caban [ kabɑ̃ ] n. m.
• 1448; it. de Sicile cabbanu, de l'ar. qaba « tunique »
♦ Manteau court en gros drap de laine à deux rangées de boutons (porté à l'origine par les marins). ⇒ vareuse.
● caban nom masculin (sicilien cabbanu, par l'intermédiaire du provençal caban, de l'arabe qabā') Longue veste croisée en tissu épais, à double boutonnage, avec col tailleur, manches droites et poches plaquées. Vêtement ample imperméabilisé, utilisé par les marins. Manteau des officiers ou veste croisée des matelots en drap bleu marine, à deux rangs de boutons dorés. ● caban (synonymes) nom masculin (sicilien cabbanu, par l'intermédiaire du provençal caban, de l'arabe qabā') Vêtement ample imperméabilisé, utilisé par les marins.
Synonymes :
- ciré
caban
n. m. Veste de marin, en drap de laine épais.
⇒CABAN, subst. masc.
Manteau d'étoffe épaisse, à capuchon, porté principalement par les marins. Un caban de matelot (PONSON DU TERRAIL, Rocambole, t. 4, Les Exploits de Rocambole, 1859, p. 12); un caban de conducteur d'omnibus (HUYSMANS, L'Oblat, t. 1, 1903, p. 238) :
• 1. J'ai vu un jeune monsieur dans l'enroulement prétentieux d'un caban à broderie d'argent, une croix sur la poitrine, une raie au milieu de ses cheveux collés sur les tempes, la tête penchée sur une main gantée de jaune. On m'a dit que c'était le poète Déroulède.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1875, p. 1042.
• 2. Un bloc plus noir se dressait devant moi vers l'avant [du navire] et m'intriguait : je ne reconnaissais pas Fabrizio, figé dans l'attention tendue, et que son grand caban de mer engonçait et rivait au pont; ...
GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, p. 212.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1448 (Cptes et mém. du roi René, art. 758, éd. Lecoy de La Marche dans GAY). Empr. prob. par l'intermédiaire du prov. caban (1485, Avignon dans PANSIER t. 3), au sicilien cabbanu « id. » (Vidos dans Z. fr. Spr. Lit., t. 58, 1934, p. 449 sqq.), v. aussi EWFS2 (cf. les formes mérid. en c- : dial. de Tarente capàno, de Molfetta capene, de Manfredonia cabano), lui-même dér. de l'ar. « tunique », terme anc. (DOZY, Vêt., p. 359 sqq.; VIDOS, loc. cit., p. 453). Fréq. abs. littér. :25.
BBG. — HOPE 1971, p. 31. — KIDMAN (J.). Les Empr. lexicol. du fr. à l'esp. des orig. jusqu'à la fin du XVe s. Paris, 1969, pp. 275-276. — LAMMENS 1890, pp. 60-61. — RÉTIF (A.). Affiquets et falbalas. Vie Lang. 1971, p. 456. — RIGAUD (A.). Sus à l'autocoat. Vie Lang. 1969, p. 595. — SAINÉAN (L.). Rabelaesiana. R. des ét. rabelaisiennes. 1912, t. 10, p. 473. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 199, 238, 373, 379; t. 2 1972 [1925], p. 415, 424; t. 3 1972 [1930], p. 350.
caban [kabɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1448; de l'ital. de Sicile cabbanu, par le provençal caban, de l'arabe qǎbā’ « tunique ».
➪ tableau Mots français d'origine arabe.
❖
1 Vêtement de dessus à manches et à capuchon. ⇒ Manteau; capote. || Se vêtir d'un caban pour se protéger de la pluie.
1 Je traînai une chaise-longue près de la cheminée. Au moment de m'y installer je pensai qu'un manteau ne me serait pas inutile. Un gros caban de cuir était pendu dans un réduit, près de la salle.
H. Bosco, Hyacinthe, p. 95.
♦ Spécialt. Manteau court en gros drap porté dans la marine. || Caban de marin, d'officier de marine. || Un caban bleu marine.
2 Longue veste de sport en gros drap, croisée haut. ⇒ Vareuse.
2 Dieu sait quel caban de landes
Enténèbre ma poitrine.
Mes jambes toujours plus grandes
M'enlèvent, cheminent.
Robert Vivier, Légende, « Le miracle enfermé » (1939).
Encyclopédie Universelle. 2012.