Akademik

chaparder

chaparder [ ʃaparde ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1858 arg. milit.; p.-ê. de chapar « vol », sabir algér.
Fam. Dérober, voler (de petites choses). chiper, piquer. Absolt Chaparder dans les grands magasins.

chaparder verbe transitif (sabir chapar, vol) Familier. Voler quelque chose de peu de valeur : Chaparder des fruits.chaparder (synonymes) verbe transitif (sabir chapar, vol) Familier. Voler quelque chose de peu de valeur
Synonymes :
- barboter (populaire)
- chiper (familier)
- marauder

chaparder
v. tr. Fam. Dérober (des objets de peu de valeur). Syn. chiper.

⇒CHAPARDER, verbe trans.
Fam. Commettre de petits vols généralement d'objets. Synon. chiper, faucher (pop.), marauder. [La capitaine au lieutenant] « Croyez-vous! Ces bougres-là... Ils chapardent » (GENEVOIX, Au seuil des guitounes, 1918, p. 58). On est allé ensemble chaparder des châtaignes dans le clos de mon père (ESTAUNIÉ, L'Ascension de M. Baslèvre, 1919, p. 12). Des chenapans chapardèrent des marchandises (QUENEAU, Les Enfants du limon, 1938, pp. 17-18).
P. ext., rare. [L'obj. désigne une petite somme d'argent] C'était humiliant de devoir chaparder cent sous par-ci par-là, sur des livres, sur les inscriptions (ARAGON, Les Beaux Quartiers, 1936, p. 212).
Emploi abs. Quand il [le vagabond] souffrait trop de la faim, il commettait de petits vols, il « chapardait », comme en Algérie (COPPÉE, Prose, t. 3, Contes rapides, 1889, p. 25).
♦ [Avec une nuance de jeu peu dangereux] Il ne voulait ni ne chapardait (MORAND, L'Homme pressé, 1941, p. 65).
Emploi pronom. réciproque. Ses camarades [du cuisinier fripon] mourant de faim, « se chapardent » entre eux, ou vont à la maraude (H. BRISSAC, Souvenirs de prison et de bagne, 1880, p. 72).
Arg. et p. euphém. Les égorgeurs montent dans les maisons et égorgent. Cela s'appelle chaparder dans l'infâme argot du carnage. — Chapardons tout! crient les soldats (HUGO, Hist. d'un crime, 1877, p. 75).
Rem. 1. Verbe intrans. ds LITTRÉ (terme de bivouac) ,,aller au fourrage, en maraude``. 2. On rencontre ds la docum. le subst. fém. chapardise. Action de chaparder. Synon. chapardage A, chaparderie (v. dér., sens a infra). La clientèle enfantine qui avait du goût pour la mystification et la chapardise (QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, p. 93). 3. Lorsque le larcin est commis dans des fermes, des vergers... et porte sur des volailles, des fruits... le mot est synon. de marauder; il en est ainsi pour l'ensemble des dérivés.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1859 (L. LARCHEY, Les Excentricités de la lang. fr. en 1860, p. 443 : Chaparder. Marauder [...] Le mot est, dit-on, de leur invention [des Zouaves]. Les journaux l'ont imprimé plus d'une fois pendant la guerre d'Orient. Vient sans doute du mot chat-pard [...] Chat-tigre). Étymol. inconnue (FEW, t. 23, p. 126b). L'hyp. citée ci-dessus et reprise par LITTRÉ faisant de chaparder « rôder en guettant la proie » un dér. de chat-pard, nom donné au tigre, sur le modèle de léopard (FUR.), n'emporte pas la conviction. Fréq. abs. littér. :9.
DÉR. 1. Chaparderie, subst. fém., fam., rare. a) Au sing. Action, art de chaparder. Synon. chapardage A et chapardise (rem. supra). [Les deux zéphirs] ses mystificateurs... se hâtaient de rejoindre... leurs rivaux en chaparderie (A. CAMUS, Les Bohèmes du drapeau, 1863, p. 12). b) Au plur. Résultat de cette action, petit vol, larcin. Synon. chapardage B. Devant l'importance de certains détournements, (...), les chaparderies reprochées aux prévenus nous paraissent des peccadilles (GIDE, Souvenirs de la Cour d'assises, 1913, p. 667). 1re attest. 1863 (A. CAMUS, loc. cit.); de chaparder, suff. -erie. Fréq. abs. littér. : 3. 2. Chapardeur, euse, adj. et subst., fam. (Celui, celle) qui chaparde (cf. chaparder). « Si le sergent-major et le fourrier n'étaient pas aussi chapardeurs, nos rations nous suffiraient. » [Commentaires de Loriot] (LARCH. 1872). Ces instincts braconniers et chapardeurs (A. DAUDET, Sapho, 1884, p. 199). May se sert de la bourse d'autrui, non en chapardeuse, mais en invitée de marque (COLETTE, L'Entrave, 1913, p. 38). [], fém. [-ø:z]. 1re attest. 1859 (L. LARCHEY, Les Excentricités de la lang. fr. en 1860, p. 443); de chaparder, suff. -eur. Fréq. abs. littér. : 12.
BBG. — BRESLIN (M. S.). The Old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, n° 4, p. 419. — DARM. 1877, p. 103, 117. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 150.

chaparder [ʃapaʀde] v. tr.
ÉTYM. 1858, in Esnault; argot milit., p.-ê. de chapar « vol », sabir algérien, ou de cape, par l'anc. picard caper « prendre » et le provençal -acapa « dérober ».
Fam. Dérober, voler (de petites choses). Dérober, marauder, voler. || Les gosses ont dû chaparder les biscuits.
1 Ce type n'est qu'un vulgaire employé de la gare, un brave type qui apportait sans doute un peu de charbon dans son panier, ou des patates, et la vieille a eu peur (…) Et après ? Admettons que ce charbon ait été chapardé ?
Francis Carco, les Belles Manières, p. 103.
Absolt. || Elle chaparde dans les grands magasins.
2 Trois négrillons montèrent à bord de l'Hérétique : pour la première fois, en Atlantique, j'avais un équipage ! Ils ne laissaient pas d'ailleurs de m'inquiéter, furetant partout, fouillant tout, chapardant à droite et à gauche.
Alain Bombard, Naufragé volontaire, p. 252.
DÉR. Chapardage, chaparderie, chapardeur.

Encyclopédie Universelle. 2012.