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baster

baster [ baste ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1608; « suffire, satisfaire » XIIe; it. bastare « suffire » → baste
Région. (Suisse) Céder, s'incliner. Baster devant qqn.

baster verbe intransitif (de l'italien basta, ça suffit) En Suisse, céder, renoncer.

baster
v. tr. indir. (Suisse) Syn. de céder (sens II).

BASTER, verbe intrans.
A.— Vx. Suffire; donner satisfaction (Ac. 1798-1878, Lar-19e, Lar. 20e).
Rem. 1. ,,Vx`` dès Ac. 1798; ,,inus``. dans QUILLET 1965. 2. BESCH. 1845 donne également le sens ,,badiner, niaiser`` (?).
B.— Région. Céder. ,,Plusieurs fois, je fus sur le point de capituler; ma tête de mule refusa pourtant de baster devant ces filles que je méprisais`` (R. MOLLIEX, Chantevin, Vulliens [Vaud] 1972, p. 129).
Prononc. — Dernière transcr. dans DG : bas'-té.
Étymol. ET HIST. A.— Av. 1270 baster « suffire, être suffisant » (Liv. de J. d'Ibelin, ch. LXIX, Beugnot dans GDF. : Se il le peut prover par deux leaus garens de la lei de Rome, bien baste); 1495 bastant part. prés. adj. « suffisant » (Jehan de Paris, SATF, 46, 25 d'apr. M. Roques dans Vox rom., t. 6, p. 162). B.— 1608 (Vd Corseaux : S'il persévère et ne veut baster devra estre citté au Consistoire pour recevoir sa réprimande [PIERREHUMBERT, p. 43]).
Empr. à l'ital. bastare (KOHLM., p. 32; TRACC., p. 113; SAR. p. 55; WIND, p. 171; BRUNOT t. 2, p. 209) attesté au sens de « suffire » dep. le XIIIe s. (B. Latini [ca 1220-ca 1294].) Sens B de « suffire », puis « s'arrêter (de résister) ».
BBG. — SAR. 1920, p. 55.

baster [baste] v. intr.
ÉTYM. XIIIe; ital. bastare « suffire ». → 1. Baste.
1 Vx. Suffire, satisfaire. || Cela ne saurait baster (Académie).REM. Var. graphique : bâter (Saint-Simon).
2 (1608). Régional (Suisse). Céder, s'incliner. || Baster devant qqn.
DÉR. Bastant.

Encyclopédie Universelle. 2012.