buffle [ byfl ] n. m.
• 1213; it. bufalo, bas lat. bufalus, lat. class. bubalus
♦ Mammifère ruminant (bovidés) aux longues cornes arquées, voisin du bœuf, dont il existe plusieurs espèces en Afrique et en Asie. ⇒ karbau. Femelle du buffle (bufflonne ou bufflesse n. f. ). Petit du buffle (bufflon ou buffletin n. m. ). Travail de la peau de buffle. ⇒ buffleterie. Valise en peau de buffle, ou ellipt en buffle.
● buffle nom masculin (italien bufalo, du bas latin bufalus, antilope) Bœuf sauvage et domestique des régions chaudes de l'Ancien Monde, aux cornes aplaties, partant presque du même point et s'écartant directement. (Le poids peut dépasser 800 kg, mais les formes des forêts sont moins grandes et celles des îles du Pacifique sont naines.) Disque de polissage constitué par des rondelles accolées, en cuir de bœuf (buffle). ● buffle (difficultés) nom masculin (italien bufalo, du bas latin bufalus, antilope) Orthographe Avec deux f. De même pour les dérivés bufflesse, buffleterie, buffletin, bufflon, bufflonne.
buffle
n. m. Nom de divers grands bovinés d'Europe du Sud, d'Afrique et d'Asie du Sud.
— Buffle d'eau: buffle domestique, à longues cornes, élevé dans les régions humides en Europe méridionale, en égypte et surtout en Asie du Sud-Est.
— Buffle nain: buffle des forêts tropicales africaines, de petite taille.
— Buffle noir: buffle des savanes africaines, aux cornes puissantes, qui peut peser plus de 800 kg.
⇒BUFFLE, subst. masc., BUFFLESSE, subst. fém.
A.— ZOOL. Bovidé (sous-famille des Bovinés), plus gros et plus massif que le bœuf, portant de longues cornes recourbées vers l'arrière, et vivant en Asie, Afrique et Europe méridionale. Buffle indien, buffle d'Afrique, buffle sauvage :
• 1. ... Comme, après tout un jour de labourage, un buffle
S'en retourne à pas lents, morne et baissant le mufle,
Je vais ployant le cou.
T. GAUTIER, La Comédie de la mort, 1838, p. 45.
SYNT. Buffle aquatique (ou d'eau); troupeau de buffles; corne, peau, cuir de buffle; chasser le buffle.
Rem. Le fém. de buffle est bufflesse ou bufflonne; on dit lait de buffle (M. WOLKOWITSCH, L'Élev. dans le monde, 1966, p. 41), fromage de buffle (LAMARTINE, Les Confidences, Graziella, 1849, p. 152).
B.— P. ext.
1. La peau de buffle traitée et tannée. Baudriers, gants, justaucorps, pourpoint de buffle. Il avait un chapelet pendu à son ceinturon de buffle (BERTRAND, Gaspard de la nuit, 1841, p. 146).
— P. méton., vieilli. Un buffle pour un justaucorps de buffle, genre de cuirasse. Recevoir un coup d'épée dans son buffle (Ac. 1798). On lui prit son épée à fourreau ciselé / Et son buffle. C'était la surveille de Pâques (HUGO, Ruy Blas, 1838, I, 2, p. 340).
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe s. à partir de Ac. 1798.
— Spécialement
♦ CHAUSSURE. Semelles de buffle faites de croûte de gros cuir tanné et poncé, et placées en général sur les pantoufles (d'apr. Chauss. 1969).
♦ TECHNOL. Disque de polissage constitué de rondelles de cuir de buffle accolées.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe s.
2. La corne de buffle utilisée pour fabriquer des objets. Peigne de buffle, cor de buffle. Lunettes rondes et coulées de buffle (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 218).
C.— P. compar. [En parlant d'une pers.]
1. [Avec l'aspect physique de l'animal] Fort comme un buffle; souffler, foncer comme un buffle; être un buffle de santé; être taillé en buffle :
• 2. Le croquemitaine dont sa bonne, une Transtévérine aux yeux de buffle, lui fit peur, fut cet Hercule de Baccio Bandinelli qui terrasse Cacus au seuil du palais du grand-duc.
J. PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, p. 10.
— Loc. proverbiale. Il se laisse mener par le nez comme un buffle. Se laisser guider, gouverner par faiblesse, manque de caractère.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. à partir de Ac. 1798.
2. [Avec le comportement de l'animal] Personne bornée et brutale dans ses propos, ses manières. C'est un vrai buffle (Ac. 1798). Synon. mufle :
• 3. Je le tenais enfin, ce buffle de Levrault! Je le tenais, il était pris.
SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, p. 21.
PRONONC. ET ORTH. :[]. Le fém. est bufflesse et bufflonne. Également bufflette (QUILLET 1965).
ÉTYMOL. ET HIST.
I.— Masc. 1. ca 1200 buffle (Récit première Croisade, II, 193 dans T.-L.); 1267-68 bufle (BRUNET LATIN, Trésor, éd. Chabaille dans T.-L.); 2. XVe s. fig. « stupide, lourdaud » (Quatrains moraux, XIII, tirés d'un ms. du XVe s., ibid.).
II.— Fém. 1837 bufflesse (Maison Rustique du 19e s., t. 2, p. 460b).
I empr. à l'ital. buffalo; attesté dans BATT. au même sens dep. le XIIIe s.; à l'emploi fig. chez Machiavel [1469-1527]; l'animal fut en effet introduit dans l'Italie des Lombards au VIe s., leur roi Agilulf en ayant reçu un en cadeau d'un chef avar (DEI); l'ital. est issu du b. lat. « antilope », IVe s., Venance Fortunat dans TLL s.v., 2220, 2. — A remplacé le plus ancien bugle (XIIe s., cf. T.-L.) de même sens; cf. beugler. II dér. de I, suff. -esse.
STAT. — Fréq. abs. littér. :239. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 443, b) 611; XXe s. : a) 169, b) 208.
DÉR. 1. Buffletin, subst. masc. a) Jeune buffle. b) Justaucorps confectionné dans du cuir de buffle. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe s. à partir de Ac. 1798. — []. DG : ,,au XVIIe s. buf'tin``. — 1re attest. sens a 1594 (Déclar. du roi H. IV, ap. FÉLIBIEN, Pr. de l'H. de Par., II, 10 dans GDF. Compl.), sens b 1680 (RICH.); dér. de buffle, suff. -et et -in. 2. Bufflon, subst. masc. Jeune buffle. — [], fém. [-]. — 1re attest. 1845 (BESCH.); dér. de buffle, suff. -on1.
BBG. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 59, 253. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 42. — HASSELROT (B.). Ét. sur la vitalité de la formation dimin. fr. au 20e s. Uppsala, 1972, p. 71. — HOPE 1971, p. 31, 166. — KOHLM. 1901, p. 15.
buffle [byfl] n. m.
ÉTYM. V. 1200; ital. bufalo, lat. pop. bufalus « antilope », altér. du lat. class. bubalus. → Buffalo.
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1 Mammifère ruminant (Bovidés), voisin du bœuf, dont il existe plusieurs espèces en Afrique et en Asie. ⇒ Karbau. || Buffle de cafrerie, à longues cornes élargies et arrondies. || Buffle d'Asie, buffle commun, ou, absolt, buffle, vivant à l'état sauvage dans l'Inde, et domestiqué en Perse, en Turquie, en Égypte…, aux cornes dirigées en arrière, à l'aspect massif, au pelage noir. || Buffle d'eau, vivant sur des terres inondées. || Lait, beurre de buffle. ⇒ Bufflesse. || Travail de la peau de buffle. ⇒ Buffleterie. — ☑ Loc. (Rare). Être fort comme un buffle. ⇒ Bœuf.
1 (…) il faisait front (Jaurès) comme un buffle qui va foncer.
Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 290.
2 Faisne, qui a des délicatesses de buffle, entra dans la turne en grognant (…)
G. Duhamel, Récits des temps de guerre, t. II, p. 260.
3 Quelques jours avant, il avait capturé, à l'aide de trappes, un couple de buffles sauvages, qu'il retenait prisonniers avec de fortes lianes enroulées autour de leurs cornes et fixées à un tronc d'arbre.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 281.
4 Inutile de dire que le buffle d'eau est lent. Le buffle d'eau désire se coucher dans la boue. En dehors de cela, il n'est pas intéressé.
Henri Michaux, Un barbare en Asie, p. 18.
♦ Spécialt. Mâle de cette espèce (opposé à bufflesse).
➪ tableau Noms de mammifères.
♦ Peau du buffle. || Une valise en buffle.
2 Par métonymie. Vx. || Un buffle : un justaucorps en peau de buffle. ⇒ Buffleterie. — Corne de buffle.
3 Fam., vieilli. Personne brutale, peu aimable. || Quel buffle ! ⇒ Mufle.
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DÉR. Bufflesse ou bufflonne, buffleterie, buffletin, bufflon.
COMP. Crapaud-buffle.
Encyclopédie Universelle. 2012.