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bourré

1. bourre [ bur ] n. f.
XIIIe; lat. burra « laine grossière »
1Amas de poils, détachés avant le tannage de la peau de certains animaux à poils ras et servant à garnir les harnais, les bâts ( feutre). Tirer la bourre de la peau d'un bœuf.
Loc. fam. Se tirer la bourre : se mesurer à son adversaire, lutter pour la première place.
2Par ext. Bourre de laine ou bourre lanice : déchet du peignage de la laine. Bourre de coton. ouate. Bourre de soie : déchet du dévidage des bobines de soie grège. ⇒ bourrette, schappe, strasse.
Ces bourres, dont on emplit les coussins, etc. « Cinq ou six chaises recouvertes de velours [...] laissaient échapper leur bourre par les déchirures de l'étoffe » (Gautier).
3Duvet qui recouvre les bourgeons de certains arbres. « une bourrasque pousse [...] les brindilles et les bourres de platanes » (Cl. Simon).
4Corps inerte qui maintient en place la charge d'une arme à feu. Bourre de fusil, de cartouche.
5Loc. fam. De première bourre : excellent. ⇒ extra, 2. super.
⊗ HOM. Bourg. bourre 2. bourre [ bur ] n. f.
• déb. XXe; de bourrer
Loc. fam. Être à la bourre : être obligé de se presser, être en retard dans ce qu'on a à faire. Ils sont encore à la bourre. bourre 3. bourre [ bur ] n. m.
• 1910; de bourrique « agent » (1877), ou de bourrer; cf. cogne
Arg. (Vieilli) Policier.

bourre nom féminin Ensemble des poils fins, souples et serrés, du pelage des mammifères, qui assurent la protection contre le froid. (La bourre est parfois nommée duvet, bien qu'elle diffère du duvet des oiseaux.) Toute espèce de poil, laine, fibres ou déchets de fibres en vrac. Duvet végétal épais, qui couvre les bourgeons les feuilles, les fruits. Corps inerte qui maintient en place la charge d'une cartouche. Matière inerte servant à bourrer un trou de mine. ● bourre (expressions) nom féminin Populaire. De première bourre, de première qualité, excellent. Populaire. Être à la bourre, être en retard, être pressé. ● bourre (homonymes) nom féminin boer adjectif et nom bour nom masculin boure nom masculin bourg nom masculin bourre nom masculin bourre forme conjuguée du verbe bourrer bourrent forme conjuguée du verbe bourrer bourres forme conjuguée du verbe bourrerbourre (synonymes) nom féminin Populaire. Être à la bourre
Synonymes :
- presse
bourre nom masculin (de l'argot bourrique, policier) Argot. Policier. ● bourre (homonymes) nom masculin (de l'argot bourrique, policier) boer adjectif et nom bour nom masculin boure nom masculin bourg nom masculin bourre nom féminin bourre forme conjuguée du verbe bourrer bourrent forme conjuguée du verbe bourrer bourres forme conjuguée du verbe bourrer

bourre
n. f.
d1./d Couche de fond (protection thermique) des fourrures des mammifères, constituée de poils fins, souples, courts et ondulés. Les poils de bourre sont différents des jarres et des crins.
d2./d Amas de poils détachés de la peau d'animaux.
d3./d Bourre de laine, de soie, déchets de ces matières.
d4./d Duvet couvrant de jeunes bourgeons.
d5./d Rondelle de feutre qui, dans une cartouche, sépare la poudre du plomb.
d6./d Loc. Fam. à la bourre: en retard.

⇒BOURRE, subst. fém.
A.— Amas de poils provenant de la peau d'animaux à poils ras (bovins, chevaux) grattée avant tannage, utilisé en bourrellerie et pour la fabrication du feutre. La bourre sert à garnir des selles, des bâts, des tabourets, etc. (Ac. 1835-1932). Un collier dont la bourre avait disparu (T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 140). Le bat-à-bourre. Outil du bourrelier.
