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astringent

astringent, ente [ astrɛ̃ʒɑ̃, ɑ̃t ] adj. et n. m.
• 1537; lat. astringens, de astringere « serrer »
1Méd. Qui exerce sur les tissus vivants un resserrement. Remède astringent, lotion astringente. N. m. Les astringents (alun, tanin, quinquina, jus de citron, préparations de plombs de zinc). Astringent pour les soins de la peau.
2De goût ou d'odeur âpre. Une saveur astringente. N. f. ASTRINGENCE , 1816 .

astringent nom masculin Produit astringent. ● astringent (synonymes) nom masculin Produit astringent.
Contraires :
- laxatif
- relâchant
astringent, astringente adjectif (latin astringens, de astringere, resserrer) Se dit d'une substance qui resserre et assèche les tissus, et peut faciliter leur cicatrisation. Se dit d'un vin trop chargé en tanins et qui resserre les papilles gustatives.

astringent, ente
adj. et n. m. Qui resserre les tissus vivants. Lotion astringente.
n. m. Utiliser un astringent.

⇒ASTRINGENT, ENTE, adj.
MÉD. [En parlant de médicaments] Qui a la propriété de resserrer les tissus :
1. C'est dommage que l'eau soit si salée.
— On eût dit en effet de l'eau de mer, ou plutôt quelque chose d'astringent comme une forte solution d'alun.
FROMENTIN, Un Été dans le Sahara, 1857, p. 228.
SYNT. Remède astringent; drogue, herbe, plante, potion, poudre, tisane astringente.
P. anal. :
2. « Moi pour travailler, — c'est Tourguéneff qui parle, — il me faut l'hiver, une gelée comme nous en avons en Russie, un froid astringent, avec des arbres chargés de cristaux. »
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1876, p. 1133.
P. ext. [En parlant de substances, de plantes, de leur odeur, de leur goût] Amer :
3. Apprendre par le sens du goût que le sel marin a, comme on dit, une saveur franche et que le sulfate de fer a une saveur astringente, c'est apprendre que ces deux sels sont susceptibles d'affecter, chacun à sa manière, l'organe du goût, mais ce n'est rien apprendre quant à la nature du sel marin ou du sulfate de fer.
COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances, 1851, p. 144.
Au fig. :
4. Quand j'ai passé la frontière, je remplace la défiance par la cordialité humaine. Il y a donc bien ici, dans notre atmosphère morale, quelque chose d'astringent et d'agressif qui contracte les natures un peu impressionnables. Ce quelque chose c'est le soupçon ironique, la malignité envieuse et dénigrante, la parole perfide, la mauvaise joie de faire de la peine à autrui, ...
AMIEL, Journal intime, 1866, p. 254.
5. Un peu d'amertume dans les talents sur l'âge est quelque chose d'astringent et qui donne du ton. Chateaubriand en a de reste. Lamartine en manque tout à fait : il va à la fadeur.
SAINTE-BEUVE, Mes poisons, 1869, p. 24.
Néol., inus. [En parlant d'une pers.] :
6. Dans Bonsoir d'avant-hier... on le félicitait [Béraud] d'avoir réussi ce tour de force d'occuper dignement la place tenue jusque-là par l'astringent Léautaud-Boissard, — Astringent? J'avoue que je ne comprends pas l'application de ce mot.
P. LÉAUTAUD, Journal littér., 4, 1922-24, p. 103.
Emploi subst. Substance chimique ou végétale ayant la propriété de resserrer les tissus. Synon. styptique :
7. ..., il sera avantageux de sécher la muqueuse par des astringents : sels de zinc..., sulfate de fer (0,10), de cuivre...
HUDELO ds (F. Widal, G.-H. Roger, P.-J. Teissier, Nouv. traité de méd., fasc. 1, 1926, p. 504).
Au fig. :
8. Ah! Ce n'était pas pour dire, mais le parti catholique était bien peu difficile dans le choix de ses protégées et bien peu artiste! Ces lymphes qu'il avait tant choyées et pour lesquelles il avait épuisé l'obéissance de ses feuilles, écrivaient toutes comme des pensionnaires de couvent, dans une langue blanche, dans un de ces flux de la phrase qu'aucun astringent n'arrête!
HUYSMANS, À Rebours, 1884, p. 196.
PRONONC. :[], fém. [-].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1537 (J. CANAPPE, 4e livre de la méthode thérap. ds Presse médicale, 57, 579 sans attest.); 1553 (P. BELON, Observations, II, 39 ds Rev. Philol., t. 43, p. 178 : Ayans ... recouvré un petit rameau, duquel goustasmes, et aussi de ses fueilles, les trouvasmes estre quelque peu adstringentes).
Empr. au lat. astringens, part. prés. de astringere « resserrer », cont. méd. (CICÉRON, Nat. deor., 2, 136 ds TLL s.v., 901, 50); cf. PLINE, Nat., 31, 98, ibid., 81.
STAT. — Fréq. abs. littér. :23.
BBG. — BOUILLET 1859. — DUVAL 1959. — GARNIER-DEL. 1961 [1958]. — Lar. méd. 1970. — Lar. mén. 1926. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — Méd. 1966. — Méd. Biol. t. 1 1970. — MONT. 1967. — NYSTEN 1824. — PRIVAT-FOC. 1870.

astringent, ente [astʀɛ̃ʒɑ̃, ɑ̃t] adj. et n. m.
ÉTYM. 1537, adstringent; lat. astringens, p. prés. de astringere « resserrer », de ad-, et stringere « serrer ».
1 Adj. Méd. Qui exerce sur les tissus vivants un resserrement, une sorte de crispation plus ou moins sensible. || Remède astringent. Astrictif (vx), hémostatique, styptique.
tableau Noms de remèdes.
Par ext. (en parlant du goût, de l'odeur, d'une plante, d'une substance). || Saveur âpre et astringente. Acerbe, âpre, austère (I., vx); → Âpreté, cit. 5.
0 Plus, dudit jour, une potion anodine et astringente, pour faire reposer Monsieur, trente sols.
Molière, le Malade imaginaire, I, 1.
Par métaphore. Fig. || Une parole astringente. || « Tout petits baisers (cit. 23) astringents (…) » (Verlaine).
2 N. m. || Un astringent : substance qui a pour propriété de resserrer les tissus. || Les répercussifs (2.) sont en général des astringents. || Principaux astringents : Alun, bistorte, butée, cachou, cascarille, coing, diascordium, kino, kramerie (racine de ratanhia), matico, mélastome, orpin, renouée, sanguisorbe, tan (poudre de), tanin.
CONTR. Laxatif, relâchant.
DÉR. Astringence.

Encyclopédie Universelle. 2012.