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boulanger

1. boulanger, ère [ bulɑ̃ʒe, ɛr ] n.
bolengier fin XIIe; du picard boulenc « celui qui fabrique le pain en boule »
1 N. m. Personne dont le métier est de faire du pain. Four de boulanger. Patron boulanger. Garçon boulanger. mitron.
2Personne qui tient une boulangerie. La boulangère est aimable. Aller chez le boulanger. Pommes à la boulangère, ellipt pommes boulangère, cuites et dorées avec des oignons.
boulanger 2. boulanger [ bulɑ̃ʒe ] v. tr. <conjug. : 3>
• 1573; boulenger XVe; de 1. boulanger
Travailler (la farine) pour en faire du pain. Boulanger de la farine. Par ext. Préparer et cuire (le pain). P. p. adj. Du pain bien boulangé.

boulanger verbe intransitif et verbe transitif Faire du pain ● boulanger (difficultés) verbe intransitif et verbe transitif Conjugaison Le g devient -ge- devant a et o : je boulange, nous boulangeons ; il boulangea. ● boulanger (homonymes) verbe intransitif et verbe transitif boulanger nom masculinboulanger, boulangère nom (ancien picard boulenc, de l'ancien bas francique bolla, pain rond) Personne qui fabrique ou vend du pain. ● boulanger, boulangère adjectif Relatif à la fabrication et la commercialisation du pain. ● boulanger, boulangère (homonymes) nom (ancien picard boulenc, de l'ancien bas francique bolla, pain rond) boulanger verbeboulanger, boulangère (expressions) adjectif Pommes boulangères, pommes de terre en rondelles rissolées au beurre et additionnées d'oignons émincés. ● boulanger, boulangère (homonymes) adjectif boulanger nom masculin

Boulanger
v. intr. Pétrir et faire cuire le pain.
|| v. tr. Boulanger de la farine.
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Boulanger, ère
n. et adj.
d1./d n. Personne qui fait, qui vend du pain.
d2./d adj. De boulangerie. Levure boulangère.
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Boulanger
(Georges) (1837 - 1891) général français. Ministre de la Guerre (1886-1887), très populaire, il fut inculpé de complot et s'enfuit en Belgique (1889), où il se suicida.

I.
⇒BOULANGER1, ÈRE, subst.
A.— Boulanger, subst. masc. Celui qui fait et qui, le cas échéant, vend du pain. Boulanger-pâtissier :
1. À genoux, cinq petits, — misère! —
Regardent le boulanger faire
Le lourd pain blond.
Ils voient le fort bras blanc qui tourne La pâte grise et qui l'enfourne
Dans un trou clair.
RIMBAUD, Poésies, Les Effarés, 1871, p. 69.
Emploi subst. apposé. Garçon boulanger (cf. gindre, mitron), ouvrier, patron boulanger.
P. métaph., arg. :
2. ... si je voulais, (...), je t'enverrais te chauffer chez le boulanger (le diable).
PONSON DU TERRAIL, Rocambole, t. 5, Les Exploits de Rocambole, 1859, p. 91.
B.— Boulangère, subst. fém.
1. Femme du boulanger, chargée généralement de vendre le pain. La boulangère a des écus (titre de chanson).
2. P. méton., vx. La boulangère. Ronde dansée sur l'air de cette chanson. On dansait la boulangère et les cotillons (BALZAC, César Birotteau, 1837, p. 215).
PRONONC. ET ORTH. :[], fém. [-]. Ac. Compl. 1842 enregistre encore l'anc. forme boulaingier (cf. aussi Lar. 19e).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1100 lat. médiév. bolengarius subst. Abbeville (Recueil des Actes des Comtes de Ponthieu, éd. Brunel, 11 dans BAMBECK Boden, pp. 186-187); autres textes pic., ibid.; ca 1120 bolengerius (Cartulaire de l'abbaye de Saint Martin de Pontoise, n° 40, 35 dans QUEM.); ca 1170 bolengier (Aymeri de Narbonne, 2122 dans T.-L.); 1299 boulanger (Chart. de Charles d'Anjou dans GDF. Compl.).
Terme d'orig. pic.; prob. élargissement normalisant par le suff. -ier de l'a. pic. boulenc « celui qui fabrique des pains ronds » (fin XIIe s., Charta Peagiorum urbis Ambianensis, quae est Philippi Comitis Flandriae dans DU CANGE, s.v. bolendegarii [plur. boulens]), lui-même dér. avec suff. -enc (issu du germ. -ing, littéralement « celui qui fabrique les pains »; cf. a. fr. tisserenc, tisserand) d'un a. b. frq. bolla « pain rond » (FEW t. 15, 1, p. 176) que l'on peut déduire du m. néerl. bolle « pain rond », VERDAM [néerl. mod. bol « id. »], a. h. all. bolla, glosé pollis « fine farine de froment » (GRAFF t. 3, col. 96), m. h. all. bolle « farine de résidu », « pâtisserie faite avec cette farine » (LEXER) que Marchot dans Romania t. 47, pp. 207-211 rapproche du lat. pollen « fleur de farine », v. aussi FALK-TORP t. 1, p. 91. L'hyp. selon laquelle bolengier serait dér. de l'a. fr. bolenge « bluteau », XIIIe s. agn., G. DE BIBLESWORTH, Traité, 155 dans T.-L. (Wedgwood dans Romania, t. 8, pp. 436-437; Marchot, ibid., t. 47, pp. 211-213) fait difficulté des points de vue géogr. et chronologique.
STAT. — Fréq. abs. littér. :516. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 523, b) 992; XXe s. : a) 1 010, b) 608.
BBG. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 218. — MARCHOT (P.). Notes étymol. Romania. 1921, t. 47, pp. 214-215. — MELLOT (J.). Qu'est-ce qu'un boulanger? Vie Lang. 1968, pp. 630-636. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 85, 312, 313. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 445. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], pp. 14-15.
II.
⇒BOULANGER2, verbe.
A.— Emploi abs. Pétrir la pâte et la faire cuire pour en faire du pain :
1. La métayère qui venait de boulanger, raclait sa maie avec un vieux couteau.
POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, p. 173.
B.— Emploi trans. (et par brachylogie). Pétrir le pain; préparer la pâte en la pétrissant à la main et la faire cuire pour en faire du pain. La grande Nanon, (...), boulangeait elle-même tous les samedis le pain de la maison (BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, p. 17).
P. métaph. [L'obj. désigne une pers. ou une chose] (cf. brasser, pétrir) :
2. Il [Pierre] la baisa aux joues, violemment, et la boulangeant entre ses bras d'hercule (...) il la jeta sur son dos comme jadis, ...
J. DE LA VARENDE, La Tourmente, 1948, p. 151.
3. On mélange les cartes, on les triture, on les boulange, on y perd son temps à les intercaler et les intervertir.
GIONO, Les Grands chemins, 1951, p. 94.
Rem. On rencontre dans les dict. l'adj. boulangeable. Farine boulangeable. Farine qui peut être utilisée pour faire le pain.
PRONONC. :[], (je) boulange [].
ÉTYMOL. ET HIST. — Fin XVe s. boulenger « pétrir » (Farce du Cuvier dans Anc. Théâtre fr., t. 1, p. 37), forme attestée jusqu'en 1611, COTGR.; 1573 boulanger (J. A. DE BAÏF, Mimes, 1. II, f° 71 v° dans GDF. Compl.).
Dér. du rad. du subst. boulanger; dés. -er.
STAT. — Fréq. abs. littér. :8.

