cénobite [ senɔbit ] n. m.
• XIIIe; lat. ecclés. cœnobita, de cœnobium « monastère », gr. koinobion
♦ Didact. Religieux qui vivait en communauté (dans les premiers siècles chrétiens). ⇒ moine. « Anachorètes et cénobites vivaient dans l'abstinence » ( France). — N. m. CÉNOBITISME , 1835 .
● cénobite nom masculin (latin ecclésiastique cœnobita, de cœnobium, monastère, du grec koinobion) Moine vivant en communauté. ● cénobite (difficultés) nom masculin (latin ecclésiastique cœnobita, de cœnobium, monastère, du grec koinobion) Prononciation Anachorète : [&ph85;&ph98;&ph85;&ph95;ɔʀɛ&ph104;], avec le son k comme dans Christ. Sens Ne pas confondre ces deux mots qui désignent des religieux observant des règles de vie opposées. 1. Un anachorète = un religieux qui vit seul, en ermite, dans un endroit retiré. 2. Un cénobite = un religieux qui vit dans une communauté. Remarque Anachorète est un synonyme savant (emprunt tardif au grec) d'ermite. → anachorète ● cénobite (synonymes) nom masculin (latin ecclésiastique cœnobita, de cœnobium, monastère, du grec koinobion) Moine vivant en communauté.
Contraires :
- anachorète
- ermite
● cénobite
nom masculin
(de cénobite)
Grand crustacé décapode terrestre des rivages marins, voisin des bernard-l'ermite, tel que le « crabe des cocotiers » des Antilles ou des espèces voisines abritant leur abdomen dans une coquille d'emprunt.
cénobite
n. m. Moine qui vit en communauté. Ant. anachorète, ermite.
⇒CÉNOBITE, subst. masc.
A.— RELIG. Moine vivant en communauté (notamment dans les premiers temps de l'Église). Pieux cénobite; les cénobites de saint Pachôme (H.-I. MARROU, De la Connaissance hist., 1954, p. 66). Anton. anachorète (cf. anachorète A ex. 2), ermite.
— Emploi adj., en appos. Saintes femmes cénobites (G. SAND, Lélia, 1839, p. 480) :
• 1. Les moines du désert, les pères cénobites, leur parole, pour nous gens du Nil, toujours hantés de religion avaient plus de résonance et d'empire que celle de César...
A. ARNOUX, Rhône, mon fleuve, 1944, p. 24.
B.— P. ext., au fig. Personne vivant de façon austère, comme retirée du monde.
— P. métaph. :
• 2. À ce quêteur de documents et à ce cénobite du style [Flaubert], l'étoffe, la volonté, la santé, le tempérament de Balzac avaient manqué.
A. THIBAUDET, Histoire de la litt. fr. de 1789 à nos jours, 1936, p. 371.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. XIIIe s. (Règle de Saint-Benoit, 275, Héron d'apr. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 299 : Quatre manieres sunt de moines ... Cenobite sunt li premier). Empr. au lat. chrét. coenobita attesté au même sens dep. le IVe s. (St Augustin ds TLL s.v., 1414, 22), dér. du lat. coenobium « communauté, monastère » (v. cénobie). Fréq. abs. littér. :70.
DÉR. 1. Cénobitique, adj. a) Relig. Qui se rapporte aux cénobites. Vie cénobitique. Anton. érémitique. Tout ce qui concerne saint Cassien dans ce paragraphe, (...), est tiré du beau livre que le chanoine Léon Cristiani, (...), vient de consacrer au grand maître, au théoricien de la mystique cénobitique en Occident (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 239). b) P. ext., au fig. Austère. La chambre était déserte. Je poussai la porte. Je fis quelques pas à l'intérieur. Toujours le même aspect sévère, cénobitique (VERNE, Vingt mille lieues sous les mers, 1870, p. 89). — []. Ds Ac. 1718-1932. — 1re attest. 1586 (N. LE CERF, Trad. Œuvres spirituelles de H. Suso, 19b d'apr. Vaganay ds Rom. Forsch., t. 32, p. 28); de cénobite, suff. -ique. — Fréq. abs. littér. : 5. 2. Cénobitisme, subst. masc. a) Relig. Genre de vie pratiqué par les cénobites. Je pense en effet que c'est là une de ces thébaïdes où les premiers chrétiens se réfugièrent dans les temps de cénobitisme ou de persécution (LAMARTINE, Voyage en Orient, t. 2, 1835, p. 199). b) P. ext., au fig. Vie austère et retirée. Ce gros garçon [Zola], (...), continue à nous parler de son travail, de la ponte quotidienne des cent lignes, qu'il s'arrache tous les jours; de son cénobitisme, de sa vie d'intérieur, qui n'a de distraction, le soir, que quelques parties de dominos avec sa femme ou la visite de compatriotes (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1875, p. 1034). — []. Ds Ac. 1932. — 1re attest. 1833 (G. SAND, Lélia, p. 288); de cénobite, suff. -isme. — Fréq. abs. littér. : 7.
cénobite [senɔbit] n. m.
ÉTYM. XIIIe; lat. ecclés. cœnobita, de cœnobium « monastère », grec koinobion « vie en commun ».
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♦ Didact. (relig.). Religieux qui vit en communauté, en parlant des communautés chrétiennes primitives (opposé à anachorète, ermite). ⇒ Moine (→ Brume, cit. 5).
1 Anachorètes et cénobites vivaient dans l'abstinence (…)
France. → Abstinence, cit. 1.
2 Le pauvre petit jetait sur ce lit de cénobite un regard que son hôte comprit, car il l'engagea à se coucher, le couvrit de la soutane et l'arrangea de son mieux, sur l'herbe sèche.
Louise Michel, la Misère, t. I, p. 83.
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DÉR. Cénobitique, cénobitisme.
Encyclopédie Universelle. 2012.