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coaguler

coaguler [ kɔagyle ] v. <conjug. : 1>
XIIIe; lat. coagulare cailler
1 V. tr. Transformer (une substance organique liquide) en une masse solide. cailler, figer, gélifier, se grumeler, solidifier. La présure coagule le lait.
SE COAGULER v. pron. prendre. Fig. Se figer, se cristalliser. « les sentiments gardés trop longtemps au-dedans de nous semblent s'y coaguler » (Barbey).
2 V. intr. Se coaguler. Le vinaigre empêche le sang de coaguler. Le sang coagule plus ou moins vite.
⊗ CONTR. Fondre, liquéfier.

coaguler verbe transitif (latin coagulare, réunir) Agir sur une solution colloïdale de manière à la séparer irréversiblement en deux phases. ● coaguler (synonymes) verbe transitif (latin coagulare, réunir) Agir sur une solution colloïdale de manière à la séparer...
Synonymes :
- cailler
- figer
coaguler verbe intransitif se coaguler verbe pronominal être coagulé verbe passif Se former en caillot. ● coaguler (synonymes) verbe intransitif se coaguler verbe pronominal être coagulé verbe passif Se former en caillot.
Synonymes :
- se cailler
- se figer

coaguler
v.
d1./d v. tr. Transformer une substance organique liquide en une masse relativement solide. Coaguler du sang, du lait. Syn. figer, cailler.
d2./d v. intr. Prendre une consistance plus ou moins solide. Le sang coagule.
v. Pron. Le sang se coagule.

⇒COAGULER, verbe.
A.— Emploi trans. [En parlant d'un liquide organique d'orig. hum. ou animale] Figer en une masse plus ou moins solide les particules en suspension. Injecter (...) de l'éther (ou chloroforme) (...) de façon à coaguler complètement le sang (C. BERNARD, Cahier de notes, 1860, p. 48). Des matières albuminoïdes sont coagulées par des diastases (L. PLANTEFOL, Cours de bot. et de biol. végétale, t. 1, 1931, p. 111). Un gramme de pepsine cristallisée peut en deux heures, (...) coaguler cent mille litres de lait (J. ROSTAND, La Vie et ses problèmes, 1939, p. 20).
P. métaph. Moïse (...) dont les puissantes mains avaient pétri ces rudes Hébreux et coagulé leurs hordes confuses (HUYSMANS, La Cathédrale, 1898, p. 338). Il est (...) coagulé par le froid dans sa pelisse d'astrakan (MORAND, L'Europe galante, 1925, p. 120).
Tous gens d'une même cellule, la plupart d'entre eux coagulés ensemble, si on peut dire, par une longue vie en commun.
MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, p. 886.
B.— Emploi intrans. ou pronom. réfl. [Le suj. désigne un liquide organique d'origine humaine ou animale] Se figer en une masse plus ou moins solide. Le sang se coagule à l'air. Le suc pancréatique coagule par la chaleur (...) comme un liquide albumineux (C. BERNARD, Principes de méd. exp., 1878, p. 221).
P. métaph. Elle eut une peur enfantine (...) que la terrible vérité se coagulât en des mots précis (R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Mort du Père, 1929, p. 1351). Certaines haines collectives qui coagulent sur un intérêt menacé (MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 519).
Rem. Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, QUILLET 1965 et ROB. Suppl. 1970 enregistrent le subst. fém. coagulase, chim., biol. Diastase coagulante; la docum. atteste un emploi du mot en composé : Fernbach et Wolff ont démontré l'existence dans le malt (...) d'une diastase particulière, l'amylo-coagulase (E. BOULLANGER, Malterie, brasserie, 1934, p. 221).
Prononc. et Orth. :[], (je) coagule []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1300 (?) froumage coagulé (Frag. d'un liv. de medecine, ms. Berne A 95, f° 12 v° ds GDF. Compl.); 1314 sanc coagulé (H. DE MONDEVILLE, La Chirurgie, éd. A. Bos, 378). Empr. au lat. class. coagulare « coaguler », surtout du lait, puis du sang en b. lat. et en lat. médiéval. Fréq. abs. littér. :86.

coaguler [kɔagyle] v.
ÉTYM. XIIIe; lat. coagulare. → Cailler.
A V. tr.
1 Transformer (une substance organique liquide) en une masse solide de consistance plus ou moins molle. Caillebotter (vx), cailler, figer, grumeler, solidifier. || Coaguler un liquide par le froid. Congeler. || Coaguler du sang, une solution d'albumine. || La présure coagule le lait.
1 L'eau y est (dans les pays chauds) d'un usage admirable; les liqueurs fortes y coaguleraient les globules.
Montesquieu, l'Esprit des lois, XIV, 10.
2 Fig. Faire prendre. || « Coagulant les votes des minorités ethniques, des Noirs, des ouvriers et des pauvres, mobilisant les forces militantes des syndicats (les démocrates américains…) » (le Nouvel Obs., 13 nov. 1978, no 731, p. 49).
B V. intr. Se transformer en coagulum.Syn. : se coaguler.
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se coaguler v. pron.
(Du trans.).
1 Se transformer par coagulation. Prendre. || Partie du sang qui se coagule. Cruor.
2 Montesquieu parle d'un lent épaississement de la sève, qui progressivement se coagule, devient opaque (…)
Gide, Journal, 12 févr. 1929.
2 Fig. Se figer, se cristalliser.
3 (…) mais les sentiments gardés trop longtemps au dedans de nous semblent s'y coaguler, et on ne les fait plus refouler, même en les aspirant par la blessure qu'on a faite.
Barbey d'Aurevilly, Une histoire sans nom, p. 71.
——————
coagulé, ée p. p. adj.
|| Sang coagulé. Coagulum, caillot.Fig. || Foule coagulée.
CONTR. Fondre, liquéfier.
DÉR. Coagulable, coagulant, coagulase, coagulateur, coagulation.

Encyclopédie Universelle. 2012.