centenaire [ sɑ̃t(ə)nɛr ] adj. et n.
• 1370 (nombre) centenaire « de cent »; lat. centenarius
1 ♦ Qui vit depuis au moins cent ans. Un chêne centenaire. ⇒ séculaire. — N. (1778 ) Un, une centenaire.
2 ♦ N. m. (1785) Centième anniversaire (d'une personne, d'un événement). Célébrer le centenaire de la fondation d'une ville, de la mort de X (cf. Bi-, tricentenaire).
● centenaire adjectif (latin centenarius) Qui a cent ans ou plus : Arbre centenaire. ● centenaire adjectif et nom Qui est âgé de cent ans ou plus. ● centenaire nom masculin Anniversaire d'un événement important célébré tous les cent ans : On a fêté le centenaire du village. ● centenaire (difficultés) nom masculin Emploi Le centenaire / le centième anniversaire. On emploie indifféremment le centenaire (n.m.) ou le centième anniversaire, tout comme on dit lecent cinquantenaire, le bicentenaire, le tricentenaire, le quadricentenaire pour le cent cinquantième, le deux centième, le trois centième ou le quatre centième anniversaire. Au-delà, seules les expressions avec centième sont possibles.
centenaire
adj. et n.
d1./d adj. Qui a cent ans. Arbre centenaire.
d2./d adj. Qui se produit, qui est censé se produire environ tous les cent ans. Crue centenaire.
d3./d n. m. Centième anniversaire.
⇒CENTENAIRE, adj. et subst.
I.— Emploi adj. Qui existe depuis cent ans ou plus, qui est âgé de cent ans ou plus (cf. séculaire). Vieillard centenaire, un chêne centenaire :
• 1. Pour le complet, les pantalons, j'ai été me faire prendre mes mesures, aux « Classes Méritantes » près des Halles, c'était la maison garantie, la réputation centenaire, ...
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 353.
• 2. Mon petit pays libre penseur supprimant, dans la mesure de son possible, une fête dix-neuf fois centenaire, qui est celle des enfants.
COLETTE, En pays connu, 1949, p. 32.
II.— Emploi subst.
A.— [Subst. masc. ou fém.] Personne âgée de cent ans ou plus. Un homme excessivement âgé, un centenaire accablé de siècles (BLOY, La Femme pauvre, 1897, p. 228) :
• 3. ... il ne se passait rien. Alors, on s'ennuyait. Et comme le temps ne passait pas, les vieillards ne mouraient pas. Il y avait vingt-huit centenaires dans la commune sans compter les vieux d'entre soixante-dix et cent ans, qui formaient la moitié de la population.
AYMÉ, La Jument verte, 1933, p. 8.
B.— [Subst. masc., souvent suivi d'un compl. prép. de pour marquer ce qui est affecté par cet anniversaire] Centième anniversaire d'une personne ou d'un événement important :
• 4. Il m'a appris — mais trop tard puisque cela tombe à la fin d'août — que 1924 marquait le deuxième centenaire de la naissance de Kant...
DU BOS, Journal, 1923, p. 380.
• 5. ... M. le Président doit prendre aujourd'hui même connaissance du discours qu'il prononcera demain pour la cérémonie du centenaire de l'École des Arts graphiques.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, p. 79.
— P. plaisant. :
• 6. L'automne n'en finissait pas. Il semblait résolu pour une fois à atteindre vivant sa limite officielle, ce 20 décembre enseveli d'habitude sous l'hiver. Tout ce qu'il y a de plus périssable dans l'année vivait encore. Aux arbres, les feuilles atteignaient la plus haute vieillesse que feuilles aient jamais atteinte. C'était le centenaire des brins d'herbe, des araignées, des mouches.
GIRAUDOUX, Bella, 1926, p. 232.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1370-71 « qui contient cent, de cent » nombre centenaire (J. LEFEVRE, Trad. La Vieille, 85 ds T.-L.) syntagme encore noté ds LITTRÉ; 2. 1539 « âgé de cent ans » (Mistère du Vieil Testament [var.], éd. Rothschild, t. 2, p. 14). B. Subst. 1. 1798 « personne qui a cent ans » (Ac.); 2. 1867 (Lar. 19e : Centenaire [...] Anniversaire qui revient de cent ans en cent ans). Empr. à l'adj. lat. centenarius « de cent, qui contient cent » (Varron ds TLL s.v., 812, 80 : numerus centenarius) attesté dep. St Jérôme en parlant de l'âge « de cent ans » (TLL s.v., 814, 41) et à l'emploi subst. (B 1) ds la Vulgate (Genèse, 17, 17, ibid., 814, 48). Fréq. abs. littér. :309. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 179, b) 404; XXe s. : a) 607, b) 578. Bbg. GALL. 1955, pp. 161-162.
centenaire [sɑ̃tnɛʀ] adj. et n.
ÉTYM. 1370, (nombre) centenaire « de cent »; lat. centenarius.
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1 Adj. (1539). Qui a vécu au moins cent ans. || Un chêne centenaire. ⇒ Séculaire.
1 (…) je n'ai jamais connu cette grille que tordue, arrachée au ciment de son mur, emportée et brandie en l'air par les bras invincibles d'une glycine centenaire.
Colette, la Maison de Claudine, éd. Flammarion, p. 147.
♦ Qui dure depuis cent ans. || Possession centenaire.
♦ Par ext. Extrêmement vieux.
2 N. (1798). Plus cour. Personne âgée de cent ans. || Le village s'enorgueillit de deux centenaires. || Une centenaire encore active.
2 — Tu viens bien, mon Enfant, lui dit le Centenaire; justement j'en suis au plus hautes, et je sens que mes bras ne veulent plus s'étendre.
Restif de La Bretonne, la Vie de mon père, p. 61.
3 (…) il ne se passait rien. Alors, on s'ennuyait. Et comme le temps ne passait pas, les vieillards ne mouraient pas. Il y avait vingt-huit centenaires dans la commune sans compter les vieux d'entre soixante-dix et cent ans, qui formaient la moitié de la population.
M. Aymé, la Jument verte, p. 8.
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II (1867) N. m. Centième anniversaire (d'une personne, d'un événement). || Célébrer un centenaire. || Le centenaire de la fondation d'une ville. ⇒ aussi Cent cinquantenaire. || Le centenaire de la mort, de la naissance de X.
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COMP. Bicentenaire, tricentenaire.
Encyclopédie Universelle. 2012.