TECHNOL. (fourrure). ,,Poil plus court, plus laineux et plus épais que le poil proprement dit, et qui, caché extérieurement par celui-ci, protège la peau`` (REMIG. 1963 qui donne cette déf. en parlant du chien; dans l'emploi technol., on sous-entend que ce poil donne sa valeur à la fourrure).
Blanc en bourre. Enduit fabriqué avec du poil mélangé à de la chaux et de l'argile remplaçant le plâtre (cf. CHABAT 1881).
B.— P. ext.
1. Usuel. Tout amas de laine, déchets textiles, matières souples et compressibles, souvent sous forme de poils ou de brins, qui peut servir à remplir une enveloppe de tissu, une cavité. La bourre d'un coussin, d'un matelas :
1. Mais si son visage [de Lucie] était outrageusement maquillé et ses cheveux toujours oxygénés, les boucles avaient perdu leur éclat, on les eût dit en kapok, en bourre à coussin, ...
CENDRARS, La Main coupée, 1946, p. 100.
SYNT. Une petite bourre de coton-poudre [dans un tube] (J. ROSTAND, La Genèse de la vie, 1943, p. 108); une bourre de liège ou de coton, des bourres de pipe.
Spécialement
a) ARM. Matière (étoupe, papier, etc.) bourrée dans les armes à feu au-dessus de la charge pour la retenir et la presser. Bourre d'un fusil, d'un canon (Ac. 1835-78); bourre de canon en foin, en terre (DG); enfoncer la bourre avec la baguette. Un morceau de papier presque brûlé, noir de poudre, ayant servi de bourre (MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 1, Un Drame vrai, 1882, p. 821) :
2. Tout le reste avait été oublié, (...) sauf cette baguette qu'il tenait, ayant mis dans le canon une forte charge de poudre, puis de la bourre, puis la grenaille; et le voilà qui bourrait encore son arme avec des gestes précipités...
RAMUZ, La Grande peur dans la montagne, 1926, p. 149.
b) TEXT. Partie la plus grossière de textiles avec laquelle on fabrique des fils ou étoffes d'aspect bourru. Bonnet en bourre de laine. Bourre lanice. Déchets de laine provenant du peignage. Matelas de bourre lanice (Ac. 1798-1932). Bourre tontisse. Déchets de laine provenant d'une étoffe de drap tondue. Bourre de soie. Déchet de soie grège provenant du dévidage des bobines (synon. bourrette). Natte épaisse de bourre de soie (BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, p. 120). (Absol.) De la bourre et du calicot (BALZAC, Correspondance, 1822, p. 137). Bourre de Marseille (vx). Étoffe moirée, dont la chaîne était de soie, et la trame de bourre de soie (cf. Ac. Compl. 1842, LITTRÉ).
c) MINES. Matière de bourrage pour les trous de mine.
2. Au fig. Remplissage dans une œuvre littéraire. Il y a bien de la bourre dans cet ouvrage (Ac. 1798-1932) :
3. Mais ce qu'il [Malherbe] écrit contre les chevilles ou bourres nous paraît tenir à une conception du vers trop mesquine et trop fausse pour ne pas exiger réfutation.
SAINTE-BEUVE, Tabl. hist. et crit. de la poésie fr. et du théâtre fr. au XVIe s., 1828, p. 157.
C.— P. anal.
1. BOT. Duvet végétal qui se trouve sur les bourgeons, plus rarement sur les fleurs, feuilles, fruits ou troncs de certaines plantes. Bourre du cotonnier, du palmier, du pissenlit. Une semence volante, portée par ses bourres ébouriffées et ses aigrettes (A. ARNOUX, Suite variée, 1925, p. 83).
