basse-cour [ baskur ] n. f. VAR. bassecour
1 ♦ Cour de ferme réservée à l'élevage de la volaille et des petits animaux domestiques. Des basses-cours. Animaux de basse-cour. Poulailler, clapiers d'une basse-cour.
2 ♦ Par ext. L'ensemble des animaux de la basse-cour. « Comme une poule blessée que toute la basse-cour vient picoter » (Montherlant).
● basse-cour nom féminin Cour de l'enceinte basse d'un château fort ; cour de dégagement où se trouvaient les écuries et les dépendances. Endroit et locaux où l'on élève, de façon artisanale, la volaille et les lapins domestiques. Ensemble des animaux qui vivent dans une basse-cour. ● basse-cour (citations) nom féminin Joseph-Marie, dit Joséphin Soulary Lyon 1815-Lyon 1891 Il en est de certains esprits comme de certaines maisons sordides ; ils ouvrent sur des basses-cours. Promenade autour d'un tiroir Hans Christian Andersen Odense 1805-Copenhague 1875 Il n'y a pas de mal à être né dans une basse-cour lorsqu'on sort d'un œuf de cygne. Contes, le Vilain Petit Canard ● basse-cour (difficultés) nom féminin Orthographe On écrit basse-cour, avec un trait d'union. - Plur. : des basses-cours.
basse-cour
n. f. Cour, loges et petits bâtiments d'une exploitation rurale, où l'on élève la volaille et les lapins. Des basses-cours.
|| Ensemble de ces animaux.
⇒BASSE-COUR, subst. fém.
A.— ARCHITECTURE
1. FORTIF., MOY. ÂGE. Cour intérieure d'une forteresse. Le terrain enclos par les remparts d'une forteresse se nommait la basse-cour (MÉRIMÉE, Ét. sur les arts au Moy. Âge, 1870, p. 26).
2. Cour distincte de la cour principale, où se trouvent les écuries et les dépendances.
B.— Ensemble de locaux destinés à l'élevage de la volaille, des vaches, des porcs :
• 1. Enfin, depuis quelques années, Moreau payait son boucher avec des porcs de sa basse-cour, tout en gardant le nécessaire à sa consommation.
BALZAC, Un Début dans la vie, 1842, p. 395.
1. [Considérés du point de vue des animaux qui y vivent]
— P. métaph. :
• 2. Il m'informe que, pour que dorénavant les jeunes ne se moquent plus des vieilles, il les a séparées et les entraîne à des heures différentes. Devoir en arriver là! n'est-ce pas que c'est la jungle? — Dites simplement la basse-cour, où les poules se tuent entre elles, lentement, à coups de bec.
MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, p. 284.
— P. méton. Ensemble des animaux qui vivent dans une basse-cour. Les cris, le caquetage, les piaillements de la basse-cour :
• 3. ... je revois un moulin, une métairie qu'ombrageaient d'immenses platanes : entre l'eau libre et l'eau qui travaillait au moulin, une sorte d'îlot où s'ébattait la basse-cour.
GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, p. 381.
♦ P. compar. :
• 4. Comme une basse-cour se rue sur le poulet malade pour l'achever ou l'expulser, chaque groupe tend à rejeter ses membres les plus faibles...
BARRÈS, Les Déracinés, 1897, p. 148.
♦ P. métaph. :
• 5. Quelques secondes après, les voilà [des mouettes] de nouveau réunies sur l'eau, basse-cour disputeuse que nous laissons derrière nous, nichée au creux de la houle qui effeuille lentement la manne des détritus.
A. CAMUS, L'Été, 1954, p. 172.
2. [Considérés du point de vue des gens qui y travaillent ou qui en tirent bénéfice] Fille de basse-cour :
• 6. ... Francine, belle comme l'aurore, eut le sort de Peau-d'Âne. On l'envoya à la basse-cour.
A. FRANCE, Le Génie latin, 1909, p. 55.
• 7. ... deux femmes de basse-cour chargées de la laiterie et qui sentaient le lait caillé, ...
R. BAZIN, Le Blé qui lève, 1907, p. 280.
— Vieilli, fam. Nouvelles de basse-cour. Nouvelles fausses.
Prononc. ET ORTH. :[]. Durée mi-longue sur [] post. dans BARBEAU-RODHE 1930 (cf. aussi FÉR. 1768 et FÉR. Crit. t. 1 1787 qui écrit bâsse-cour).
Étymol. ET HIST. — 1. XIIIe s. « dépendances, cour des dépendances d'une maison (p. oppos. à la cour princ.) » (Cout. d'Artois, 93, Tardif d'apr. Delboulle dans R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 137 : Les autres a aoisemens de la basse court); d'où 2. XIVe s. « cour où l'on élève les petits animaux et la volaille » (EUST. DESCH[AMPS], III, 269 dans GDF. Compl. : La basse court fait assez pourveance D'avoir poucins, poulaille et maint oison); 3. 1797 « l'ensemble de ces petits animaux et de la volaille » (SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, p. 1643 : J'ai bien de petits agréments [...] j'ai une bonne basse-court, mon potager me donne des légumes en quantité).
STAT. — Fréq. abs. littér. :267. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 269, b) 849; XXe s. : a) 339, b) 246.
DÉR. Basse-courier, ière, subst. rare. Personne chargée des soins de la basse-cour. — [], fém. [-]. — 1re attest. 1863 (LITTRÉ); dér. de basse-cour, suff. -ier. — Fréq. abs. littér. : 7.
BBG. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 76.
basse-cour [bɑskuʀ] n. f.
ÉTYM. XIIIe, « cour des dépendances d'une maison »; de basse, fém. de 1. bas, et cour.
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1 Vx ou hist. Cour secondaire où se trouvaient les écuries et les dépendances.
2 Mod. Cour de ferme, enclos, emplacement réservé à l'élevage de la volaille et des petits animaux domestiques. || Des basses-cours. || La basse-cour de la ferme, basse-cour de ferme. || Animaux de basse-cour. || Une basse-cour où les poules circulent en liberté. || Les poulaillers, les clapiers d'une basse-cour.
1 On peut élever les animaux de basse-cour de deux façons : en liberté ou dans des espaces clos (…) Pour bien installer une basse-cour, il faut accorder dix mètres carrés à chaque volaille; avec cette superficie, l'entretien de la basse-cour se borne, en dehors de la distribution de la nourriture, au nettoyage des abreuvoirs, des mangeoires, des pondoirs, des perchoirs et des cloisons du poulailler.
Omnium agricole, p. 104.
3 Par métonymie. Ensemble des animaux de la basse-cour. || Les cris, le caquetage, les piaillements de la basse-cour.
2 Elle attirait les coups, comme une poule blessée que toute la basse-cour vient picoter.
Montherlant, les Jeunes Filles, p. 218.
♦ Fig., iron. Personnes qui parlent bruyamment, s'agitent. || Allez, silence, la basse-cour !
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DÉR. Basse-courier.
Encyclopédie Universelle. 2012.