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argentier

argentier [ arʒɑ̃tje ] n. m.
XVIe; « banquier » 1272; lat. argentarium
1Hist. Le grand argentier : le surintendant des finances. Auj., par plais. Le ministre des Finances.
2Meuble où l'on range l'argenterie.

argentier nom masculin (latin argentarius) Celui qui gère les finances d'un royaume ou d'un grand seigneur. En France, au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, officier de l'hôtel du roi, institué en 1317, qui était chargé de l'ameublement des résidences royales et de l'habillement des membres de la maison du roi. Meuble servant à présenter ou à ranger l'argenterie. ● argentier (expressions) nom masculin (latin argentarius) Familier. Le grand argentier, le ministre des Finances.

argentier
n. m. Plaisant Le grand argentier: le ministre des Finances.

⇒ARGENTIER, subst. masc.
I.— [Désigne une pers.]
A.— Officier chargé, dans les maisons royales ou princières, de certaines fonctions de contrôle ou de dépense :
1. Ce château a été rebâti par Jean Cottereau, argentier de Louis XII : Marot, dans son Cimetière, prétend que Cottereau avait été trop honnête homme pour un financier.
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 491.
Anciennement en France. Surintendant, ministre des finances. Grand argentier de France.
Auj., fam. ou p. plaisant. Grand argentier. Le ministre des finances.
B.— Vieilli. Homme d'argent, financier :
2. Voyons. Jeu sur table, Mylord. Je vous ai dit vos affaires, je vais vous dire les miennes. Je suis un des principaux argentiers juifs de la rue Kantersten, à Bruxelles. Je prête mon argent. C'est mon métier. Je prête dix et l'on me rend quinze.
HUGO, Marie Tudor, 1833, p. 52.
3. ... les papes n'ont subsisté que par l'art des Juifs, argentiers et changeurs.
A. FRANCE, Le Lys rouge, 1894, p. 356.
4. Comptons-le, cet argent. Nous verrons qu'il est loin de constituer une force qui permette à son possesseur d'accéder à la vie supérieure de la nation, de manière à ne rencontrer, dans sa sphère nouvelle, que des égaux. Il se heurtera constamment à des puissances matérielles infiniment plus fortes que la sienne. Les sommes d'argent que représente son gain peuvent être considérables, soit à son point de vue, soit à celui de ses confrères. Mais l'argentier de profession, qui est à la tête de la société moderne, ne peut que les prendre en pitié.
MAURRAS, L'Avenir de l'Intelligence, 1905, p. 60.
5. L'oncle Charles apportait dans les finances une méthode d'audace et d'innovations qui froissait aussi violemment les dynasties banquières protestantes que les juives et les catholiques. Ces trois variétés d'argentiers étaient habitués à considérer l'or bien plus en raison de leur religion que des qualités de l'or même. C'était avec des vêtements sacerdotaux qu'ils s'approchaient du capital.
GIRAUDOUX, Bella, 1926, p. 27.
Rem. LITTRÉ distingue : ,,Terme de bourse. Celui qui procure de l'argent aux spéculateurs`` et ,,dans le langage des socialistes, celui qui possède le capital, l'argent``.
C.— Personne chargée de l'argenterie :
6. ... un concierge, un majordome, un argentier (braves gens qui vivaient le reste de la semaine un peu indépendants dans leur domaine, y dînaient chez eux comme de petits boutiquiers et seraient peut-être demain au service bourgeois d'un médecin ou d'un industriel), ...
PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, p. 325.
Vx. Orfèvre (cf., Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845) :
7. La reine Marie-Amélie, avait, elle aussi, son orfèvre personnel, Valentin Morel. Mais la sœur du roi, Madame Adélaïde, fit davantage : elle soutint son argentier, Fauconnier, jusqu'à lui accorder un logement et des ateliers dans son propre hôtel de la rue de Babylone, afin d'y abriter une école gratuite de haute orfèvrerie, fondée sous les auspices de la Princesse.
S. GRANDJEAN, L'Orfèvr. du XIXe s. en Europe, 1962, p. 17.
II.— [Désigne une chose] Rare. Meuble servant à présenter ou à ranger l'argenterie.
Rem. Sens attesté ds la plupart des dict. généraux.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 2e moitié XIIIe s. « banquier, qui faisait le commerce de l'argent » (Digestes, ms. Montp., f° 228 ds GDF. Compl. : Se aucuns des argentiers a son escrit); ,,anc.`` d'apr. ROB. d'où 1833 p. iron. « prêteur d'argent », supra ex. 4; 2. fin XIVe s. « intendant des rois, des princes chargé de la garde des objets précieux, etc. » (Inv. de Ch. V, 25 ds GDF. Compl. : Messire Adam de Gaillonnel, l'argentier du roy); d'où 1958 fam. (ROB. : Argentier. Le ministre des Finances); 3. 1393 « orfèvre » (J. FROISSART, Poésies, B.N. 830, p. 166 ds GDF. Compl. : En un anel d'or tout massis Fut mon signet mis et assis Et l'entailla moult volentiers Uns tres bons mestres argentiers).
Empr. au lat. argentarius au sens 1 dep. PLAUTE, Curc., 679 ds TLL s.v., 516, 39; au sens 3 en lat. médiév. Ve, VIe s. (Leg. Burgund. Const. 21, 2 ds Mittellat. W. s.v., 929, 55).
STAT. — Fréq. abs. littér. :27.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — BÉL. 1957. — BOUILLET 1859. — GAY t. 1 1967 [1887]. — JAL 1848. — KUHN 1931, p. 110, 229. — LABORDE 1872. — Mét. 1955. — PISSOT 1803.

argentier [aʀʒɑ̃tje] n. m.
ÉTYM. 1393, « orfèvre »; lat. argentarium; les sens mod. sont dérivés de argent.
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I
1 Anciennt. Celui qui faisait le commerce de l'argent. Banquier, changeur. Intendant chargé du maniement, de la distribution des fonds chez un prince, chez un grand. Trésorier. || Argentier du roi. || Jacques Cœur fut l'argentier de Charles VII.
2 (Fin XIVe). Vx ou hist. || Le grand argentier : le surintendant des finances; aujourd'hui, par plais. : le ministre des Finances. || Notre grand argentier a décidé d'augmenter les impôts.
3 (Après 1250). Vieilli. Financier, banquier.
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II Rare. Meuble où l'on range l'argenterie.

Encyclopédie Universelle. 2012.