2. P. ext.
a) AGRIC. Gousse des légumineuses; épi du trèfle. Du trèfle en bourre dont la graine est restée dans son enveloppe (DG). ... les gousses ou capitules auxquelles on donne le nom de bourres (T. BALLU, Machines agricoles, 1933, p. 491).
b) HORTIC. Calice de certaines fleurs (cf. BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 324).
c) VITIC. ,,Sorte de duvet laineux mélangé parmi les écailles qui constituent les yeux de certaines plantes, particulièrement ceux de la vigne. De là le terme débourrer dont on se sert pour désigner le développement des yeux, c'est-à-dire leur transformation en bourgeons`` (É.-A. CARRIÈRE, Encyclop. horticole, 1862, p. 65). P. ext. Bourgeon de la vigne. La vigne a gelé en bourre (Ac. 1835-1932; cf. bourrillon).
3. Au fig., rare. L'âge de la bourre. La grande jeunesse (cf. MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, p. 185). J'étais de la bourre. Un débutant (cf. CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 361).
Rem. gén. Les dict. d'arg. signalent plusieurs emplois qui semblent se rattacher plutôt au verbe bourrer, dont bourre pourrait être dans ces cas une forme déverbale. 1. Subst. fém. a) [De bourrer, au sens de « remplir complètement »] À pleine bourre. En plein, tout à fait. Déconner à pleine bourre (ID., ibid., p. 180). P. ext. Qualité d'une chose qui remplit toutes les conditions requises. De première bourre. De premier ordre, excellent. Costar de première bourre (A. LE BRETON, Du Rififi chez les hommes, 1953, p. 137). b) [De bourrer, terme de chasse, p. réf. au chien qui arrache des poils au lièvre] Se tirer la bourre. Rivaliser à fond pour la victoire finale. En fin d'une course de six jours, il y a toujours deux ou trois « maisons » qui, ayant à leur tête les plus costauds de l'épreuve, se tirent la bourre pour amener à la victoire leur leader respectif (Pédale, 9 nov. 1927, p. 12, col. 1). c) [De bourrer, au sens de « bloquer, arrêter »] Être à la bourre. Être en retard (cf. A. LE BRETON, Du Rififi chez les hommes, 1953, p. 194). 2. Subst. masc. [De bourrer, au sens de « rouer de coups »] Gendarme, policier. Pour te distraire, je vais encore te raconter une histoire. Ça sera mes derniers ennuis avec les bourres (MALRAUX, L'Espoir, 1937, p. 479). On a aussi proposé comme étymon bourrique, au sens de « (méchant) policier ».
Prononc. ET ORTH. :[]. GATTEL 1841 : ,,r forte``. FÉR. Crit. t. 1 1787 propose la graph. boure avec un seul r.
Étymol. ET HIST. — 1. 1174-78 borre « partie la plus grossière de la laine » (ÉTIENNE DE FOUGÈRES, Livre des manières, 920 dans T.-L.); 1280 boure de soie (PH. DE REMI, Œuvres poétiques, 3992, ibid.); 2. 1268-71 « amas de poils, détachés avant le tannage de la peau de certains animaux, à poils ras, et servant à garnir les harnais » (E. BOILEAU, Métiers, 221, ibid.); 3. 1618 « corps inerte qui maintient en place la charge d'une arme à feu » (AUBIGNÉ, Hist. Univ., V, 11 dans HUG.); 4. 1690 (FUR. : Bourre signifie le commencement d'un Bourgeon de vigne); 5. 1690 (Ibid. : Bourre. Se dit figurément en Morale, de tout ce qui est grossier, inutile dans quelque ouvrage de prose, ou de vers).
Du b. lat. burra « étoffe grossière » (Ve-VIe s. EUCHERIA, Carm. 5 dans FORC.) attesté dès le IVe s. au sens fig. synon. de nugae (AUSONE, 471, 5, ibid., 2251, 43) à rapprocher du sens 5; au sens 4, v. aussi bourgeon, peut-être fém. substantivé (burra sc. lana) de l'adj. burrus « roux » (ERN.-MEILLET).
STAT. — Fréq. abs. littér. :130.
