aspersoir [ aspɛrswar ] n. m.
• 1353; lat. ecclés. aspersorium
1 ♦ Liturg. Goupillon qui sert à jeter de l'eau bénite. ⇒ aspergès.
2 ♦ Hortic. Pomme d'arrosoir à très petits trous.
● aspersoir nom masculin (latin médiéval aspersorium, goupillon) Pomme d'arrosoir percée de petits trous. Goupillon pour projeter de l'eau bénite.
⇒ASPERSOIR, subst. masc.
I.— LITURG. Goupillon servant à l'aspersion d'eau bénite (cf. aspergès). Présenter l'aspersoir, jeter de l'eau bénite avec l'aspersoir (Ac. 1798-1932) :
• 1. Il [le prêtre] prit l'aspersoir dans le bénitier, le secoua sur le cercueil, en élevant la voix.
ZOLA, La Terre, 1887, p. 510.
Rem. BESCH. 1845 note qu'à la différence de goupillon et d'aspergès de même sens, aspersoir n'est pas familier.
II.— HORTIC., vx. Pomme d'arrosoir percée de petits trous :
• 2. L'extrémité supérieure de la coquille nommée arrosoir est fermée d'une plaque convexe qui est percée de petits trous et qui représente très bien l'aspersoir d'un arrosoir de jardin.
A. DE JUSSIEU (Lar. 19e, 1866).
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.
PRONONC. :[]. [] ouvert long pour FÉR. 1768 qui précise également que l'on prononce l'r final.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1345 liturg. asperceur (Poitiers, Fonteneau, I, 44 ds GDF. s.v. asperceur : Avecques l'asperceur); 1488 lat. médiév. aspersorium (Inv. de S. Donatien de Bruges ds GAY, s.v. aspergeoir : Aspersorium argenteum absque setis et ligno, sed argentum duntaxat); 1553 aspersoir (RABELAIS, L. V, ch. XVII ds GDF. Compl. : En main tenant un aspersoir).
Empr. au lat. médiév. aspersorium « goupillon » : ann. 1223, CAESARIUS HEIST., Mirac., II 2, 18 ds Mittellat. W. s.v., 1041, 65 : quidam aspersoria tollentes in manibus circumeundo illos aspergebant [sc. in baptismo].
STAT. — Fréq. abs. littér. :12.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — CHESN. 1857.
aspersoir [aspɛʀswaʀ] n. m.
ÉTYM. 1553; asperceur, 1345; lat. médiéval aspersorium « goupillon », du rad. de aspersio. → Aspersion.
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1 Liturgie. Goupillon qui sert à jeter de l'eau bénite. ⇒ Aspergès. || Présenter l'aspersoir.
0 — Et c'était quoi votre commerce, s'enquit Debu.
— Les objets du culte, mon bon monsieur.
— Les trucs pour les églises ?
— Comme vous dites, et croyez-moi, nous en avions en boutique des encensoirs, des ostensoirs, des bougeoirs, des aspersoirs, et même des ciboires… mais à la fin, ç'a été la consternation.
Pierre Gombert, le Prix d'un taxi, p. 37.
2 Techn. Pomme d'arrosoir à petits trous.
Encyclopédie Universelle. 2012.