chambranle [ ʃɑ̃brɑ̃l ] n. m.
• 1518; altér. de chambrande (1313); du lat. camerare « voûter »
♦ Encadrement (d'une porte, d'une fenêtre, d'une cheminée). « La pesante porte revint s'appliquer hermétiquement sur ses chambranles de pierre » (Hugo).
● chambranle nom masculin (latin camerandus, de camerare, construire en forme de voûte, avec l'influence de branler) Bordure saillante, en matériau quelconque, encadrant une baie. (Il peut se superposer au bâti dormant, ou ne faire qu'un avec celui-ci.) Placage décoratif, notamment en marbre, du manteau d'une cheminée. ● chambranle (difficultés) nom masculin (latin camerandus, de camerare, construire en forme de voûte, avec l'influence de branler) Genre Masculin : un chambranle.
chambranle
n. m. Encadrement d'une porte, d'une fenêtre.
⇒CHAMBRANLE, subst. masc.
ARCHIT., MENUIS. Cadre de bois ou de pierre composé de deux montants verticaux et d'un linteau, et qui borde une fenêtre, une porte ou une cheminée. Le chambranle de la cheminée (...) était encombré de laines, de bobines (BALZAC, Ferragus, 1833, p. 107) :
• Devant la porte marquée : « Vaton, homme de lettres » Marguerite tira la clef et l'homme de lettres appuya au chambranle son vertige et ses nausées.
MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 330.
SYNT. Chambranle en marbre; chambranle chargé d'ornements; chambranle simple, mouluré; s'appuyer au chambranle, sur le chambranle.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1718 s.v. Chambransle; ds Ac. 1740-1932 sous la forme mod. Étymol. et Hist. 1313 chambrande (Cpte d'ouvrages aux chât. des Ctes d'Artois, f° 42 ds GAY); 1389 chambramlle (Arch. hospit. de Paris, II, p. 149 ds GDF. Compl.); 1518 chambranle (FEW t. 2, 1, p. 137b). Du lat. camerandus, gérondif substantivé du lat. camerare « construire en forme de voûte », d'où la forme primitive chambrande, devenue chambranle, prob. sous l'infl. de branler. L'hyp. d'une altération du m. fr. chambril « lattis, lambris » (DAUZAT 1973), dér. du lat. camerare, fait difficulté du point de vue phonét. (ne pouvant expliquer chambrande) et géogr., le m. fr. chambril (1340-41, Orléans ds GDF.) étant empr. au lim. (fin XIIe s., G. de Bornelh ds FEW, loc. cit., p. 137a), alors que chambrande, chambranle semble à date anc. bien implanté dans le nord. du domaine d'Oïl. Fréq. abs. littér. :133. Bbg. JABERG (K.). Zu den französischen Benennungen der Schaukel, Lautverstärkung und Lautvertauschung. Vox rom. 1945/46, t. 8, pp. 11-13. — SAIN. Sources t. 2, 1972 [1925], p. 330.
chambranle [ʃɑ̃bʀɑ̃l] n. m.
ÉTYM. 1518; croisement de branler et de chambrande (1313), du lat. camerare « voûter » de camera « pièce, chambre ».
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♦ Encadrement en bois ou en pierre (d'une porte, d'une fenêtre, d'une cheminée). || Un chambranle soutenu par des consoles. || Le chambranle d'une porte. || Chambranle mouluré. || Chambranle de marbre.
1 La pesante porte revint s'appliquer hermétiquement sur ses chambranles de pierre sans qu'on vit qui l'avait ouverte ni qui la refermait.
Hugo, l'Homme qui rit, IV, V, p. 414.
2 (…) et sur l'étroit chambranle de la cheminée resplendissait une pendule à tête d'Hippocrate, entre deux flambeaux d'argent plaqué (…)
Flaubert, Mme Bovary, I, V, p. 26.
3 Elle n'ouvre pas non plus sa porte davantage, se sentant sans doute plus en sûreté à l'intérieur, tenant le battant d'une main et de l'autre le chambranle, prête à refermer.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 57.
Encyclopédie Universelle. 2012.