DÉR. Bourrure, subst. fém., région. Rembourrage ou bourre. Cette mode daterait de 1815 : c'est aux poitrines rembourrées des officiers russes de l'armée alliée que nous aurions emprunté nos bourrures (BALZAC, Œuvres diverses, t. 2, 1850, p. 51). P. ext. Coussin. Bourrure de collier. Coussin d'un collier d'attelage (cf. Canada 1930, BÉL. 1957). Terme absent des dict. gén. 1re attest. 1850 id.; dér. de bourre, suff. -ure. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — RIGAUD (A.). Être à la bourre. Vie Lang. 1969, p. 654.

1. bourre [buʀ] n. f.
ÉTYM. 1174, borre, au sens 1; bas lat. burra « étoffe grossière ».
A
1 Déchet d'une fibre (surtout laine et soie). || Bourre de laine ou bourre lanice : déchet du peignage de la laine. Débourrage.
Bourre de soie : déchet du dévidage des bobines de soie grège. Bourrette, bourrillon, capiton, lassis, strasse. || Fil obtenu à partir de la bourre de soie. Schappe. || Enlever les bourres des étoffes, des draps. Éplucher. || Bourre obtenue par épluchage du drap. Ploc. || Bourre tontisse.
2 (1268). Amas de poils, détachés avant le tannage de la peau de certains animaux, utilisé pour le rembourrage des objets de bourrellerie et dans la fabrication du feutre. || Garnir un harnais, un bât de bourre. || Tirer la bourre de la peau d'un bœuf, d'un cheval. Ébourrer.
Loc. (1877, in Petiot). Fig., fam. (→ Bourrade, 2). Se tirer la bourre : combattre âprement pour la victoire.
Techn. Ensemble des poils d'une fourrure, généralement plus courts et plus fins que les jarres.
0.1 Pour mériter ce nom (fourrure), il faut que le revêtement soit composé d'un double, ou même triple, système pileux, celui des poils proprement dits, ou jarres, qui recouvrent généralement la bourre, cette seconde production pouvant être très semblable à la première, ou s'affiner de plus en plus jusqu'à former un duvet extrêmement serré, mœlleux, soyeux, qui donne habituellement à l'ensemble du pelage toute sa valeur.
René Thévenin, les Fourrures, p. 27.
3 (V. 1270, en parlant des harnais de chevaux). Déchets de fibres textiles, matière utilisée pour rembourrer. || Bourre des coussins, des matelas, d'un bourrelet. || Bourre de coton, de laine utilisée pour doubler des vêtements. Ouate.
1 Cinq ou six chaises recouvertes de velours (…) laissaient échapper leur bourre par les déchirures de l'étoffe (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, t. I, 1.
1.1 Le règlement m'oblige à vous faire fouiller (…) Il se déshabilla à grands gestes rapides, en jetant ses vêtements par terre. Les deux gardiens tâtèrent les doublures, enfoncèrent des aiguilles dans la bourre des épaules, inspectèrent l'intérieur des chaussures, les talons.
Roger Vailland, Bon pied, bon œil, p. 149.
Par métaphore :
2 (…) le renouveau efface un matin tout le bon travail d'avril déjà bien avancé, emplit le ciel d'une bourre grise qui se dénoue en neige comme un édredon crevé.
Colette, l'Étoile Vesper, p. 12.
4 (1690). Duvet qui recouvre les bourgeons de certains arbres. || La bourre de la vigne, du palmier.
3 Le chameau de tête (celui qui est en tête de la caravane) est attaché par une corde de bourre de palmier.
Chateaubriand, Itinéraire, II, 194.
3.1 (…) un coin de la terrasse de ce bistrot où parfois la queue d'une bourrasque pousse jusqu'entre les pieds de fonte des guéridons, les brindilles et les bourres de platanes.
Claude Simon, le Vent, p. 43.
5 (1618). Corps inerte qui maintient en place la charge d'une arme à feu. || Bourre de fusil, de cartouche.
4 J'ajoute aux pistolets une petite charge sans bourre.
Rousseau, Émile, I.
