation, avide de l'avenir.
MICHELET, Journal, 1838, p. 262.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1180 « (en parlant du ciel et du temps) se purifier, devenir pur » (LAMBERT LE TORT, A. DE BERNAY, Alexandre, f° 54d, éd. Michelant ds GDF. : Et quant estes revient et li clars tans s'apure) — XVe s. trans. propre et fig. ds GDF.; 2. a) 1611 fin. appurer un compte « vérifier définitivement un compte, le clore » (COTGR.); b) 1723 technol. appurer l'or moulu (SAVARY DES BRUSLONS, Dict. universel de comm., d'hist. nat., d'arts et de métiers).
Dér. de pur; préf. a-1, dés. -er; 2 a est peut-être empr. au lat. médiév. apurare « régler un compte » (XIIIe s. ds NIERM.).
STAT. — Fréq. abs. littér. :12.
BBG. — COLIN 1971. — Comm. t. 1 1837. — DUVAL 1959. — HETMAN 1969. — PINCHON (J.). Question de vocab. Fr. Monde. 1968, n° 60, p. 54.

apurer [apyʀe] v. tr.
ÉTYM. 1611; « purifier, épurer », fin XIIe, de 1. a-, et pur.
1 Vx. Purifié. Épurer.(1723). Techn. || Apurer l'or. Raffiner.
2 Fin. Reconnaître (un compte) exact après vérification des pièces justificatives et en donner quitus au comptable.
1 D'Auneuil avait longtemps avant sa mort apuré ses comptes à la Chambre des Comptes (…)
Saint-Simon, Mémoires, 435, 50, in Littré.
1.1 Nous devons être quittes, ou à peu près, sitôt notre petit compte de manteau apuré.
Laure Surville de Balzac, Lettres, 6 déc. 1834, p. 174.
1.2 (…) M. Grandet de Saumur demanda le dépôt, chez un notaire, de tous les titres de créance existant contre la succession de son frère, en les accompagnant d'une quittance des paiements déjà faits, sous prétexte d'apurer les comptes, et correctement établir l'état de la succession.
Balzac, Eugénie Grandet, éd. 1838, p. 267.
Loc. fig. Avoir ses comptes (bien) apurés : être en règle avec sa conscience.
2 Cette sourde inquiétude la travaillait (…) de n'avoir point tous ses comptes bien apurés, et d'être jugée elle aussi avec cette rigueur infinie (…)
F. Mauriac, la Pharisienne, p. 175.
Par ext. (abusif). || Apurer une dette.
CONTR. Rectifier, redresser, réviser.
DÉR. Apurement.

Encyclopédie Universelle. 2012.