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banditisme

banditisme [ bɑ̃ditism ] n. m.
• 1853; de bandit
1Comportement du bandit (1o). brigandage, gangstérisme. C'est du banditisme !
2Ensemble d'actes criminels (assassinats, vols). criminalité. Lutte contre le banditisme ( antigang) . Le grand banditisme.

banditisme nom masculin Ensemble d'actes criminels commis dans une région, un pays déterminés ; activité ou groupement criminels ; criminalité. ● banditisme (expressions) nom masculin Grand banditisme, actes de banditisme les plus graves (par exemple vols à main armée) commis généralement par des criminels agissant d'habitude de manière organisée.

banditisme
n. m. Moeurs, activités des bandits.
Grand banditisme: ensemble des actions criminelles les plus répréhensibles.

⇒BANDITISME, subst. masc.
A.— Agissement de bandit.
1. Ensemble d'actes criminels d'un individu, considérés par rapport au groupe social aux dépens duquel ils s'exercent :
1. Tous les peuples civilisés offrent à l'admiration du penseur ce détail : la guerre; or la guerre, la guerre civilisée, épuise et totalise toutes les formes du banditisme, depuis le brigandage des trabucaires aux gorges du mont Jaxa jusqu'à la maraude des Indiens Comanches dans la Passe-Douteuse.
HUGO, Les Misérables, t. 1, 1862, p. 795.
2. Mesdames et Messieurs, (...), les bienfaits que nous avons apportés avec nous, le chemin de fer, les canaux, les routes, ont fait pour jamais disparaître de ces régions déshéritées les fléaux qui les désolaient jadis : le banditisme et la famine.
J. et J. THARAUD, Paris-Saïgon dans l'azur, 1932, p. 230.
Acte de banditisme :
3. Mzian n'invoquait la juridiction consulaire française (...) que pour couvrir des actes de banditisme...
JAURÈS, La Paix menacée (1903-06), 1914, p. 335.
2. État d'une portion de territoire infestée par les agissements de bandits :
4. C'est avec ces histoires-là que vous nous faites la réputation de sauvages, et notre île finit par passer pour un repaire. Je sais bien que ce banditisme avéré nous vaut, l'hiver, la clientèle d'Allemandes sentimentales...
J. LORRAIN, Heures de Corse, 1905, p. 109.
B.— P. anal. Comportement habituel d'un groupe social, assimilable à celui d'un bandit; ensemble d'abus d'un groupe, contraires à l'éthique de la société à laquelle il appartient :
5. Aux époques où tout lien commun est brisé, et où la société n'est qu'un vaste banditisme (mot gouvernemental) plus ou moins bien organisé, quand les intérêts de la chair et de l'esprit, comme les loups, se retirent les uns des autres et hurlent à l'écart, il faut donc comme tout le monde se faire un égoïsme (plus beau seulement) et vivre dans sa tanière.
FLAUBERT, Correspondance, 1853, p. 294.
6. L'impunité du banditisme soi-disant politique est notre danger public. L'ordre est désarmé. Et ce malheur se joint à tous ceux d'une situation extrêmement difficile. Quatre cents voyous peuvent faire chavirer notre barque.
AMIEL, Journal intime, 1866, p. 509.
1re attest. (supra ex. 5); dér. de bandit, suff. -isme. []. Fréq. abs. littér. : 8.

banditisme [bɑ̃ditism] n. m.
ÉTYM. 1853, Flaubert; de bandit.
1 Mœurs des bandits. Brigandage. || Actes de banditisme.
2 Actions criminelles des bandits. || Le banditisme sévit dans certaines régions. || Lutte contre le banditisme. || Grand banditisme : ensemble des actes criminels les plus graves, lorsqu'ils sont délibérés et organisés (attaques à main armée, enlèvements, etc.). || Office central pour la répression du banditisme (O. C. R. B.), dépendant du ministère français de l'Intérieur.

Encyclopédie Universelle. 2012.