1. boulanger, ère [bulɑ̃ʒe, ɛʀ] n. et adj.
ÉTYM. V. 1170, bolengier; lat. médiéval bolengarius, v. 1100; d'un picard boulenc « celui qui fabrique du pain en boule », du moy. néerl. bolle « pain rond », suff. germ. -enc (comme dans tisserand).
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I
1 Boulanger (n. m.) : celui dont le métier est de faire le pain. || Le boulanger travaille la nuit. || Boulanger-pâtissier. || Boulanger industriel. || Four de boulanger. || Le dimanche, le boulanger fait des gâteaux. || Boutique du boulanger. Boulangerie. || Va m'acheter une baguette chez le boulanger.La Femme du boulanger, film de M. Pagnol.
1 À genoux, cinq petits — misère ! —
Regardent le Boulanger faire
Le lourd pain blond.
Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise et qui l'enfourne
Dans un trou clair.
Ils écoutent le bon pain cuire (…)
Rimbaud, les Effarés.
2 Il l'attendait en chantant, non avec la voix crépitante des flammes, mais avec le murmure qui accompagne l'incandescence du four du boulanger.
Malraux, Antimémoires, Folio, p. 61.
En appos. || Patron boulanger. || Garçon boulanger. Gindre, mitron. || Artisan boulanger.
3 Un patron boulanger (…) lui promettait dix-sept ou dix-huit francs par jour (…)
A. Breton, Nadja, p. 79.
Allus. hist. Le boulanger, la boulangère et le petit mitron, sobriquets donnés à Louis XVI, Marie-Antoinette et leur fils par le peuple, en 1789, par allusion à la demande de pain, à la suite de la pénurie de farine.
Argot. Vx. || Le boulanger : le diable (à cause du four).
2 Boulangère (n. f.) : celle qui vend le pain dans une boulangerie, généralement la femme du boulanger. || La boulangère s'est trompée en rendant la monnaie.REM. L'emploi du fém. au sens 1. est virtuel (propriétaire ou ouvrière de boulangerie).
Pommes à la boulangère, ou, ellipt, pommes boulangère : pommes de terre cuites et dorées avec oignons.
3 Adj. Qui est fait par le boulanger, vendu en boulangerie. || Biscottes boulangères.
tableau Noms de métiers.
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II N. f. Vx. Ronde dansée sur une chanson populaire dont les paroles sont : « la boulangère a des écus… ». || Danser la boulangère (Balzac, César Birotteau, 1837).
DÉR. Boulange, boulanger (v.), boulangerie.
HOM. 2. Boulanger.
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2. boulanger [bulɑ̃ʒe] v. [CONJUG. bouger.]
ÉTYM. 1573, Baïf; boulenger, fin XVe; de 1. boulanger.
1 V. intr. Faire du pain. || Autrefois, on boulangeait une fois par semaine dans chaque famille.
2 V. tr. Travailler, pétrir (une substance) pour faire du pain. || Boulanger de la farine.Par ext. Préparer et cuire (le pain). || Boulanger le pain pour la semaine.Au p. p. || Du pain bien boulangé.
1 La Grande Nanon, son unique servante, quoiqu'elle ne fût plus jeune, boulangeait elle-même tous les samedis le pain de la famille.
Balzac, Eugénie Grandet, éd. 1838, p. 38.
2 Un souper de jambon cru, de pommes et de whisky avait été préparé sur l'une des consoles lourdement dorées; Sophie elle-même avait boulangé le pain.
M. Yourcenar, le Coup de grâce, p. 197.
HOM. 1. Boulanger.

Encyclopédie Universelle. 2012.