canular [ kanylar ] n. m.
• 1913; latinisation plaisante de canuler
♦ Mystification. Monter, faire un canular. — Par ext. Blague, farce; fausse nouvelle. — Adj. CANULARESQUE , 1895 .
● canular nom masculin (de canuler) Familier. Action, propos qui a pour but d'abuser de la crédulité de quelqu'un ; mystification, fausse nouvelle, farce. ● canular (difficultés) nom masculin (de canuler) Orthographe Attention, se termine par r (pas de d ni de t). ● canular (synonymes) nom masculin (de canuler) Familier. Action, propos qui a pour but d'abuser de la crédulité...
Synonymes :
- bateau (familier)
- blague (familier)
- farce
canular
n. m. Mystification.
|| Par ext. Plaisanterie, farce.
⇒CANULAR, subst. masc.
A.— Arg. (École Normale Supérieure), vieilli. Brimade amusante infligée par les anciens aux nouveaux élèves. Le canular, vieux comme l'École [Normale], accorde le droit aux anciens de brimer les nouveaux durant trois jours consécutifs (J. et J. THARAUD, Notre cher Péguy, 1926, p. 62).
B.— P. ext., fam. Blague, farce; en particulier nouvelle fantaisiste :
• Comme Alexis est (ou plutôt était) au physique le double presque parfaitement ressemblant de son frère, on n'a pas voulu admettre la mort de Benjamin, on a cru à un jeu macabre, à la suppression de leur dédoublement par manière de rigolade, pour rouler les gens, c'était le dernier canular surréaliste...
ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, p. 36.
Rem. 1. L'usage fam. connaît le dér. canularesque. Qui est dit en manière de blague. Propos canularesques (cf. GILB. 1971). 2. Le même usage, attesté par plusieurs dict. gén. dep. ROB., connaît un verbe trans. canuler « faire un canular à quelqu'un, le mystifier », formé sur canular, où canul est considéré (dans la lang. parlée) comme un rad. suivi du suff. -ar(d). Cf. canuler.
Prononc. et Orth. :[]. Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e : canularium ou canular. QUILLET 1965 : ,,Canular ou canulard ou sous une forme latine fantaisiste : canularium.`` ROB. admet également qu'on écrive le mot avec ou sans d final. Lar. encyclop., DUB. et Lar. Lang. fr. donnent uniquement canular. Étymol. et Hist. a) 1883 canularium (G. FUSTIER, Suppl. au dict. de la lang. verte d'A. Delvau, p. 503 : Canularium. Argot des élèves de l'École normale. Sorte d'investiture, épreuves que subissent à l'École les nouveaux venus); b) 1913 canular (PÉGUY, L'Argent, p. 113); 1957 « blague, farce » (MORAND, Fin de siècle, p. 15); c) 1936 canulard (A. THIBAUDET, Hist. de la litt. fr. de 1789 à nos jours, p. 393). Canularium, mot de création plaisante, dér. de canuler avec suff. lat. -arium; canular forme apocopée de canularium; canulard variante de canular, prob. influencée par des termes comme bobard, brocard, chambard, jobard, etc. Fréq. abs. littér. :9.
canular [kanylaʀ] n. m.
ÉTYM. 1913; argot scol. canularium « épreuves que subissent les bizuts », latinisation plaisante de canuler.
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1 Argot de Normale Sup. Épreuves burlesques, brimades imposées aux nouveaux élèves.
2 Mystification plaisante. || Monter un canular. ⇒ Blague.
0 Romains s'était rendu célèbre à l'École Normale par de ces mystifications que l'on appelle canulars.
G. Duhamel, le Temps de la recherche, p. 214.
3 Fausse nouvelle (colportée volontairement et par plaisanterie). ⇒ Bobard.
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DÉR. Canularesque.
Encyclopédie Universelle. 2012.