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cavale

1. cavale [ kaval ] n. f.
• 1552; probablt it. cavalla, du lat. caballa
Poét. Jument de race. Une fière cavale. « C'était [la France] une cavale indomptable et rebelle Sans frein d'acier ni rênes d'or » (A. Barbier). cavale 2. cavale [ kaval ] n. f.
• 1829; de cavaler
Arg. Fuite après évasion (cf. La belle) ou pour ne pas être arrêté. Une cavale de trois mois. Être en cavale, en fuite.

cavale nom féminin (italien cavalla, du latin caballa) Littéraire. Jument. ● cavale (citations) nom féminin (italien cavalla, du latin caballa) Auguste Barbier Paris 1805-Nice 1882 Académie française, 1869 Ô Corse à cheveux plats ! que ta France était belle Au grand soleil de Messidor ! C'était une cavale indomptable et rebelle Sans frein d'acier ni rênes d'or ! Iambes et Poèmescavale nom féminin (de se cavaler) Populaire. Évasion ; état de fuite de quelqu'un recherché par la police : Être en cavale.

cavale
n. f. Arg. évasion. être en cavale: être en fuite et recherché.
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cavale
n. f. Litt. Jument.

I.
⇒CAVALE1, subst. fém.
Jument. Hennir comme une cavale; furieux, souple comme une cavale :
1. ... c'est le vent embrasé du désert qui, chantent les Arabes, féconde les cavales, les rendant si rapides que leurs pieds ne touchent point à terre; ...
PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, p. 178.
P. métaph.
Littéraire :
2. Fait un long article que j'ai manqué net. L'expression m'a entraîné, cavale dangereuse qui m'emporte parfois sur sa croupe...
BARBEY D'AUREVILLY, 2e Memorandum, 1839, p. 397.
Pop. Grande femme maigre et dégingandée. La sœur d'Hubert (...) était insignifiante, une cavale aux grands pieds (P. VIALAR, La Mort est un commencement, Le Petit jour, 1947, p. 236).
Prononc. et Orth. :[kaval]. Ds Ac. 1694-1932; ds Ac. 1694-1740 sous la forme cavalle. Étymol. et Hist. 1552 « jument » (Coutume de Renaix [Belgique, arrt d'Audenarde], Gd Coutumier général, t. 1, p. 1142). Empr. soit au prov. cavalo « id. » (ca 1628, Cl. Brueys ds MISTRAL) soit plutôt à l'ital. cavalla (ca 1340 ds BATT.), du lat. caballa « id. ». Bbg. BARB. Misc. 1 1925-28, pp. 33-34. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 71.
II.
⇒CAVALE2, subst. fém.
Arg. Évasion. [Cet homme] n'est autre que le compagnon de notre cavale (F. VIDOCQ, Les Vrais mystères de Paris, t. 5, 1844, p. 172) :
... j'en ai marre de ces histoires de fous, Fatima aussi; mais au lieu de faire comme tout le monde, se flinguer ou combiner des cavales, elle fait un petit travail d'escampette direction Fresnes.
A. SARRAZIN, La Cavale, Paris, J.-J. Pauvert, 1965, p. 105.
Être en cavale. Je suis en cavale depuis hier soir (A. SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 58).
Prononc. :[kaval]. Étymol. et Hist. 1829 « fuite » (Mémoires d'un forban philosophe d'apr. ESN.); 1833 « évasion » (MOREAU-CHRISTOPHE, Argot ds Dict. de la conversation, ibid.). Déverbal de cavaler.
STAT. — Cavale1 et 2. Fréq. abs. littér. :190.
BBG. — DARM. 1877, p. 51.

1. cavale [kaval] n. f.
ÉTYM. 1552; probablt ital. cavalla, du lat. caballa.
1 Poét. Jument de race. || Une cavale sauvage, indomptée. || Une belle, une fière cavale. || La crinière d'une cavale. || Hennir comme une cavale.
1 (…) elle était (Madame de Coislin) naturellement de la cour, comme d'autres plus heureux sont de la rue, comme on est cavale de race ou haridelle de fiacre (…)
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, III, 4.
2 La voix grêle des cymbales,
Qui fait hennir les cavales (…)
Hugo, les Orientales, I, 3.
3 C'était (la France) une cavale indomptable et rebelle
Sans frein d'acier ni rênes d'or.
Barbier, Iambes.
Par comparaison :
4 (…) la troisième qui ne livrait pas un coin de sa peau, vêtue d'une robe si étroitement ajustée, qu'elle en était troublante d'indécence, avec sa croupe tendue de cavale.
Zola, l'Œuvre, p. 385.
2 Pop. et vx. Grande femme mal bâtie (in Littré). Cheval (un grand cheval).
CONTR. Haridelle, rosse.
DÉR. Cavaler.
HOM. 2. Cavale; formes du v. cavaler.
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2. cavale [kaval] n. f.
ÉTYM. 1829; de cavaler « courir; s'évader ».
Argot. || Être en cavale : être en fuite.Évasion; fuite après une évasion. → La belle (beau, II., C.). || Faire une belle cavale.(Par jeu de mot avec 1. cavale) :
0 Le seul moyen d'échapper au coma, c'est d'enfourcher la cavale, l'évasion comme on dit, et de n'en plus descendre. La cavale cent fois abattue, relevée, c'est le vaccin et le doping, la meilleure recette pour accommoder la taule : en gardant sans cesse, en fond et obsession douce, l'envie de fuir, on se justifie de rester.
A. Sarrazin, la Cavale, Prière d'insérer.
Par ext. Fugue. || L'enfant est rentré après une semaine de cavale.
HOM. 1. Cavale; formes du v. cavaler.

Encyclopédie Universelle. 2012.