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ardemment

ardemment [ ardamɑ̃ ] adv.
XIIe; de ardent
Avec ardeur (2o). Désirer, vouloir ardemment. « Je souhaite ardemment qu'il m'aime » (Molière). ⊗ CONTR. Faiblement, mollement.

ardemment adverbe Avec ardeur : Voyage ardemment désiré.ardemment (synonymes) adverbe Avec ardeur
Synonymes :
- passionnément
- vivement
Contraires :
- faiblement
- froidement
- mollement

ardemment
adv. Avec ardeur. Aimer, désirer ardemment.

⇒ARDEMMENT, adv.
Rare. D'une manière éclatante, vive :
1. La fête était magnifique. Non seulement la villa était ardemment illuminée, mais des milliers de lanternes de couleur étaient suspendues aux arbres du jardin. Aussi bientôt le palais eut-il débordé sur les terrasses et les terrasses dans les allées.
A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 448.
Au fig. Avec ardeur, avec passion :
2. ... je souhaitais ardemment faire parvenir en France les détails de nos travaux sur la côte de l'Amérique, ainsi que la relation de notre voyage jusqu'à Macao; et pour ne pas perdre un instant, je fis route toutes voiles dehors.
Voyage de La Pérouse, t. 2, 1797, p. 311.
3. Une aventure vint tout à coup changer en une furieuse colère le grand amour du duc de Touraine pour le sire de Craon. Le prince était pour lors beau, jeune et amoureux. Les dames et les demoiselles lui plaisaient facilement, et il menait joyeuse vie. Il aimait ardemment une belle demoiselle de Paris, et lui avait offert jusqu'à mille couronnes d'or pour avoir ses bonnes grâces.
BARANTE, Hist. des ducs de Bourgogne, t. 2, 1821-24, p. 19.
4. Au Tchad, les conditions semblaient meilleures encore. Le gouverneur Félix Eboué avait tout de suite réagi dans le sens de la résistance. Cet homme d'intelligence et de cœur, ce noir ardemment français, ce philosophe humaniste, répugnait de tout son être à la soumission de la France et au triomphe du racisme nazi.
DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, p. 91.
SYNT. Aimer, désirer, souhaiter, vouloir ardemment; discuter ardemment.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — Fin XIIe s. ardanment (Trad. Sermons St Bernard, p. 568 ds GDF. Compl. : [...] ceu [ke] [...] tu desires si ardanment); fin XIVe s. ardemment (J. FROISSART, Chron., éd. Buchon, Paris, 1835, I, I, 165 ds LITTRÉ); nombreuses attest. de la forme ardentement au XVIe s. (HUG.).
Dér. de ardent; suff. -ment2.
STAT. — Fréq. abs. littér. :494. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 602, b) 841; XXe s. : a) 1 067, b) 493.
BBG. — LEW. 1960, p. 46. — POPE 1961 [1952], § 444.

ardemment [aʀdamɑ̃] adv.
ÉTYM. Fin XIIe, ardamment; de ardent.
1 Avec ardeur (ne s'emploie qu'au figuré). || Aimer ardemment qqn. Passionnément.Plus cour. || Désirer, souhaiter, vouloir ardemment qqch. : avoir un désir ardent de…
1 L'attente d'un retour ardemment désiré.
Molière, Amphitryon, II, 2.
2 C'est une chose qui me tient au cœur. Je souhaite ardemment qu'il m'aime.
Molière, la Princesse d'Élide, III, 5.
3 On ne souhaite jamais ardemment ce qu'on ne souhaite que par raison.
La Rochefoucauld, Maximes, 469.
4 Je l'avouerai, mon cœur ne veut rien qu'ardemment;
Je me croirais haï d'être aimé faiblement.
Voltaire, Zaïre, I, 2.
5 On se portait ardemment vers ces études, où s'abreuvèrent l'intelligence (…)
Fustel de Coulanges, Leçons à l'Impératrice, p. 110.
6 J'aime cette demeure comme on aime ce qu'on désire ardemment posséder.
Maupassant, Clair de lune, « Nos lettres ».
2 Rare. D'une manière éclatante. Ardent (I., 1.). || « La villa était ardemment illuminée » (A. Dumas père, in T. L. F.).
7 Elle rit et de ses yeux timides chercha autour d'elle un encouragement. Mais la duchesse était occupée à sa tapisserie, le duc arrangeait le feu, Henri venait de partir et Mlle des Coulombes se sentit rougir ardemment.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 407.
CONTR. V. Faiblement, froidement.

Encyclopédie Universelle. 2012.