baster [ baste ] v. intr. <conjug. : 1> ♦ Région. (Suisse) Céder, s'incliner. Baster devant qqn.
● baster verbe intransitif (de l'italien basta, ça suffit) En Suisse, céder, renoncer.
baster
v. tr. indir. (Suisse) Syn. de céder (sens II).
⇒BASTER, verbe intrans.
A.— Vx. Suffire; donner satisfaction (Ac. 1798-1878, Lar-19e, Lar. 20e).
Rem. 1. ,,Vx`` dès Ac. 1798; ,,inus``. dans QUILLET 1965. 2. BESCH. 1845 donne également le sens ,,badiner, niaiser`` (?).
B.— Région. Céder. ,,Plusieurs fois, je fus sur le point de capituler; ma tête de mule refusa pourtant de baster devant ces filles que je méprisais`` (R. MOLLIEX, Chantevin, Vulliens [Vaud] 1972, p. 129).
Prononc. — Dernière transcr. dans DG : bas'-té.
Étymol. ET HIST. A.— Av. 1270 baster « suffire, être suffisant » (Liv. de J. d'Ibelin, ch. LXIX, Beugnot dans GDF. : Se il le peut prover par deux leaus garens de la lei de Rome, bien baste); 1495 bastant part. prés. adj. « suffisant » (Jehan de Paris, SATF, 46, 25 d'apr. M. Roques dans Vox rom., t. 6, p. 162). B.— 1608 (Vd Corseaux : S'il persévère et ne veut baster devra estre citté au Consistoire pour recevoir sa réprimande [PIERREHUMBERT, p. 43]).
Empr. à l'ital. bastare (KOHLM., p. 32; TRACC., p. 113; SAR. p. 55; WIND, p. 171; BRUNOT t. 2, p. 209) attesté au sens de « suffire » dep. le XIIIe s. (B. Latini [ca 1220-ca 1294].) Sens B de « suffire », puis « s'arrêter (de résister) ».
BBG. — SAR. 1920, p. 55.
baster [baste] v. intr.
ÉTYM. XIIIe; ital. bastare « suffire ». → 1. Baste.
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1 Vx. Suffire, satisfaire. || Cela ne saurait baster (Académie). — REM. Var. graphique : bâter (Saint-Simon).
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DÉR. Bastant.
Encyclopédie Universelle. 2012.