carburer [ karbyre ] v. <conjug. : 1>
• 1853 carburer la flamme du gaz d'éclairage; de carbure
I ♦ V. intr.
1 ♦ Effectuer la carburation. Ce moteur carbure mal.
2 ♦ (1920 sport) Fam. Aller (bien ou mal); marcher, fonctionner. « — Qu'est-ce qu'il y a vous deux ? dit Colin. Ça n'a pas l'air de carburer fort » (B. Vian). — Loc. Carburer à la vodka, au whisky, etc.,en boire de manière habituelle.
II ♦ V. tr. Techn. Enrichir (un métal) en carbone. — P. p. adj. Métal carburé.
● carburer verbe transitif (de carbure) Mélanger un carburant à l'air en proportion convenable pour qu'il devienne inflammable. Effectuer la carburation ● carburer verbe intransitif Populaire. Avoir besoin de quelque chose pour travailler ; fonctionner à quelque chose : Il carbure au whisky. Réfléchir, faire travailler son esprit : Carbure un peu, tu finiras bien par trouver le résultat. ● carburer (expressions) verbe intransitif Populaire. Ça carbure, ça va bien, vite, rondement.
carburer
v.
d1./d v. tr. Additionner de carbone (un métal). Carburer du fer.
d2./d v. intr. (Choses) Faire la carburation. Un moteur qui carbure bien.
⇒CARBURER, verbe trans.
A.— Emploi trans., MÉTALL. Combiner un métal ou un alliage avec du carbone. Anton. décarburer. La sole [du four] (...) est constituée (...) par du graphite, lorsqu'on ne redoute pas de carburer le métal (L. GUILLET, Les Techniques de la métall., 1944, p. 86) :
— Emploi pronom. Se combiner au carbone.
B.— Emploi abs.
1. TECHNOL. [En parlant d'un moteur] Effectuer le mélange gazeux nécessaire à la marche du moteur. Le moteur carbure bien.
— P. ext. Fonctionner.
2. P. métaph., pop. Fonctionner, travailler. Tu carbures au champagne (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 32).
— Impers. Ça carbure. Ça va.
a) [En parlant de pers.] Ça marche, on est en bonne forme.
b) [En parlant d'événements] C'est vers l'époque de Munich que ça a commencé à moins bien carburer (P. VIALAR, Le Bon Dieu sans confession, 1953, p. 106).
Prononc. :[], (je) carbure []. Étymol. et Hist. I. 1823 carburé d'apr. M. Höfler ds Fr. mod., t. 37, p. 37; 1829 (BOISTE : carburé qui tient du fer). II. 1907 carburer (Lar. pour tous : carburer. Mélanger un corps carburant à l'air ou à un liquide pour lui donner des propriétés combustibles ou explosives); 1920 p. métaph. pop. sport « faire effort, s'activer » d'apr. ESN.; 1939 (J. GALTIER-BOISSIÈRE, P. DEVAUX, Dict. hist. étymol. et anecdotique d'arg., p. 16 : [...] ça carbure : ça marche bien). Dér. de carbure; I suff. -é, II dés. -er. Bbg. HÖFLER (M.). Une Source négligée de Landais et des compl. au Dict. de l'Ac. fr. Fr. mod. 1969, t. 37, p. 37.
carburer [kaʀbyʀe] v. intr.
ÉTYM. 1853, carburer la flamme du gaz d'éclairage; de carbure.
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1 Techn. Effectuer la carburation. || Ce moteur carbure mal.
1 Je te félicite, dit Chick.
Il évitait de regarder Alise.
— Qu'est-ce qu'il y a vous deux ? dit Colin. Ça n'a pas l'air de carburer fort.
Boris Vian, l'Écume des jours, XV, p. 56.
♦ ☑ Loc. fam. Carburer à (et nom de boisson alcoolisée) : boire habituellement du…, de la…
2 (…) vous avez très bonne mine. — Merci, monsieur Anglade ! (…) — Vous suivez un régime, peut-être ? — Moi ? Pas du tout. Je carbure au whisky.
Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 221.
♦ Réfléchir, faire fonctionner son esprit. || Carbure donc un peu, tu trouveras la solution.
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DÉR. V. Carburateur, carburation.
Encyclopédie Universelle. 2012.