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carapace

carapace [ karapas ] n. f.
• 1688; esp. carapacho
1Organe dur, formé de téguments épaissis, qui protège le corps de certains animaux. exosquelette. Carapace cornée, calcaire, chitineuse ( bouclier, 1. test) . Carapace des tortues, des crustacés, de quelques mammifères (tatous).
2Ce qui recouvre d'une enveloppe dure. Une carapace de boue, de glace. (Abstrait) La carapace de l'égoïsme, de l'insensibilité. armure, cuirasse. Il est sensible, sous sa carapace !
3Géol. Concrétion épaisse, dure, à la surface du sol. Carapace de latérite.

carapace nom féminin (espagnol carapacho) Revêtement protecteur dur et solide recouvrant tout ou partie du corps de certains animaux. Ce qui protège ou ce qui recouvre : Carapace de béton. Ce qui isole une personne des contacts extérieurs : La carapace de l'égoïsme. Induration ferrugineuse (ou bauxitique) qui se distingue de la cuirasse par une texture moins compacte et une dureté moindre. ● carapace (expressions) nom féminin (espagnol carapacho) Moulage en carapace, procédé de moulage en moule mince (ou « carapace ») formé de deux demi-coquilles, obtenues par chauffage, au contact d'une plaque modèle, de sable préenrobé d'une résine thermodurcissable. ● carapace (synonymes) nom féminin (espagnol carapacho) Revêtement protecteur dur et solide recouvrant tout ou partie du...
Synonymes :
- armure
- cuirasse
Ce qui protège ou ce qui recouvre
Synonymes :
- bouclier
Ce qui isole une personne des contacts extérieurs
Synonymes :
- armure
- blindage
- cuirasse
- rempart

carapace
n. f.
d1./d Formation tégumentaire très dure, enveloppe protectrice du corps de certains animaux. Carapace cornée des chéloniens. Carapace calcifiée des crustacés.
d2./d Fig. Ce qui protège. Un égoïste protégé par une carapace d'indifférence.

⇒CARAPACE, subst. fém.
A.— ZOOL. Revêtement dur qui couvre tout ou partie du corps de certains animaux. Le scarabée secouait sa lourde carapace (DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, p. 194).
SYNT. La carapace du caïman, du crocodile, d'un crustacé, de la tortue; briser la carapace d'une écrevisse; rentrer sous sa carapace; épaisse, piquante, rugueuse carapace.
Emploi adj., rare. Il y a des peaux carapaces avec lesquelles le mépris n'est plus une vengeance (BAUDELAIRE, Fusées, 1867, p. 630).
B.— P. anal. Toute enveloppe dure. Une carapace de boue, de calcaire; la carapace d'une armure, la carapace bétonnée d'un fort; carapace métallique. Mais l'astre [le soleil] eut le dessus, il fondit la carapace de verglas qui emprisonnait les choses, et la campagne apparut (MOSELLY, Terres lorraines, 1907, p. 39).
Au fig. Carapace d'impénétrabilité, d'indifférence. Mais le degaulliste type est [le bourgeois français] qui oppose aux évidences les plus explosives ou les plus filtrantes le blindage de sa carapace de préjugés (L'Œuvre, 21 janv. 1941) :
Elle ne comprenait pas que son ami (...) avait souffert beaucoup (...) et que, dérobant en lui-même son individualité, il la tenait garantie sous une carapace rugueuse et piquante d'ironie et d'agression.
GOBINEAU, Les Pléiades, Livre II, 1874, p. 142.
Rem. On rencontre dans la docum. a) Le verbe pronom. se carapacer. Se protéger. Le fanatique est souvent un douteur et un anxieux qui se carapace de dogme pour échapper à son angoisse (MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 612). b) Carapacé, employé adj. Les bottes carapacées de boue (HÉMON, Maria Chapdelaine, 1916, p. 50).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1688 « test protégeant le corps des tortues » (OEXMELIN, Hist. des Avanturiers qui se sont signalez dans les Indes, p. 88 ds BOULAN, p. 66 : carapace et plastron, les Espagnols les nomment carapache et palstron). Empr. à l'esp. carapacho « id. », attesté dep. le XVIe s. (d'apr. Breve COR., var. caparacho due à l'infl. de capa « manteau » en 1560 d'apr. COR., s.v. caparazón), d'orig. incert., prob. dér. du préroman karapp-, dér. de la racine kar(r)- « écale », dont la var. kal- est à l'orig. de l'esp. galapago « tortue » (v. COR. loc. cit., Hubschmid fasc. 1, pp. 22-33; FEW t. 21, 1, p. 262; J. Hubschmid ds Rom. Philol., t. 13, pp. 39-42; G. Alessio ds Atti del Reale Istituto Veneto, t. 100, pp. 441-445; v. aussi calebasse et caparaçon). Fréq. abs. littér. :219. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 184, b) 277; XXe s. : a) 346, b) 416. Bbg. BOULAN 1934, p. 66.

carapace [kaʀapas] n. f.
ÉTYM. 1688; esp. carapacho, p.-ê. d'après capa « manteau », d'orig. incert., probablt du préroman krapp-, de kar(r)- « écale », ou métathèse du provençal caparasso « sorte de manteau ». → Caparaçon.
1 Formation tégumentaire osseuse, calcaire ou écailleuse qui recouvre et protège la face dorsale de certains animaux (notamment reptiles, arthropodes). Test; bouclier, cuirasse. || Carapace des chéloniens. Tortue. || Carapace des crustacés. || Carapace d'une écrevisse, d'un crabe, d'un homard, d'une langouste. || Carapace du tatou. || Bouclier inférieur de la carapace. Plastron. || Les écailles d'une carapace. || Carapace cornée, calcaire, chitineuse.Par ext. (incorrect en sc.). Peau écailleuse.
1 Et les crocodiles rapaces
Sur le sable en feu des îlots,
Demi-cuits dans leurs carapaces,
Se pâment avec des sanglots.
Th. Gautier, Émaux et Camées, Nostalgie d'obélisques, II.
2 Les crabes (…) avaient l'air d'achever leur repas. Ces carapaces semblaient manger cette carcasse.
Hugo, les Travailleurs de la mer, II, IV, 4.
3 Elle rentra dans sa chambre, par un mouvement semblable à celui d'une tortue qui cache sa tête, après l'avoir sortie de sa carapace.
Balzac, in Pierre Larousse.
2 Ce qui protège. Armure, cuirasse. || La carapace d'acier d'un char d'assaut. Blindage. || Une carapace de béton (cit. 1).Ce qui recouvre d'une enveloppe dure. || Une carapace de glace, de boue.(Abstrait). || La carapace de l'égoïsme, de l'insensibilité.
REM. La proximité de sens et de forme met en relation carapace et caparaçon, caparaçonner, en entraînant des déformations pour ces derniers (carapaçonner, barbarisme).
3 Géol. Concrétion épaisse, dure, à la surface du sol. || Carapace de latérite. Cuirasse.

Encyclopédie Universelle. 2012.