B Jeu de la bourre : jeu de cartes analogue à l'écarté.
5 (…) je lui apprenais les distractions de ma compagnie, la bourre, la belote, lui transmettant ma jeunesse sous forme de ces jeux qui allaient lui servir (…)
Giraudoux, Bella, I.
C
1 (1690). Fig. Fam. Ce qui sert à garnir, à remplir, sans avoir de valeur. || Il y a bien de la bourre dans cet ouvrage (Académie). Remplissage. || Ces vers contiennent des bourres. Cheville.
2 Loc. fam. (métaphore du sens 2). De première bourre : de première qualité. || Des fringues de première bourre. || C'est un gars, un pilote de première bourre.
REM. Certains font venir cette expression de 3. bourre « action de bourrer (une pipe) ».
DÉR. Bouracher, bourras, bourrer, bourrette, bourrier, bourrillon, bourru. — (De l'anc. franç. bourrel. V. Bourrelet) 2. Bourreler, bourrelet, bourrelier, bourrellerie. — (Du lat. burra) V. Bourgeon, bourgeron. V. aussi Bourraque, bourriche.
COMP. Débourrer, ébouriffer, embourrer, rembourrer, tire-bourre.
HOM. Bourg, 2. bourre, 3. bourre.
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2. bourre [buʀ] n. m.
ÉTYM. 1910; de bourrique (3.) « agent », 1877, ou de bourrer « rouer de coups ». → Cogne.
Argot. Généralt au plur. Policier (surtout, policier en civil).
1 Méfie-toi, la Caille; les mecs font le jeu des bourres.
Francis Carco, Jésus-la-Caille, I, 1.
2 (…) si saouls, que les bourres entrent les sortir à grands coups de tiges, qu'ils s'en aillent dégueuler ailleurs.
Céline, Guignol's band, p. 34.
3 On vivait dans l'instant. En évitant les bourres, ces sans-tripes qui nous eussent volontiers crochetés au premier tournant de rue, et coups dans la gueule, et dépôt à la suite. Ils nous avaient en plein dans leur mauvais œil, les vaches !
Louis Calaferte, Partage des vivants, p. 79.
HOM. Bourg, 1. bourre, 3. bourre.
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3. bourre [buʀ] n. f.
ÉTYM. Déb. XXe; de bourrer « bloquer, arrêter ».
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I
1 Fam. Fait de bourrer, de se presser; grande hâte due à un retard. || Période de bourre. 2. Bourrée.
Loc. cour. Être à la bourre : être obligé de se presser. || Tout le travail arrive en même temps, je suis à la bourre.
1 Bon, dis donc, je raccroche parce que je n'ai pas le temps, ce matin je suis plutôt à la bourre.
Cecil Saint-Laurent, la Mutante, p. 111.
(V. 1930). || À la bourre : en arrière, le dernier.Par ext. En retard.
2 (…) Pierrot qu'ils avaient laissé à la bourre, et solitaire.
R. Queneau, Pierrot mon ami, éd. L. de Poche, p. 20.
2 Loc. À pleine bourre : complètement, tout à fait.
3 … Il poussait des cris diaboliques… Il repassait par les transes… Il se voyait persécuté par un carnaval de monstres… Il déconnait à pleine bourre…
Céline, Mort à crédit, p. 157.
3 Rare. Action de bourrer (une pipe); son résultat. || La première bourre, la seconde bourre d'une pipe.
4 Loc. fam. Bonne bourre : souhait formulé à qqn, à un couple, d'un acte sexuel satisfaisant (J. Cordelier, in Cellard et Rey).
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II (1926). Au plur. || Bourres : mensonges, affirmations fausses ou exagérées. || C'est vrai, ce que je te dis, c'est pas des bourres. N. m. sing. (Céline, Mort à crédit). || C'est du bourre.
HOM. Bourg, 1. bourre, 2. bourre.

Encyclopédie Universelle. 2012.