business [ biznɛs ] n. m. VAR. bizness
• 1876, -1924; mot angl.
♦ Fam.
1 ♦ Vx Travail.
2 ♦ Vieilli Affaire embrouillée. C'est plutôt compliqué ce business-là. — Chose, truc. Passe-moi ce business-là.
3 ♦ Mod. Commerce, affaires. Faire du business, des affaires plus ou moins licites. Péj. Charité business : ensemble des opérations médiatiques destinées à recueillir de l'argent auprès du public à des fins caritatives. — BIG BUSINESS : monde des affaires, du grand capitalisme.
● business ou bizness nom masculin (anglais business, travail) Familier. Activité consacrée aux affaires financières et commerciales : Avoir le sens du business. Familier. Travail : Aller au business. Populaire. Affaire embrouillée et douteuse : Qu'est-ce que c'est que ce business ? Populaire. Toute chose qu'on ne parvient pas à dénommer ; machin, truc. ● business ou bizness (difficultés) nom masculin (anglais business, travail) Prononciation [&ph86;&ph93;&ph110;&ph98;ɛ&ph103;], avec busi- prononcé biz, comme dans bizarre. Registre Familier. Anglicisme Très courant aujourd'hui dans le monde des affaires : faire du business, il aime le business, un bon business, etc. Recommandation Dans l'expression soignée, préférer le mot français, les affaires. De même, préférer école de commerce ou école supérieure d'administration des affaires à business-school.
business
n. m. inv. Fam.
d1./d Le business: les affaires.
d2./d Chose compliquée, situation embrouillée. Je ne comprends rien à tout ce business.
⇒BUSINESS, BISNESS, subst. masc.
A.— Fam. Travail, occupation, métier. Parler business :
• 1. M. Élie reçut le pneumatique dans la pension de famille que lui avait trouvée M. Octave, pension de famille tenue par une veuve, personne de bon lieu, qui avait commencé par louer une de ses chambres à un officier américain pendant la guerre, et de là avait glissé à prendre des pensionnaires, sans que ce bisness l'amoindrît aux yeux des siens, couvert qu'il était par son origine patriotique : ...
MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, p. 908.
♦ Loc. C'est mon business. Cela me regarde, cela ne regarde que moi.
♦ Région. (Canada), subst. fém. Besogne. Tu fais ta petite business tranquille (ROY, Bonheur d'occasion, 1945, p. 380).
— En partic.
1. Pop. Travail ou affaire louche :
• 2. Ça pouvait plus durer longtemps... Je songeais déjà aux perspectives... qu'il allait falloir nous trisser... Emmancher des autres goupilles!... Piquer, paumer encore des « caves »! Et puis encore des autres business!... On avait bien notre pécule... Mais combien qu'il pouvait durer?
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 535.
2. Arg. Faire le business. ,,Se livrer à la prostitution`` (J. LACASSAGNE, L'Arg. du « milieu », préf. de F. Carco, 1928, p. 29); (cf. aussi F. CARCO, Jésus-la-Caille, 1914, p. 99).
— P. méton. Les affaires, objets personnels. Emporter son bisness.
B.— Pop. Travail, chose difficile et désagréable :
• 3. ... un mitrailleur bavarois abattu (...) m'présentait ses pompes d'un air de dire qu'elles valaient l'coup. « Ça colloche », que j'mai dit. Mais tu parles d'un business pour lui reprendre ses ribouis : j'ai travaillé dessus, à tirer, à tourner, à secouer, pendant une demi-heure, ...
BARBUSSE, Le Feu, 1916, p. 19.
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[]. 2. Forme graph. — Var. « française » bisness (F. CARCO, Jésus-la-Caille, 1914, p. 99; MONTHERLANT, supra ex. 1; CLAUDEL, L'Échange, 2e version, 1954, p. 786); cf. aussi Lar. encyclop. Bizness dans Lar. encyclop., ROB. Suppl. 1970, qui admet également bizeness.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1884 « les affaires » (J. VALLÈS, La rue à Londres dans QUEM.); 2. 1901 « prostitution » (Rossignol dans SAIN. Lang. par., p. 457); 3. 1918 « objets personnels, d'où affaire, chose » (A. DAUZAT, L'Argot de la guerre, p. 245).
Angl. business attesté au sens de « tâche, entreprise, travail, devoir » dep. av. 1387 dans MED; à travers le v. angl. bisiznis le mot est dér. de bisi « occupé », angl. mod. busy (suff. ness); le mot a été importé en France par ceux qui avaient voyagé aux États-Unis; à rapprocher du sens 2, l'emploi euphémique au sens de « commerce sexuel » (1630 Taylor dans NED); 3 est attesté dep. 1605 (Shakespeare, ibid.).
STAT. — Fréq. abs. littér. Business : 41. Bisness : 3.
BBG. — BEHRENS Engl. 1927, p. 105. — BONN. 1920, pp. 20-21; p. 177. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 304. — RIVERAIN (J.). Mots dans le vent. Vie Lang. 1971, p. 463. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 457. — SPITZER (L.). Le Business. Z. fr. Spr. Lit. 1933, t. 57, p. 364. — TARDEL (H.). Das Englische Fremdwort in der modernen französischen Sprache. In : Festschrift 45. Versammlung deutscher Philologen und Schulmänner. Bremen, 1899, p. 411.
business [biznɛs] n. m.
ÉTYM. 1876, in Höfler; mot angl., de busy « affairé »; cf. les graphies en bis-, biz-, adaptations orales.
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♦ Anglicisme.
1 (…) Marinette parlait business maintenant, de la chaude soirée qui se préparait pour ses perruches, l'Ile-de-France ayant le matin même dépoté au Havre un contingent d'amerloques (…)
Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 183.
2 Mod. || Le big business [bigbiznɛs] : le monde des affaires, du grand capitalisme. || Un patron du big business américain. || « Sous la pression conjuguée du big business et des syndicats, les États-Unis (…) commencent à fermer leurs frontières » (le Nouvel Obs., 31 oct. 1977).
2 La haine des races, attisée exprès par le big business, se conforme à l'ancien précepte de l'empire romain : divide et impera (…)
Roger Naïm, l'Ère des truands, p. 190.
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COMP. V. Businessman.
Encyclopédie Universelle. 2012.